L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

mardi 30 juin 2020

Ségur de la santé : inefficacité prouvée du placebo

Pour la seconde fois depuis l’ouverture du Ségur de la santé, à l’appel de plusieurs organisations dont la CGT, des dizaines de milliers de personnes se sont mobilisé.e.s à travers la France pour soutenir les personnels de santé, du médicosocial, du social, des Ehpad, etc.

Force est de constater que le gouvernement à imaginer le « Ségur de la Santé » comme une sorte de séminaire d’entreprise visant, à la suite d’un diagnostic partagé sur la situation, de réaffirmer le bien-fondé de son projet « Ma santé 2022 ». Il s’agit, notamment, d’accompagner la réduction de la place du service public hospitalier et le transfert de l’activité vers le secteur privé.
Bien évidemment, quelques annonces seront consenties, en réponse aux revendications concernant les moyens matériels et humains ainsi que la revalorisation des salaires.
Or, ces dernières ne sont pas à la hauteur des exigences portées par les personnels de la santé depuis un peu plus de 18 mois de mobilisation. Elles sont même vécues comme une douche froide au regard des attentes suscitées par les annonces d’Emmanuel Macron notamment  sur la revalorisation des salaires et des carrières, l’investissement dans les bâtiments et le matériel, etc.
En cette journée de mobilisation, la CGT réaffirme que la santé est un investissement essentiel au bien-être de la population et du pays. C’est pourquoi le gouvernement doit, sans plus tarder, revoir sa copie et annoncer l’ouverture de lits – nécessaires au bon fonctionnement de nos hôpitaux –, le recrutement en urgence de 100 000 personnels pour l’hôpital et de 200 000 pour les Ehpad ainsi que la revalorisation générale des salaires de tous les personnels.

Montreuil, le 30 juin 2020

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Revalorisation des allocations chômage : le patronat complice actif du laminage des droits

Comme chaque mois de juin, le conseil d’administration de l’Unedic s’est réuni aujourd’hui afin de décider du montant de la revalorisation des allocations chômage (pour la proportion de plus en plus faible de chômeurs indemnisés).

Lors de cette réunion, la CGT a proposé une revalorisation fixe de 10 euros par jour. Les autres organisations syndicales ont proposé une revalorisation de 1,2%.
Cette réunion s’est tenue dans un contexte marqué par la crise sanitaire due au COVID-19 à laquelle s’ajoute une grave crise sociale, notamment pour les travailleuses et travailleurs précaires dont les contrats (CDD, missions d’intérim, saisonniers, cachets pour les intermittents...) sont arrêtés. Et, les prévisions anticipent la suppression massive de presque 1 million d’emplois d’ici fin 2020.
Pour alerter sur cette situation, un millier de personnes – chômeurs, maîtres d’hôtel, travailleurs de l’événementiel et des hôtels cafés restaurants – ont manifesté, ce jour, depuis l’Unédic jusqu’au ministère de Bercy.
Malgré ce contexte, le gouvernement refuse toujours d’annuler sa réforme de l’assurance chômage de 2019 rendue encore plus violente par la crise.
Le patronat emmené par le Medef en rajoute. Celui-ci – qui  n’avait même pas pris la peine de réunir la délégation patronale en amont – a annoncé qu’il envisageait 0% de revalorisation, prétextant vouloir faire attention aux finances de l’Unédic alors que ce genre de préoccupation n’avait pas lieu d’être quand il s’est agi de soutenir les entreprises par le financement de l’activité partielle ; un soutien qui a fait croître l’endettement de l’assurance chômage de 22 milliards d’euros. Quand il s’agit de soutenir les entreprises, force est de constater que le Medef a besoin d’un robinet grand ouvert !
Comme depuis plusieurs années, le Medef a donc, une fois de plus, refusé une réelle revalorisation des allocations et souhaité imposer une « simple » revalorisation de 0,4% (le niveau de l’inflation).
De plus, les plus basses allocations n’y auront même pas droit parce qu’elles sont déjà plafonnées à 75% de l’ancien salaire journalier. Cela ne concernerait que les personnes ouvrant des droits avec des petits salaires à temps très partiels.
La CGT appelle donc à poursuivre la lutte pour faire annuler la réforme de l’assurance chômage et obtenir une juste indemnisation pour toutes et tous, à travers une sécurité sociale intégrale !

Montreuil, le 30 juin 2020

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Convention citoyenne sur le climat : et maintenant ?

Cette semaine, les membres de la « Convention Citoyenne pour le Climat » ont conclu leurs travaux en présentant 149 propositions.

Mise en place par le gouvernement, suite au mouvement des gilets jaunes, cette convention était composée de citoyens et citoyennes tirés au sort. Elle avait pour mission de proposer des mesures précises, sur la diminution des gaz à effet de serre. C’était une première en France.
La CGT avait exprimé ses doutes sur la mise en place d’un dispositif verrouillé dès le départ dans son cadre, sa gouvernance, le choix des documents mis à disposition et les possibilités d’audition, l’absence de débats contradictoires. Toutefois, elle a pu être auditionnée deux fois et a transmis un document de propositions détaillées.
Malgré les limites posées d’emblée par le cadre mis en place, les membres de la Convention ont mené les débats en ayant à cœur de prendre leur autonomie et de ne pas censurer leur expression. Un certain nombre de propositions sont assez proches des revendications CGT en la matière et marquent une volonté de remise en cause d’un système économique centré sur le profit immédiat, la rentabilité et donc incompatible avec les enjeux de préservation de l’environnement. C’est le cas, par exemple, des propositions de hausse de l’ISF, de taxation des Gafa ou de nationalisation des grands groupes de secteurs essentiels.
Mais quels que soient les bonnes volontés et l’engagement citoyen, c’est la manière dont le gouvernement va maintenant trier et modifier les mesures qui sera déterminante… et c’est là que ça se complique forcément. Les annonces se feront le lendemain des élections municipales mais le risque est grand de voir retenu quelques mesures symboliques, sans engagements financiers et sans planification.
Pour la CGT, l’urgence environnementale ne peut se réfléchir qu’en lien avec l’urgence sociale. Les questions d’emploi et de travail, comme les questions environnementales, sont au cœur des crises sanitaires et économiques. Nous avons besoin d’une économie qui n’a pas pour objectif premier la rémunération des actionnaires mais l’investissement dans nos outils industriels, nos transports, nos services publics pour les moderniser, les développer pour répondre aux besoins de la population, créer des emplois et améliorer les conditions de travail.

Montreuil, le 26 juin 2020

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Des chômeurs toujours plus nombreux

Tandis que le gouvernement maintient sa réforme régressive, le nombre de chômeurs, en mai, a continué son explosion, comme le confirment les chiffres de l’emploi de Dares. Ainsi, ces chiffres confirment nos craintes. Certes, le chômage (catégories A, B, C) augmente moins rapidement en mai que durant les mois précédents mais il continue néanmoins sa progression.

