Lors de
cette réunion, la CGT a proposé une revalorisation fixe de 10 euros par
jour. Les autres organisations syndicales ont proposé une revalorisation
de 1,2%.
Cette réunion s’est tenue dans un contexte marqué par la crise sanitaire
due au COVID-19 à laquelle s’ajoute une grave crise sociale, notamment
pour les travailleuses et travailleurs précaires dont les contrats (CDD,
missions d’intérim, saisonniers, cachets pour les intermittents...)
sont arrêtés. Et, les prévisions anticipent la suppression massive de
presque 1 million d’emplois d’ici fin 2020.
Pour alerter sur cette situation, un millier de personnes – chômeurs,
maîtres d’hôtel, travailleurs de l’événementiel et des hôtels cafés
restaurants – ont manifesté, ce jour, depuis l’Unédic jusqu’au ministère
de Bercy.
Malgré ce contexte, le gouvernement refuse toujours d’annuler sa réforme
de l’assurance chômage de 2019 rendue encore plus violente par la
crise.
Le patronat emmené par le Medef en rajoute. Celui-ci – qui n’avait même
pas pris la peine de réunir la délégation patronale en amont – a
annoncé qu’il envisageait 0% de revalorisation, prétextant vouloir faire
attention aux finances de l’Unédic alors que ce genre de préoccupation
n’avait pas lieu d’être quand il s’est agi de soutenir les entreprises
par le financement de l’activité partielle ; un soutien qui a fait
croître l’endettement de l’assurance chômage de 22 milliards d’euros.
Quand il s’agit de soutenir les entreprises, force est de constater que
le Medef a besoin d’un robinet grand ouvert !
Comme depuis plusieurs années, le Medef a donc, une fois de plus, refusé
une réelle revalorisation des allocations et souhaité imposer une «
simple » revalorisation de 0,4% (le niveau de l’inflation).
De plus, les plus basses allocations n’y auront même pas droit parce
qu’elles sont déjà plafonnées à 75% de l’ancien salaire journalier. Cela
ne concernerait que les personnes ouvrant des droits avec des petits
salaires à temps très partiels.
La CGT appelle donc à poursuivre la lutte pour faire annuler la réforme
de l’assurance chômage et obtenir une juste indemnisation pour toutes et
tous, à travers une sécurité sociale intégrale !
Montreuil, le 30 juin 2020
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