L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

mercredi 29 août 2018

LE GOUVERNEMENT COGNE... Mettons-le dans les cordes !

Fidèle à ses méthodes, Macron, par la voix de son premier ministre, a annoncé par voie de presse, un ensemble de mesures violentes contre les plus modestes, les familles, les retraités, les agents de la fonction publique et au final contre l’ensemble du monde du travail.
Contrairement aux prévisions vendues, la croissance ne sera pas au rendez-vous, ce qui prouve bien l’inefficacité des mesures prises. Pire, les orientations assumées de ce gouvernement vont aggraver la situation du pays.
Dans son obsession à toujours être au service des premiers de cordées et malgré un habillage marketing peu convaincant, tout le monde aura noté que les propositions libérales du premier ministre ont toutes déjà été testées… sans succès.
Les richesses créées par le travail servent essentiellement à alimenter les principales places boursières mondiales qui affichent des performances records ainsi que les dividendes versés dans le monde qui atteignent des sommets.
S’agissant des heures supplémentaires « désocialisées », Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), indique que la mesure de défiscalisation des heures supplémentaires mise en place par N. Sarkozy fut à l’origine de pertes d’emplois « comprises entre 52 000 et 95 000 postes en 2011 » sans que sur la même période le pouvoir d’achat des ménages s’en ressente. Bref, cette mesure est un « tue l’emploi » !
Tout comme le CICE et sa pérennisation qui devrait représenter un budget de 20 milliards d’euros pour une efficacité quasi nulle.
Concernant la fin de l’indexation de la hausse des pensions de retraite sur l’inflation, les retraités sont une des cibles privilégiées des gouvernements successifs. Leur pouvoir d’achat, déjà largement entamé, sera encore réduit. Cette succession de mesures anti retraités vise à diviser encore un peu plus les générations de travailleurs.
Pour ce qui est de la suppression des postes de fonctionnaires et de la réduction des emplois aidés, rien de nouveau là non plus. Les libéraux ont très scrupuleusement cassé le service public qui constitue notre bien commun et le dernier rempart contre la division extrême de la société.
Jour après jour, les masques tombent, ce président ne fait plus illusion… Pourtant, des solutions existent pour redresser l’économie, redistribuer les richesses et améliorer les conditions de vie et de travail pour toutes et tous. La CGT est porteuse de propositions qui appellent à de nouvelles luttes !
Montreuil, le 27 août 2018

jeudi 23 août 2018

Action publique 2022 Danger sur le logement !

Action publique 2022
Danger sur le logement !
En octobre 2017, le 1er ministre créait un « comité action publique 2022 », présidé par la secrétaire générale de NEXITY, le président du conseil d’administration de SAFRAN et le directeur de l’institut des études politiques de Paris. Ce comité était chargé de faire un état des lieux de « l’efficacité » des politiques publiques menées dans le pays et de faire des propositions pour soi-disant les améliorer.
Le rapport « service public se réinventer pour mieux servir » balaye l’ensemble des politiques publiques dont celles concernant le logement et plus particulièrement le logement social.
A la lecture trois des propositions concernant le secteur du logement, le constat est accablant et inquiétant pour l’avenir des populations.
Le fil conducteur des propositions est désengagement de l’état par transfert aux régions voir aux collectivités territoriales tant du point de vue financier que responsabilité. Elles aggravent les dispositions prévues dans le projet de loi ELAN en voulant transformer le statut des bailleurs sociaux en statut commercial et ainsi les soumettre au paiement de l’impôt sur les sociétés.
Si la volonté de « fluidifier » le parcours résidentiel peut être compréhensible, mais cela ne peut se faire que dans le cadre d’une politique de développement de l’offre de logement par la hausse des constructions à loyers abordables y compris dans les zones dites tendues. En revanche, augmenter le loyer des uns en appliquant le surloyer de solidarité uniquement dans les zones tendues pour les inciter à se tourner vers le parc privé et ainsi libérer les logements n’est pas acceptable pour la CGT. Cela reviendrait à remettre en cause le principe de mixité sociale.
Tout comme la volonté de transférer aux régions voir aux métropoles les compétences en matière d’aide à la pierre et de droit opposable au logement reviendrait à remettre en cause le rôle de l’Etat en matière d’aménagement du territoire et du droit au logement. De plus en fonction des ressources des régions et des métropoles, le traitement pourrait être différent d’un territoire à un autre.
La CGT revendique la création d’un pôle financier public, à travers le livret A et la Caisse des Dépôts et Consignations, qui permettrait de financer la construction de logements sociaux sur l’ensemble du territoire et ainsi permettre de répondre aux besoins de la population.
Alors qu’à partir d’aujourd’hui la planète vit à crédit en matière environnementale, que les cas de précarité énergétique sont en progression constante, une des propositions vise à supprimer le taux réduit pour les rénovations thermiques des bâtiments.
L’encre de la convention quinquennale signée entre Action Logement (collecteur de la Participation des Employeurs à l’Effort de Construction) et l’Etat est à peine sèche que les membres du comité proposent de baisser le taux de 0,45% prélevé sur les entreprises de plus de 20 salariés actuellement. Seuil que le projet de loi PACTE prévoit de relever à 50 salariés.
Au-delà de la baisse de ressources que cela génèrerait pour Action Logement avec toutes les conséquences sur le niveau des aides et services offerts aux salariés en matière de logement, la volonté de fiscaliser cette participation des entreprises interroge sur le devenir même de la structure et des salariés qui la compose.
Ce rapport est dans la droite ligne des politiques rétrogrades menées par ce gouvernement.
Les propositions vont à l’encontre du droit au logement pour tous qui est élément essentiel du bien vivre ensemble, de l’intégration des populations et de la cohésion sociale. Elles ne doivent pas être suivies d’effet.
Montreuil, le 1er août 2018.