En mai, « seulement » 61 000 nouveaux demandeurs d'emploi se sont inscrits à Pôle emploi, contre 177 500 en mars et 209 300 en avril. Il n'y a cependant pas de quoi se réjouir : le nombre de chômeurs s'établit à 6 125 400, le plus haut niveau enregistré depuis 1996.
Autre fait notable : alors que depuis une vingtaine d'années, on observe une baisse relative de la catégorie A (personnes au chômage total) tandis que les catégories B et C (personnes alternant chômage et emploi, autrement dit les travailleurs précaires) ne cessent d’augmenter (fait sur lequel le gouvernement focalise toujours), en avril dernier, pour la première fois depuis bien longtemps, la tendance s'est inversée : les travailleuses et travailleurs précaires ont basculé très majoritairement dans le chômage total à cause de la crise.
En mai, on constate un « retour à la normale » relatif : le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A baisse tandis que les catégories B et C connaissent un rebond. On peut en déduire que les travailleurs précaires ont été totalement privés d'activité en mars/avril mais ont retrouvé des petits boulots une fois le confinement levé, faisant ainsi augmenter les catégories B et C.
Ces chiffres sont alarmants et, pourtant, les plans sociaux de grande ampleur annoncés dans la presse n'ont pas encore été mis en œuvre.
De même, l’arrivée dans le monde du travail des jeunes sortants des études n’a pas encore produit ses effets.
Dans ce contexte, la CGT réaffirme la nécessité de repenser la politique gouvernementale en matière d'emploi et de chômage. Il est temps d'amorcer la réflexion promise par le gouvernement depuis avril, afin d'adapter les règles d'assurance chômage à cette situation exceptionnelle.
L'assurance chômage doit protéger mieux et protéger toutes celles et ceux qui en ont besoin. C'est pourquoi la CGT demande au gouvernement :

  • d'annuler le décret du 26 juillet 2019 qui a réformé l'assurance chômage et dont les premières mesures sont entrées en vigueur au 1er novembre dernier et dont la seconde partie devrait commencer à s'appliquer au 1er septembre prochain ;
  • de prolonger les droits pour toutes et tous jusqu'au 31 août 2021, comme cela a été prévu pour les intermittents du spectacle ;
  • de trouver des solutions pour indemniser tous les privés d'emploi, sachant qu'un certain nombre de précaires n'a pas accès à l'assurance chômage, tandis que moins d’ 1 demandeur d'emploi sur 2 est indemnisé ;
  • de faire de l'emploi des jeunes une priorité absolue, de même que la résorption des inégalités femmes/hommes.

La crise actuelle souligne bien la nécessité de mettre en place la sécurité sociale professionnelle qui garantira à toutes et tous un revenu de remplacement : cela passe par l’annulation de la réforme scandaleuse de l’assurance chômage et la construction de nouveaux droits pour toutes celles et tous ceux que la crise met au chômage.
C’est le sens de la déclaration commune signée avec un grand nombre d’organisations « Plus jamais ça : un monde à reconstruire » et le sens de la pétition pour l’annulation de la réforme assurance chômage (https://go.lemouvement.ong/petitions/assurancechomage).

Montreuil, le 25 juin 2020

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CAC 40 : une gestion entièrement tournée vers les actionnaires !

Après leur rapport « CAC40 : des profits sans partage » sorti en 2018, Oxfam et le Bureau d’Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne (Basic) publient, aujourd’hui, un nouveau rapport : « CAC 40, des profits sans lendemain ? ».

Dans ce rapport basé sur l’étude de la gestion des entreprises du CAC 40 depuis la crise de 2008, le constat fait il y a deux ans est, sans surprise, conforté, si ce n’est amplifié.
La crise du coronavirus a montré la faible résilience de certaines entreprises, alors même que les bénéfices et les dividendes tutoient des records. Cette fragilité est le fruit d’une gestion actionnariale court-termiste.
Alors que les actionnaires tentent de faire passer l’idée que leur rémunération indécente se justifie par les risques qu’ils prennent, le rapport démontre notamment en quoi cette idée est un mythe. « Socialisation des pertes et privatisation des profits », voici qui résume bien les ambitions patronales durant cette crise sanitaire et économique.
Les actionnaires ont pris le pouvoir des grandes entreprises et toute la gestion de ces dernières est tournée à leur profit, alors même que leurs intérêts divergent de la pérennité des entreprises. Les versements aux actionnaires ont augmenté de pas moins de 70%, entre 2009 et 2018 ; par comparaison, le Smic a augmenté de 12%.
Pour garantir cette gestion actionnariale, les grandes fortunes et fonds de placements ont fait en sorte que les dirigeants soient eux-mêmes actionnaires. Mieux, ils ont indexé leur rémunération sur la rentabilité actionnariale. Ainsi, en 2018, la part variable représentait 42% de la rémunération totale, contre 24% en 2009.
C’est toute la société qui pâtit de cette primauté des intérêts des actionnaires. Salariés, sous-traitants, finances publiques et environnement, voilà les variables d’ajustement du capital, chaque jour pressurés davantage pour satisfaire les actionnaires.
Quelques chiffres suffisent à saisir l’ampleur des dégâts :

  • entre 2009 et 2018, l’impôt sur les sociétés payé par les entreprises du CAC 40 a baissé de 26%, soit près de 9 milliards d’euros, malgré des bénéfices en hausse de 15%. Voilà où se trouve une partie de l’argent qui manque pour le financement de nos services publics ;
  • les inégalités salariales se sont encore accrues ; en 2018, les PDG du CAC 40 gagnaient en moyenne 107 fois plus que leurs salariés, contre 86 fois en 2009, niveau déjà inacceptable. Chez Carrefour, le PDG gagne même 413 fois plus que ses salariés ;
  • les investissements ont baissé de 5%, entre 2009 et 2018 ; pourtant, un plafonnement des dividendes à 30% des bénéfices aurait permis de financer 98% des investissements jugés nécessaires à la transition écologique. Même avec ce plafonnement, les actionnaires auraient perçu près de 200 milliards d’euros de dividendes entre 2009  et 2018 : un montant bien plus que suffisant ;
  • le capital a, semble-t-il, un genre. En effet, en 2018, seules 2 entreprises du CAC 40 étaient dirigées par des femmes. Cela va même plus loin puisque les femmes ne comptaient en moyenne que pour 20% dans les équipes dirigeantes de ces entreprises.  

Pourtant, ces mêmes actionnaires ne cessent de répéter que leurs entreprises n’ont pas les moyens d’augmenter les salaires, à commencer par le Smic. C’est, en réalité, l’inverse : la société dans son ensemble n’a plus les moyens de gaver ces ultra-riches insatiables.
En plus des questions de partage de la valeur ajoutée, le rapport s’intéresse également aux inégalités femmes/hommes, à la gouvernance des entreprises, aux inégalités salariales entre les dirigeants et les salariés, au dumping fiscal ou, encore, au manque d’investissement écologique. Autant de problématiques cruciales qui découlent d’une même logique, celle du coût du capital.
Pour autant, comme le suggère le rapport d’Oxfam et du Basic, ces constats ne sont pas une fatalité. Une multitude de mesures peuvent et doivent être mises en place pour en finir avec cet état de fait.
La CGT salue la qualité du travail contenu dans ce rapport qui vient documenter et objectiver le ressenti des salariés de ces entreprises. À l’heure du « Jour d’après », cette fuite en avant doit cesser immédiatement sous peine de dommages collatéraux, notamment climatiques et sociaux, irréparables.

Montreuil, le 24 juin 2020

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Aides à domicile : le mépris, ça suffit !

Durant toute la crise sanitaire, un grand nombre de salariés ont été complétement oubliés. Aujourd’hui, ils et elles se sentent totalement méprisés.

Première « ligne », seconde « ligne », peu importe, les aides à domiciles étaient là ! Présentes auprès d’un public vulnérable, elles ont été bien souvent les seules à être en lien avec les personnes isolées à leur domicile, durant toute la période de confinement, devant faire face à un manque de moyens humains et matériels considérable.
La crise a montré combien ces salariées de l’ombre étaient indispensables, mettant en exergue l’importance du travail de l’ensemble de ces professionnels, au service de l’intérêt général.
Pourtant, malgré les annonces du président de la République du 25 mars, celles du Premier Ministre concernant le versement d’une prime pour les professionnels des services et établissements médico-sociaux ayant œuvré pour faire barrière et limiter au maximum la pandémie, durant la période de crise sanitaire, les aides à domicile sont, une fois de plus, les grandes oubliées.
Il aura fallu une succession de décrets pour clarifier l’attribution de cette prime, dans la santé ou le médico-social ; une instruction budgétaire a été publiée mais le versement reste très inégal et n’est pas encore effectif partout.
La prime est non seulement versée de manière inégalitaire selon le département mais, aussi, selon le secteur ; au sein d’une même structure, l’aide-soignante pourra la percevoir alors que sa collègue, auxiliaire de vie, ne touchera rien. Une nouvelle fois, ce n’est pas acceptable !!!  Les salariées du secteur de l’aide et du maintien à domicile semblent les grandes oubliées de cette reconnaissance nationale alors qu’elles ont, avec compétence et malgré les risques sanitaires, poursuivi leur tâche auprès des personnes fragiles et dépendantes.
Si certains départements ont pris l’initiative de la verser, d’autres ne donnent aucun signe.
L'absence de reconnaissance de ce travail pourtant indispensable nous parait inappropriée et un signal préjudiciable à leur engagement professionnel.  
Dans le secteur privé lucratif, les employeurs doivent aussi s’acquitter du versement de cette prime à l’ensemble des professionnels qui exercent les mêmes tâches que dans le public ou l’associatif.
Si la prime en soi n’est pas une revendication de la CGT, l’iniquité de son versement accentue le sentiment d’injustice préjudiciable tant pour les professionnels que les personnes accompagnées.
Pour la CGT, elle doit être allouée de manière universelle par professionnel, quels que soient les métiers et services, sur la base de 1 500 euros nets.
Cette présente demande est réalisée indépendamment des démarches nationales concernant la revalorisation des métiers et des secteurs d’activités sanitaires, sociaux et médico-sociaux avec une attente particulière de revalorisation salariale forte et cohérente pour tous ces professionnels qui, depuis trop longtemps, vivent une grande précarité et une politique de très bas salaires.  
Pour la CGT, la reconnaissance doit se traduire par de véritables augmentations de salaires pour tous les salariés, des créations massives d’emplois et l’amélioration des garanties collectives.
C’est pourquoi la CGT demande la création d’un grand service public de la santé et de l’action sociale intégrant l’aide et le maintien à domicile.

Montreuil, le 23 juin 2020

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lundi 22 juin 2020

Nous ne demandons pas l’autorisation !

Communiqué de presse commun

Communiqué commun

Le droit de manifester est une liberté fondamentale. Il est une condition et une protection pour les autres libertés. Il permet de dire ensemble comment on veut vivre.
Depuis 1935, il s’exerce par simple déclaration. C’est ainsi qu’il a traversé le siècle et les crises pour arriver intact jusqu’à nous.
Ces dernier mois, l’état d’urgence sanitaire a conduit le gouvernement à interdire tout rassemblement et toute manifestation. Mais, l’amélioration de la situation sanitaire ne l’a pas conduit à déconfiner le droit de manifester.
Le 13 juin dernier, c’est le Conseil d’État qui en a rappelé toute l’importance. Il a suspendu l’interdiction du droit de manifester. Il a aussi rappelé que les lois existantes permettaient de garantir la protection de la population contre l’épidémie de Covid-19.
Moins de 2 jours plus tard, un nouveau décret est venu instaurer un régime d’autorisation inédit. En moins de deux jours, sans débat, sans vote, sans consultation, le gouvernement a construit de toute pièce et imposé un régime qui vient bouleverser des décennies de libertés.
Ces dispositions soumettent le droit de se rassembler et de manifester à l’autorisation préalable des autorités.
Le gouvernement ne peut pas décider seul du cadre dans lequel s’exercent les libertés fondamentales. La crise actuelle ne l’autorise pas à aller au-delà de ce qui est strictement nécessaire pour garantir la sécurité sanitaire.
La liberté de manifester ne peut pas être suspendue à la seule volonté du pouvoir exécutif.
Alors, nous ne demanderons pas l’autorisation d’imaginer, de penser et de vouloir un monde plus juste. Nous ne demanderons pas l’autorisation de manifester nos idées, nos opinions, nos revendications.
C’est pourquoi le Syndicat des Avocat de France, le Syndicat de la Magistrature, la FSU, l'Union syndicale Solidaires, la CGT, FO et le Droit au Logement, ensemble, ont saisi le Conseil d’État de plusieurs requêtes, afin que soit préservée la liberté de manifester.

Montreuil, le 19 juin 2020

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Presqu’un million de chômeurs en plus, fin 2020 ?

L’Unedic vient de sortir ses prévisions financières trimestrielles, dans un contexte inédit de crise de l’emploi du fait de la crise sanitaire.

Les prévisions sont catastrophiques d’abord pour les salarié.e.s, qu’ils soient actuellement en emploi en CDI ou travailleuses et travailleurs précaires déjà confronté.e.s à la mise au chômage total depuis mars.
L’Unedic annonce au moins 900 000 chômeurs supplémentaires en fin d’année 2020, en équivalent temps plein, soit au moins 1 million d’individus dont 630 000 seraient indemnisés.
On commence déjà à voir arriver les plans de suppressions d’emploi, parfois opportunistes car en préparation avant la crise sanitaire.
Les travailleuses et travailleurs précaires risquent d’être durablement touché.e.s et devraient continuer à constituer « l’armée de réserve du capitalisme ».
Un double risque se profile : l’aggravation du chômage et le chantage à la dette pour faire baisser les droits sociaux. En effet, le déficit annuel, à fin 2020, devrait se porter à 25,7 milliards d’euros et l’endettement total à 63,1 milliards d’euros, soit presque deux années d’exercice.
Plus de 11 milliards sont dus au financement de l’activité partielle (dont 1/3 incombe à l’Unedic).
Le patronat, Medef en tête, si prompt à contester le droit aux allocations au nom de la bonne gestion, refuse de répondre aux demandes des organisations syndicales sur ce sujet. Il préfère continuer à bénéficier d’un robinet grand ouvert !
Pour la CGT ces chiffres montrent trois urgences :

  • la nécessité d’une autre politique de l’emploi, en particulier pour les jeunes, qui permette de maintenir et développer l’emploi, en considérant celles et ceux qui travaillent, plutôt que les actionnaires et leurs dividendes ;
  • le besoin d’une nouvelle protection sociale, à travers une sécurité sociale professionnelle pour toutes et tous ; cela passe par l’annulation immédiate de la réforme d’assurance chômage – rendue encore plus insupportable par la crise sanitaire – et par la prolongation de tous les droits en cours ;
  • un nouveau financement de la protection sociale basé sur la cotisation et mettant fin aux exonérations et autres exemptions.