CHIFFRES DU CHÔMAGE JUIN 2018 - Toujours pas de baisse… de la précarité !

La ministre du Travail ne commente plus les chiffres du chômage, elle a même changé le thermomètre pour ne plus commenter les chiffres des inscrits à Pôle Emploi qui sont pourtant terriblement graves.
Le chômage ne baisse globalement pas, ni en métropole, ni en Outre-mer. La catégorie A augmente même de 0,1 %, entre le premier et le deuxième trimestre, à plus de 3,2 millions de chômeurs n’ayant pas pu travailler du tout.
Mais, les chiffres des catégories B et C sont tout aussi terribles : les travailleurs précaires, visés par la double peine de leur précarité forcée et de la baisse des allocations (quand ils en bénéficient) sont désormais 2 222 600, en augmentation de 4,3% sur un an.
Le président Macron a lui-même annoncé une nouvelle négociation pour faire plaisir au nouveau président du Medef et éviter, ainsi, toute surcotisation patronale sur les contrats courts. Le gouvernement entend également fondre dans l’assurance chômage certains minima sociaux comme l’ASS (allocation spécifique de solidarité, ouverte dans certains cas aux chômeurs en fin de droit).
On admire le double discours : officiellement, il s’agit de créer une allocation pour chômage de longue durée, alors que le gouvernement entend en réalité économiser 2,4 milliards d’euros de prestations sociales.
La politique menée depuis des années conduit à la destruction des emplois et de la protection sociale : Macron cherche à faire croire que la potion libérale n’a pas été efficace parce qu’elle n’a pas été assez forte…
Exigeons une politique de relance et soyons vigilants, dès la rentrée, lorsque les négociations assurance chômage reprendront en septembre !
Montreuil, le 25 juillet 2018

vendredi 17 août 2018

Après des années de combat judiciaire, les salarié-es en contrats aidés sont enfin intégré-es dans les effectifs de l’entreprise !

COMMUNIQUÉ COMMUN : CGT et SOLIDAIRES
Le tribunal administratif de Paris vient de condamner, le 17 juillet 2018, l’Etat français au motif que le code du travail exclut des effectifs des entreprises les salarié-es en contrats aidés. Or, cette règle est contraire à une directive européenne qui impose de prendre en compte ces salarié-es dans les effectifs, afin de franchir les seuils permettant de mettre en place des institutions représentatives du personnel (délégué-es du personnel, comité d’entreprise, CHSCT, comité social et économique).
Ainsi, alors que certaines entreprises peuvent compter des dizaines voire centaine de salarié-es en contrats aidés, elles n’en dénombrent qu’une poignée en CDI ou CDD classique, ce qui les prive de toute représentation du personnel.
La Cour de justice de l’Union européenne, suite à un recours de la CGT, avait d’ailleurs déjà dénoncé l’Etat français sur ce point dans une décision du 15 janvier 2014. Pourtant, le Gouvernement avait sciemment décidé de ne pas réagir, et a attendu que la CGT et l’Union syndicale Solidaires portent le contentieux devant les tribunaux administratifs pour se décider enfin à légiférer.
Anticipant la décision du 17 juillet, le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, intègre, dans sa version actuelle un article 46, incluant enfin les salarié-es en contrats initiative-emploi et en contrats d’accompagnement dans l’emploi dans les effectifs.
Il est toutefois fort dommage que cet article se contente d’une transposition de la directive a minima : il inclut ces salarié-es dans les effectifs uniquement en ce qui concerne la mise en place et le fonctionnement des CSE. Par conséquent, pour toutes les autres obligations liées à des seuils, ces salarié-es ne sont pas pris-es en compte (désignation de délégué-es syndicaux, établissement d’un plan de sauvegarde de l’emploi, montant des indemnités en Justice en cas de licenciement illicite, négociations obligatoires …).
De plus, cet article ne s’applique qu’à compter du 1er janvier 2019, alors que cela fait 4 ans déjà que la France a été pointée du doigt par la CJUE et 13 ans que la directive aurait dû être transposée : le Gouvernement persiste dans l’illégalité !
Les salarié-es en contrats aidés sont pourtant des salarié-es à part entière !
Il aura donc fallu 13 ans depuis la directive et 8 années de combat syndical judiciaire pour aboutir enfin à ce résultat… Encore une fois lorsqu’il s’agit d’appliquer les décisions ultra-libérales de l’UE, les Gouvernements successifs sont au garde-à-vous, lorsqu’il s’agit d’appliquer les règles protectrices des salariés, l’urgence se fait moins pressante…
Montreuil, le 25 juillet 2018