Le gouvernement et le patronat préparent un nouveau chantage à l’emploi et aux droits. Nous devons donc nous mobiliser pour l’emploi et à travers la campagne pour l’annulation de la réforme 2019 de l’assurance chômage.

Montreuil, le 18 juin 2020

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La CGT signe l’accord national interprofessionnel sur l’encadrement

Conformément à l’avis favorable de ses organisations, la CGT a décidé de signer l’Accord National Interprofessionnel (ANI) sur l’encadrement.

Après 5 ans de bataille, cet accord a été arraché contre la volonté du Medef, grâce aux propositions et à la stratégie d’unité syndicale portée par la CGT et son Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT).
La disparition de l’Agirc, le régime de retraite complémentaire des cadres, à l’occasion de sa fusion avec l’Arrco,  pour les salariés du privé, menaçait de sceller la fin du statut de l’encadrement. Cet ANI, en préservant une définition nationale et interprofessionnelle des personnels d’encadrement, permet de maintenir le statut.
Cette définition interprofessionnelle repose sur 3 piliers, désormais clairement identifiés :
•    le niveau de qualification (niveau de diplôme et qualification acquise par l’expérience) ;
•    le degré d’autonomie dans le travail ;
•    le niveau des responsabilités sociales, économiques et / ou sociétales.
Cette définition permet de garder un référentiel interprofessionnel, homogène au plan national, fondé sur la reconnaissance des qualifications. Elle est bâtie à rebours des logiques d’atomisation des droits. Elle est une garantie face à la concurrence entre grands groupes et petites entreprises ou face à la course à l’attractivité entre les territoires.
Alors que le patronat voulait limiter le statut cadre aux seuls encadrants, le périmètre du statut de l’encadrement défini par l’ANI couvre, comme aujourd’hui, les cadres et assimilés.  
De surcroît, cette définition est opposable aux employeurs et aux branches.
L’Apec (association pour l’emploi des cadres) devient l’opérateur qui, en concertation avec les branches professionnelles, mettra en œuvre, pour chaque convention collective, les critères d’entrée dans le statut de l’encadrement.
Ainsi, les employeurs ne pourront pas limiter l’accès au statut à une définition plus restrictive que la définition nationale, ce qui garantit aux personnels d’encadrement leur affiliation à l’Apec et le bénéfice d’un dispositif de prévoyance pionnier, entièrement financé par la part dite « patronale de la cotisation », pour la couverture des risques décès, invalidité, incapacité. Ainsi confortée, cette prévoyance est généralisable à l’ensemble du salariat.
Cet ANI sécurise, par ailleurs, l’Association pour l’Emploi des Cadres (Apec) dont le financement continuera à reposer sur les cotisations des cadres et assimilés.
Enfin, l’ANI invite les branches professionnelles à mettre en place un ensemble de droits et garanties collectifs pour permettre à l’encadrement d’exercer ses responsabilités professionnelles, sociales et économiques.
La CGT et son Ugict s’appuieront donc sur cet ANI pour exiger, dans toutes les branches, l’ouverture de négociations.
Alors que la crise sanitaire a démontré le danger du Wall Street management, du management par les coûts, l’urgence est de permettre à l’encadrement de faire primer l’éthique professionnelle sur le diktat, de court terme, de la valeur actionnariale.

Montreuil, le 18 juin 2020

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vendredi 19 juin 2020

20 JUIN : Cherbourg, pour la santé, les soignants... LES PREMIERS DE CORVEE !


Non à la privatisation des chèques-vacances

En plein confinement, le gouvernement a demandé à l’ANCV (Agence nationale des chèques-vacances), cheville ouvrière du tourisme social en France, qu’elle finance le fonds d’indemnisation des petites entreprises à hauteur de 30 millions d'euros. Il s'apprête désormais à réformer la gestion des chèques-vacances, sur laquelle lorgnent les opérateurs privés.

En 2018, l'ANCV a distribué l’équivalent de 1,7 milliard d'euros en chèques-vacances à 4 millions de salariés et agents de la Fonction publique sur la base de critères sociaux, ce qui représente 11 millions de personnes en comptant leurs familles. Cette manne attire depuis longtemps les convoitises des opérateurs privés, tels qu'Edenred (filiale d'Accor), Sodexo, Up ou Natixis. L'État s'apprête à leur livrer sur un plateau.

Le 15 mai, Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a annoncé vouloir « réformer l’Agence nationale pour les chèques-vacances. […] L’agence a aujourd'hui un quasi-monopole pour la distribution de ces chèques-vacances, nous allons ouvrir ce marché à des opérateurs concurrents ». L'ANCV est une structure autofinancée, dont les bénéfices assurent sa modernisation et alimentent, non pas des actionnaires, mais un budget de 26 millions d’euros destinés à l'action sociale.

Chaque année 250 000 personnes pauvres, isolées, ou en situation de handicap en bénéficient

L'ouverture à la concurrence de la distribution des chèques-vacances, risque de grever le budget social de l'ANCV, au profit des opérateurs privés. « Ce qui intéresse les opérateurs privés, ce sont les gros comités d'entreprise d'Airbus, Orange ou BNP. Pas les petites entreprises qui prennent beaucoup de temps et rapportent peu. Notre commission - 1 % sur les acheteurs de titres (fonction publique, CSE, PME), 2,5 % sur les prestataires de tourisme et de loisirs - est extrêmement faible », confiait David Blumental, le secrétaire (CGT) du comité d'entreprise de l'ANCV au Parisien.

Les taux de commission de l'agence sont en effet extrêmement bas (1 %), contrairement à ce que pratiquent les opérateurs privés dans le secteur du titre-restaurant avec des taux d’encaissement qui oscillent entre 5 et 8 %. Les motivations du gouvernement sont autant économiques qu'idéologiques.

En attaquant le statut de l'ANCV, c'est aussi le tourisme social, non-marchand, qu'il vise

Le tourisme social est en effet un projet politique émancipateur, qui échappe aux logiques mercantiles et permet aux travailleurs d'accéder à des vacances de qualités, à des activités culturelles et d'éducation populaire.

Des signes avant-coureurs avaient déjà alerté les syndicats. Pendant le confinement, l'État a orchestré un véritable hold-up, en ponctionnant sur les réserves de l'ANCV 30 millions d’euros pour abonder le fond de solidarité mis en place pour les TPE et PME, fragilisées par la crise sanitaire.

Financer des politiques publiques ne relève en rien de l'objet social de l'ANCV. Cela n'a pas empêché son conseil d’administration de répondre favorablement à la demande du gouvernement. Notre organisation s'y est opposée, dénonçant un détournement de l’épargne des salariés et des agents de la Fonction publique (État, territoriale, hospitalière) aux revenus les moins élevés.

D’autres moyens peuvent être mobilisés pour financer le fonds dédié aux entreprises impactées par la crise sanitaire, sociale et économique comme :

  • taxer les dividendes que certaines entreprises se refusent d’annuler cette année ;
  • rétablir l’ISF ;
  • prendre des mesures coercitives contre l’évasion fiscale.

Ce prélèvement sur les réserves financières de l’ANCV aura des conséquences préjudiciables sur les moyens financiers dédiés aux politiques sociales en direction des personnes les plus démunies et les plus pauvres.

Nouveau coup de surin contre les droits des travailleurs

L'état d'urgence sanitaire doit prendre fin le 10 juillet prochain. Pour lui succéder, le gouvernement a présenté un projet de « loi relatif à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à d’autres mesures urgentes », adopté par le Parlement mercredi 10 juin. Le droit des travailleurs y est durement attaqué.

Une loi « fourre-tout »

Ni vraiment un droit dérogatoire, ni un retour au droit commun, cette loi qualifiée de « fourre-tout » se situe dans un entre-deux. Elle contient des mesures ayant partie liée avec des sujets aussi variés que la reprise du sport, le Brexit, le lobbying, et bien entendu, le droit du travail : certaines ne sont que des mises à jour rendues nécessaires par la situation, sanitaire et juridique (prorogation de certains mandats due au report d’élections, prolongation d’allocations chômage), d’autres sont clairement des dérogations passées opportunément en force grâce à la crise et fragilisant encore plus les travailleurs (flexibilisation des contrats précaires, absence de transfert des contrats de travail en cas de vente du fonds de commerce).

Comme à son habitude, le gouvernement compte faire peser les coûts et les conséquences de la crise sur les travailleurs  – et non sur le patronat. Ce projet de loi en est une nouvelle preuve, tant elle apparaît à bien des endroits comme un véritable chantage à l'emploi.

De fait, le projet de loi assouplit le recours aux contrats précaires (CDD, contrat d'intérim), qui pourront faire l'objet d'un accord d'entreprise concernant le nombre de renouvellement et le délai de carence entre deux contrats. « Au détour d’une petite phrase perdue dans le texte, le projet de loi prévoit que l’accord collectif d’entreprise peut “autoriser le recours à des salariés temporaires dans des cas non prévus” par le Code du travail. Cela revient tout simplement à étendre considérablement les cas de recours l’intérim », analyse ainsi notre organisation.

Par ailleurs, la loi prévoit qu'à partir du 12 mars (soit rétroactivement) et jusqu'à six mois après la fin de l'état d'urgence sanitaire, certains CDD (d'insertion, contrats uniques d'insertion, CDD « tremplins ») pourront être renouvelés jusqu'à une durée trente-six mois, contre dix-huit normalement.

Incitation à l'allongement du temps de travail

D'autres mesures incitent les travailleurs à allonger leur temps de travail. Par un accord collectif d'entreprise ou de branche, l'employeur peut imposer aux salariés en activité partielle bénéficiant du maintien de leur rémunération d’affecter des jours de repos conventionnels (JRTT ou jours de repos pour les conventions de forfaits) ou une partie de leur 5e semaine de congés payés à « un fonds de solidarité ».

Il revient donc aux salariés, ayant eu la « chance » de bénéficier d’un maintien total de leur rémunération, de financer la perte de salaires des autres ! Le gouvernement a une bien étrange notion de la solidarité. Une autre disposition prévue par la loi autorise la monétisation des jours de repos, sur demande du salarié, pour compenser la diminution de revenu. Ce qui revient à ce que le salarié se rémunère lui-même...

La CGT propose, à l'encontre des solutions de relance de l'économie promues par le gouvernement, de baisser la durée du temps de travail.

Enfin, le projet de loi prévoit, avec un flou caractéristique, le fameux régime censé suppléer l’activité partielle dans un certain nombre de cas : l’activité réduite pour le maintien dans l’emploi (Arme).

Depuis quelques jours, une question obsède les éditorialistes : « Faut-il baisser son salaire pour préserver son emploi ?» Si le chantage à l'emploi a ses clercs, il a aussi ses outils : les accords de performance collective, présentés par la ministre du Travail comme une alternative aux licenciements et envisagé par plusieurs entreprises, n'est pas un dispositif nouveau.

C'est la dernière version des accords dits « de compétitivité », qui existent depuis 2013, et qui ont été vidés par les ordonnances Macron des faibles garanties qui existaient à leurs débuts.

Le dispositif Arme, prévu par le projet de loi relatif à la crise sanitaire, fait une encore fois supporter aux salariés et à l'État la baisse d'activités des entreprises, qui pourront amputer les salaires et bénéficier d'une allocation.

L'État lui devrait compenser en partie la baisse du salaire. À la différence des APC, l’État finance en partie cette baisse d’activité. Ces deux accords sont donc une instrumentalisation du « dialogue social » pour faire du chantage à l’emploi.

Mobilisation du 16 juin 2020 dans la Manche : communiqué de l'UD


jeudi 11 juin 2020

Appel unitaire pour la santé le 16 juin dans la Manche


Appel commun : Pour le droit de manifester

RELATIONS PRESSE CONFÉDÉRALES
01 55 82 82 73 / presse@cgt.fr /www.cgt.fr
INFORMATION À LA PRESSE
Appel commun
Pour le droit de manifester

Avec la décision de déconfinement, les supermarchés, les transports publics, les marchés, les parcs, les
musées, le Puy du Fou, les lieux de culte sont ouverts et les personnes autorisées à s’y rendre en respectant les distances préconisées par les mesures sanitaires.
Le droit de manifester reste interdit. Ainsi, de nombreux rassemblements et manifestations l’ont été en région parisienne et dans d’autres villes dont une manifestation de sans-papiers qui a réuni 10 000 personnes, le 30 mai, et un rassemblement contre le racisme et les violences policières de 25 000 personnes, le 2 juin.
Aujourd’hui, des sans-papiers sont poursuivis et les initiateur.trice.s des manifestations sont menacé.e.s par le Préfet de police de Paris.
Le droit de manifester est un droit fondamental. Il est garanti par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme.
Nous exigeons du gouvernement le respect immédiat de ce droit, l’engagement à cesser toute poursuite contre les initiateur.trice.s des manifestations et les participant.e.s.
D’ores et déjà, d’autres manifestations sont annoncées et auront lieu. Le gouvernement et les préfectures se discréditeront, si elles en restent aux mesures actuelles d’interdiction et de répression. En effet, l'urgence sanitaire ne justifie en rien la confiscation de la démocratie d'autant plus lorsque des choix sociétaux sont imposés par la période.

Les signataires : Action Aid, ANV Cop 21, Alternatiba, Attac, CGT, Communauté de l’Arche non violence, Confédération paysanne, Convergences services publics, fondation Copernic, Csp75 / CISPM, Droit au logement, FSU, Gilets jaunes de Saillans, LDH, Les Amis de la Terre, Marche des Solidarités, Notre Affaire à Tous, SAF, SM, SNJ, Solidaires, Tous Migrants, UNEF
Montreuil, le 10 juin 2020

Mardi 9 juin, nouvelle mobilisation pour la santé

2ème Rdv des mardis de la colère à l'initiative de la CGT du CHPC et de l'union locale de Cherbourg.



Environ 200 personnes présentes aujourd'hui 🙏




Prochaine grande journée de mobilisation
Le mardi 16/06 à 14h30 Rdv (parvis saint clément)
Tous concernés
Tous ensemble
On lâche rien 💪

dimanche 7 juin 2020

Racisme et violences policières : des armes au service de politiques antisociales

Aux États-Unis, comme en France, le racisme est toujours prégnant. Nous pouvons l’identifier comme institutionnel lorsqu’il est important au niveau des différents pouvoirs.

C’est ce que dénonce la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, déclarant que l'affaire George Floyd met en évidence les « discriminations raciales endémiques » aux États-Unis.
Fort de ce constat, comment ne pas s’insurger face aux violences policières confortées par des gouvernements autoritaires, racistes, sexistes et homophobes ? Quand, pour la énième fois, un citoyen afro-américain George Floyd se trouve victime de violences policières et d’un véritable assassinat ? Qui peut croire qu’une histoire de faux billet de 20 dollars peut coûter sa vie ? Pas grand monde c’est sûr, à part les suprémacistes racistes et les fervents soutiens de Trump, au vu des massives manifestations depuis plusieurs jours dans tous les États Nord-américains !
En France, la situation reste préoccupante. Plusieurs associations, syndicats (dont la CGT) ont ainsi publié une tribune, le 3 mai 2020, dans le journal Le Parisien, pour dénoncer « plusieurs cas de violences verbales, physiques ou symboliques exercées par des membres des forces de l'ordre à l'endroit de personnes d'origine immigrée ». Le 2 juin dernier, ce sont 20 000 manifestant.e.s à Paris et 2500 à Lille (chiffres de la police) qui ont bravé l’interdiction de manifester pour exprimer leur désir de justice, respect et égalité.
Ainsi, la CGT n’est pas seule à considérer qu’il est inacceptable que l’État et son représentant en préfecture interdisent les rassemblements, alors même que manifester est un droit fondamental qui peut s’exercer en respectant les gestes sanitaires nécessaires dans la période. La CGT est très attachée à la liberté de manifester et ne saurait accepter ces dérives autoritaires.
« Je n’arrive plus à respirer » sont les derniers mots d’Adama Traoré, mort en juillet 2016, après une interpellation violente avec plaquage ventral. Ces mots sont aussi ceux prononcés par George Floyd quelques instants avant de mourir : « Je ne peux pas respirer. » Pour Adama Traoré, une des expertises attribue l’origine de l’asphyxie au plaquage et la justice américaine vient de requalifier de meurtre la mort de George Floyd. Les deux événements sont de toute évidence de même nature. Victimes d’arrestations violentes leur ayant coûté la vie, Adama Traoré et George Floyd sont donc devenus les visages d’une même lutte contre les violences policières et le racisme.
Aussi, mardi dernier, les manifestant.es ont rappelé que les habitant.e.s des quartiers populaires subissent depuis trop longtemps des discriminations, des inégalités flagrantes dans un contexte de précarité économique et sociale qu’il est nécessaire de combattre avec vigueur.
Déjà en 2017, le Défenseur des droits soulignait, dans une enquête, que les jeunes hommes « perçus comme noirs ou arabes » ont « une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d’être contrôlés » que l’ensemble de la population. Il est sûr que les contrôles sont le point de départ de situations qui peuvent se dégrader. Plus récemment, ce même Défenseur des droits dénonçait, dans une décision rendue le 12 mai 2020, la discrimination systémique pratiquée par la police suite à une plainte de jeunes du XIIème arrondissement de Paris.
Certains parlementaires ou, bien encore, les élus et dirigeant.e.s de l’extrême droite ne peuvent continuer à attiser la situation en proposant une loi visant à interdire la diffusion des images de policiers dans l’exercice de leurs fonctions ou en parlant sans cesse de délinquance ou de communautarisme.
Il est de la responsabilité de l’État de garantir une société sans discriminations, racisme et violences, tout comme il doit garantir la liberté d’expression et les libertés individuelles et collectives, la liberté de la presse.
Pour la CGT, comme l’indiquent ses statuts et repères revendicatifs, tous les motifs discriminatoires doivent être combattus avec la même intensité. La CGT tient à être aux côtés de toutes celles et ceux qui se battent contre toutes les injustices, toutes les violences institutionnelles et toutes les discriminations… Nous nous battrons pour l’ensemble des libertés !

Montreuil, le 5 juin 2020

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La CGT condamne le racisme et les violences policières des deux côtés de l’Atlantique

Depuis une semaine, les États-Unis connaissent une mobilisation sans précédent contre le racisme d’État et les violences policières.

Le détonateur de cette colère sociale a été un énième assassinat lors d’une interpellation policière, celle de Georges Floyd, joueur de basket et rappeur américain de 46 ans, père de filles, dont une de six ans.
Ce drame confirme plus qu’il ne révèle, compte tenu du grand nombre de cas similaires aux États-Unis, le racisme qui gangrène la police, dans un contexte exacerbé par les tweets délétères du président Trump.
Le pays souffre de ce fait d’une atmosphère favorisant le développement d’un racisme institutionnalisé, particulièrement prégnant dans la police, qui agit désormais sans retenue depuis la fin des mesures de sanctions instituées lors de la présidence Obama.
Rappelons que la France n’est malheureusement pas épargnée, depuis de nombreuses années, par le déferlement de violences policières. Le 5 janvier 2020, Cédric Chouviat, livreur en scooter de 42 ans, père de cinq enfants, était tué par la police suite à un placage ventral au sol effectué dans des conditions analogues à celui subi par Georges Floyd aux États-Unis.
Pendant la seule période de confinement en France, du 17 mars au 11 mai, une dizaine de personnes ont perdu la vie dont deux tuées par balle par la police les 4 avril à Toulouse et 15 avril à la Courneuve et une troisième décédée lors d’un placage ventral effectué le 8 avril par la police municipale de Béziers.
En écho aux mobilisations qui émaillent, en ce moment même, le territoire des États-Unis pour protester contre cette longue suite de violences policières, en France, plus de 20 000 personnes (selon la police) se sont rassemblées devant la cité judiciaire de Paris, mardi soir, à 18H.
Aux États-Unis comme en France, la CGT s’insurge contre les violences policières. Elle assure de sa solidarité le mouvement syndical américain et les militants progressistes et humanistes, y compris dans les rangs de la police, qui manifestent en ce moment même aux États-Unis leur détestation du racisme et de ceux qui l’attisent.

Montreuil, le 5 juin 2020

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Baisse scandaleuse des droits à l’assurance chômage

Une recherche IRES (Institut de Recherches Économiques et Sociales) démontre la baisse scandaleuse des droits à l’assurance chômage.

La CGT a soutenu cette recherche dans le cadre du partenariat avec l’IRES.
En effet, l’étude montre, de façon très précise, que les droits des personnes qui alternent petits boulots (CDD de plus en plus courts, saisonniers, intérimaires, intermittents hors spectacle...) se sont dégradés, sous l’effet de différentes conventions, notamment depuis 2011 et, surtout, s’effondrent avec la réglementation 2019 imposée par le gouvernement.
Les chercheurs en sociologie Mathieu Grégoire, Claire Vivés et Jérôme Deyris ont travaillé, pendant 2 ans, sur un « calculateur des droits » qui permet de comparer l’évolution des droits à assurance chômage depuis 1979 jusqu’aux règles édictées en 2019. Cette étude, jamais réalisée auparavant, modélise toute situation individuelle pour regarder la durée et le montant des allocations (ou leur disparition) d’une réglementation à l’autre.
Les 10 principales conventions d’assurance chômage – que la CGT n’a pas signé – et la dernière réglementation décidée, unilatéralement, par le gouvernement en 2019, sont ainsi étudiées ; ce qui complète grandement les données macro-économiques fournies par l’Unedic.
La recherche nous permet de démonter de façon implacable la communication du gouvernement qui nie ou minimise les effets catastrophiques de sa réforme pour les droits des travailleuses et travailleurs précaires alternant chômage et contrats courts.
La CGT a lancé une campagne pour exiger l’annulation de la réforme assurance chômage et obtenir de nouveaux droits, alors que les salarié.e.s en question sont doublement affectés par les nouvelles règles et la crise de l’emploi due au Covid-19. L’unité des travailleuses et travailleurs est de plus en plus large pour exiger cette abrogation.


Pour lire l’étude en ligne, rendez-vous sur : http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6177-quelle-evolution-des-droits-a-l-assurance-chomage-1979-2020

Montreuil, le 4 juin 2020

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Financer le progrès social, c’est possible !

Les richesses produites en France (PIB) représentent aujourd’hui trois fois plus qu’au début des années quatre-vingt. Cependant, sans mesures fortes, la crise économique, précipitée par l’épidémie, va conduire à l’explosion du chômage et à l’appauvrissement de la population.

Pour répondre aux besoins de celle-ci, il y a un besoin vital, en toute transparence et sous le contrôle des citoyens, de mobiliser des fonds considérables, en particulier pour développer les services publics. La solution passera par une meilleure répartition des richesses ! Refonder notre système économique est crucial.

Une réforme juste, globale et cohérente de la fiscalité est absolument nécessaire :

  • baisser le taux normal de TVA et la supprimer sur les produits de première nécessité ;
  • renforcer et rendre plus progressif l’impôt sur le revenu ;
  • rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune ;
  • affecter les moyens nécessaires à la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale – qui atteignent 100 milliards d’euros par an.

Le taux d’imposition des entreprises en constante baisse (de 50 % en 1985 à 28 % en 2020 puis 25 % en 2022) doit être :

  • relevé pour les grands groupes dans le cadre de la lutte contre l’épidémie ;
  • modulé, avec les taux d’emprunts en fonction du comportement des entreprises : modéré pour celles qui favorisent l’emploi, les salaires, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’investissement, la recherche et la préservation de l’environnement,
  • pénalisant pour celles qui spéculent, licencient, précarisent et délocalisent.
  • Les aides publiques aux entreprises doivent être conditionnées aux mêmes critères sociaux et environnementaux. Il faut en finir avec toutes les aides, type CICE, versées, sans contrainte pour les employeurs.
  • Dans la période, le gouvernement doit interdire le versement de dividendes.
  • Quant aux profits financiers (324 milliards en 2018), il faut absolument les taxer au niveau national et international.
  • Une autre utilisation du crédit et de la création monétaire des banques centrales

Pour surmonter la crise et répondre aux besoins fondamentaux de la population, il va falloir développer les services publics et relancer une nouvelle politique industrielle respectueuse de l’environnement, dans le cadre d’un aménagement solidaire des territoires. Pour y parvenir, il faut utiliser autrement l’argent des banques.

La CGT propose :

  • que les crédits aux entreprises (1 100 milliards d’euros en France, 4 500 milliards dans la zone euro) servent à l’emploi, à la création de richesses dans les territoires et à la préservation de l’environnement, et non plus à la recherche de rentabilité des capitaux ;
  • que les 3 000 milliards d’euros que la Banque centrale européenne prévoit de consacrer au refinancement de ces crédits, à taux très incitatif, soient réservés aux entreprises qui poursuivent ces objectifs. En France, la Banque de France doit y veiller ;
  • la création d’un pôle financier public mettant en réseau des institutions financières exerçant des missions de service public et d’intérêt général (Caisse des dépôts et consignations, Banque publique d’investissement, Banque de France, etc.), afin de peser sur le comportement des banques privées et réorienter les centaines de milliards d’euros de l’épargne populaire vers des investissements dans les services publics, le logement ou l’industrie. Sous contrôle public et social, ce pôle contribuerait à développer les services publics à une échelle inédite.

Enfin, plutôt qu’augmenter de 1 050 milliards d’ici à la fin de l’année leur portefeuille de titres achetés sur les marchés, la Banque centrale européenne, la Banque de France et les autres banques centrales nationales de la zone euro devraient consacrer cet argent à financer, via les institutions financières publiques que sont la Caisse des dépôts et consignations et la Banque européenne d’investissements, des projets démocratiquement élaborés.

vendredi 5 juin 2020

Tout comme la santé, nos libertés ne sont pas négociables !

Communiqué intersyndical

Intersyndical
Alors que la population a consenti de façon responsable à une restriction de ses libertés, en particulier à travers le confinement, le gouvernement a poursuivi une politique répressive et liberticide se traduisant par des pratiques autoritaires et des violences policières, sans aucun lien avec la situation sanitaire mais entendant profiter de l’effet de sidération qu’elle a produit pour accélérer sa politique.
Les annonces du Premier ministre permettent de rétablir une des premières libertés, celle de circuler à l’intérieur du territoire. Mais, beaucoup de restrictions subsistent, notamment en matière de réunions et rassemblements. La liberté de manifester, quant à elle, n’est pas respectée à ce jour !
Le monde de l’avant virus avait déjà largement éborgné les libertés publiques : licenciements de syndicalistes, interdictions de manifester, violences policières voire judiciaires lors des manifestations, usages disproportionnés d’armes entraînant de nombreuses blessures, mutilations et décès …
Cela a pris une telle ampleur que des organisations internationales comme l’ONU, tout comme le défenseur des droits, ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme sur l’état des libertés démocratiques dans notre pays !
La période récente a été marquée par la poursuite de procédures disciplinaires à l’encontre de syndicalistes, comme à la SNCF ; ou même, dans la santé, pendant la pandémie, par des entraves patronales et, parfois, policières d’exercer les droits syndicaux fondamentaux pour faire respecter les conditions sanitaires liées à la pandémie ; par l’empêchement de droits de retrait avec l’appui du ministère du travail ; par des menaces sur le droit de grève, par des mises à pied de fonctionnaires pour avoir osé dénoncer l’état sanitaire déplorable ou contrôler les conditions de travail ; par des répressions violentes dans les quartiers populaires avec, à nouveau, des morts et des blessés ; par la répression des manifestations de mouvements sociaux ; par des atteintes aux possibilités de s’exprimer publiquement aux balcons et de manifester symboliquement le 1er-Mai ; par des entraves aux libertés de circuler et une forte répression pénale des « défauts répétés d’autorisations de déplacements » ; par des arrestations de manifestant.e.s lors de rassemblements, etc. En à peine deux mois, la liste est déjà bien longue des atteintes inadmissibles aux libertés publiques et syndicales ! Et, on veut nous faire croire à une remise en question ? Dans ce contexte, l’application Stop Covid et son détournement possible à des fins de contrôle du mouvement social nous font craindre pour nos libertés.
La liberté de manifestation est une victime majeure de l’état d’urgence sanitaire sans pourtant empêcher ceux et celles qui l’ont décidé d’agir comme l’ont montré la manifestation parisienne des sans-papiers et celle contre les violences policières ces derniers jours. Il n’est pas tolérable que soient ouverts désormais musées, lieux de cultes, parcs d’attraction… et qu’un droit fondamental soit dénié.
Alors que la crise sanitaire a démontré la faillite des modèles libéraux, alors que le pouvoir tente de faire croire à un changement de ses politiques, celui-ci ne saurait se faire sans construction d’un rapport de forces et donc dans l’autoritarisme et contre la démocratie. Pour être crédible, il doit s’opérer dans l’écoute et le respect des opinions exprimées, sur les lieux de travail et dans la rue, par la population et les acteur.trice.s du mouvement social. Libertés syndicales et d’expressions publiques, liberté de manifester, tout cela doit être fermement garanti pour toutes et tous, quel que soit son lieu d’expression.
Nous voulons un monde d’après sans autoritarisme et violences policières.
Nos droits et nos libertés ne sont pas négociables.
Nous exigeons :

  • la levée de l’état d’urgence sanitaire qui ne protège pas mais qui contient des mesures liberticides et régressives ;
  • le renforcement des droits des travailleur-se.s et des libertés syndicales et publiques pour l’ensemble de la population ;
  • la garantie que toutes les mesures qui ont porté atteinte à nos libertés soient levées ;
  • l’arrêt de l’application « Stop Covid », outil de traçage inacceptable ;
  • l’arrêt du fichage des personnes ; qui ne permet pas le respect du secret médical et la confidentialité des donné,e.s personnelles ;
  • l’arrêt total de la répression pour fait syndical ;
  • l’arrêt de l’usage des méthodes ou matériels qui blessent et tuent : méthodes d’étouffement, LBD, grenades de désencerclement ;
  • l’arrêt de l’impunité des personnes en charge de missions de sécurité qui commettent des violences ;
  • l'arrêt des contrôles au faciès ;
  • la suppression de l’IGPN et son remplacement par une instance indépendante de la police.

Montreuil, le 3 juin 2020

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Améliorer la vie en changeant le travail !

Le travail est au coeur des préoccupations et des évolutions sociétales, sociales et environnementales. Sa finalité ne doit pas être la création de valeur pour l’actionnaire ou la remise en cause des missions de service public au nom de toujours plus de productivité et de rentabilité.

 Changer de cap nécessite de transformer le travail en plaçant l’humain au centre pour lui redonner du sens, maîtriser son contenu, son organisation et sa finalité. Cela commence par reconnaître celles et ceux qui le réalisent.

Pour cela, il faut :

  • reconnaître le travail par le salaire. Cela implique de revaloriser l’ensemble des grilles de classification et de salaire pour que soient prises en compte les qualifications, les certifications, l’expérience acquise et la non-discrimination entre les salariés ;
  •  appliquer la loi concernant l’égalité entre les femmes et les hommes. Cela implique de mettre en place de véritables sanctions pour les entreprises qui ne la respectent pas, et de mettre en place un plan de revalorisation des métiers à prédominance féminine. Le gouvernement doit ratifier la convention n° 189 de l’OIT : « Travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques » ;
  • garantir l’égalité des droits sur les lieux de travail entre travailleurs et travailleuses quelle que soit leur nationalité, qu’ils soient détachés saisonniers, sans-papiers, et régulariser automatiquement les travailleurs sans-papiers sur simple preuve de la relation de travail ; assurer un droit d’expression dans l’entreprise afin de définir l’organisation et les conditions de travail ;
  • que l’encadrement dispose aussi d’un droit d’intervention et d’alerte pour refuser de mettre en oeuvre une consigne portant atteinte au collectif ou à l’éthique.

Le recours au télétravail, dans le cadre de la lutte contre la pandémie, est révélateur des impacts néfastes qu’il peut avoir sur les salariés s’il n’est pas encadré. Pour la CGT, il est nécessaire d’encadrer les nouvelles formes d’activité professionnelle, notamment par :

  • la négociation d’un nouvel accord national interprofessionnel et sa déclinaison dans les branches et entreprises pour encadrer la pratique du télétravail et notamment par un droit à la déconnexion et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ainsi que la prise en charge des frais engagés par le salarié ;
  • la redistribution aux salariés des gains réalisés par l’entreprise par une revalorisation salariale et une amélioration des conditions de travail.

Les nouvelles technologies doivent permettre de repenser l’organisation du travail pour que celles et ceux qui réalisent l’activité se la réapproprie. Les outils numériques doivent être pensés et conçus pour permettre de gagner en autonomie, pour développer les espaces d’échanges et faciliter le soutien entre collègues, ou entre encadrants et équipes. Le management doit être fondé sur l’intelligence collective en renforçant la formation sur deux axes : la formation liée au métier et celle liée à l’utilisation des outils numériques.

Il faut préserver et améliorer la santé au travail. Pour cela, il faut que l’organisation du travail, les conditions de travail la favorisent ou ne s’y opposent pas. La médecine du travail doit pouvoir agir en prévention et dès lors que le travail devient pathogène. Ses moyens et prérogatives doivent être étendus comme ceux de l’inspection du travail. Leur indépendance à l’égard des employeurs et de l’administration doit être garantie pour assurer l’effectivité du respect du droit du travail.

mercredi 3 juin 2020

2 juin 2020 : 1er Rdv des mardis de la colère à l'appel de la CGT santé.


Rassemblement sur cherbourg en cotentin pour :
• Des moyens pour l'hôpital Public
• L'arrêt des suppressions de lits
• L'arrêt des suppression de postes de soignants
• Une revalorisation des salaires d'au moins 300 euros pour rejoindre la moyenne des salaires européens
• La titularisation des tous les emplois précaires dont les contrats sont renouvelés depuis au moins deux ans...
• Le versement de la prime promise tant dans les hôpitaux que dans les Ehpad


Rejoignez-nous mardi prochain le 9/06 à 18h
Place du théâtre
Tous concernés
Tous mobilisés