L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

lundi 16 septembre 2019

Retraite : une autre réforme est possible

Le régime à points préconisé par le gouvernement fera baisser les pensions. Pourtant financer un régime solidaire de retraite par répartition est possible. À condition d’appuyer sur les bons leviers.
Les partenaires sociaux ont été reçus ces 5 et 6 septembre par le Premier ministre et les membres du gouvernement chargés du dossier des retraites. L'occasion de tenter d'infléchir le projet du gouvernement qui n’a pas montré, depuis dix-huit mois, la moindre volonté de concertation.
Pourtant, un autre type de réforme est possible pour améliorer le niveau des pensions de tous les travailleurs et revenir à un âge de départ légal à 60 ans. La CGT s’oppose à la mise en place d’un régime à points qui ferait baisser les pensions de 10 à 30 %, et propose une amélioration significative des retraites de tous les régimes à hauteur de 120 milliards d’euros d’ici 2050.
Où les trouver ? En jouant sur les différents curseurs, tout en maintenant un droit à un départ anticipé à taux plein pour les métiers les plus pénibles. Il faudra tout d’abord modifier la répartition des richesses. En instituant l’égalité salariale hommes / femmes, en augmentant les salaires et en assurant des emplois stables et qualifiés jusqu’à l’âge de la retraite. Contrairement à ce qui passe actuellement, où plus d’un travailleur sur deux est privé d’emploi à partir de 55 ans.
Il faudra aussi supprimer les exonérations de cotisations sociales mises en place par les lois de financement de la Sécurité sociale 2018 et 2019 et soumettre à cotisation sociale tous les éléments de rémunération (intéressement, participation, épargne salariale et épargne retraite).
Au programme également : la mise en place d’un malus sur les emplois précaires, la modernisation de la fiscalité du capital en créant une contribution sociale sur les revenus financiers distribués par les entreprises et la lutte contre l’évasion fiscale.
De quoi abonder les ressources des différents régimes de retraite.
tract retraite
Télécharger le tract ici
Pour une retraite plus juste, mobilisons-nous le 24 septembre partout en France.

mercredi 4 septembre 2019

Jeudi 5 septembre : débat pour défendre la protection sociale à Cherbourg


Retraite : nous ne sommes pas dupes !

Emmanuel Macron reparle de durée de cotisation pour pouvoir partir en retraite, pensant ainsi pouvoir berner les Français.
Pourtant, ceux-ci ont bien compris que le régime universel à points a pour but de les faire travailler plus longtemps avec des droits à la retraite plus faibles – même si l'opération de communication orchestrée par le chef de l'État et son gouvernement veut nous faire croire le contraire.

Ainsi, il s'agirait d'allonger la durée des cotisations mais de ne plus recourir à un âge pivot avec une décote avant 64 ans... sauf que cela revient au même !
Infographie NVO
Infographie de la NVO

En tenant compte de l’entrée de plus en plus tardive dans un emploi stable (27 ans en moyenne aujourd’hui), les annonces de Macron reviennent à repousser l’âge légal de départ à la retraite bien au-delà de 64 ans.

Les français ne seront pas dupes

La réforme Delevoye / Macron ne ferait que des perdants : femmes, jeunes, salariés du privé comme agents publics, y compris les retraités actuels qui verraient la valeur du point fondre comme neige au soleil. C'est la raison pour laquelle, pour la CGT, ce projet ne peut constituer une base de négociation.

C'est à se demander si tout cela n'est pas destiné à rassurer le patronat le jour de l’ouverture de l’université d’été du Medef. Le président de la République veut-il donner des gages au patronat qui ne veut plus payer de cotisations et reculer encore et toujours l’âge de la retraite ?

La CGT appelle à la mobilisation le 24 septembre partout en France


La CGT porte des propositions de progrès social avec comme condition préalable l’augmentation du financement consacré à la retraite – puisque le nombre de retraités va fortement augmenter d’ici les prochaines années. Nous le savons, les richesses ne manquent pas, la France étant même la championne du monde du versement des dividendes.

La CGT exige l’ouverture de négociations :
  • pour améliorer les salaires, particulièrement en appliquant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, ce qui fera rentrer de nouvelles recettes pour nos retraites (plus de 6,5 milliards d’euros pour la dernière mesure) ;
  • sur les conditions et la réalité du travail, notamment sur les questions de pénibilité au travail comme le réclament depuis des mois, par exemple, les personnels soignants très mobilisés.
La CGT appelle tous les salariés, retraités et privés d’emploi à se mobiliser dès le 24 septembre pour obliger le gouvernement à renoncer à son projet de réforme et gagner une retraite à 60 ans sans décote et avec un minimum de pension à 1 200 euros nets mensuels.

Retraite : la bataille reste à venir

Le vaste chantier de la réforme des retraites a franchi un cap le 18 juillet dernier, quand le haut-commissaire a dévoilé ses préconisations après dix-huit mois de concertation avec les partenaires sociaux. Mais tout reste à faire pour défendre un système juste où tout le monde bénéficiera des mêmes droits.

Quelles sont les intentions réelles du gouvernement pour la réforme des retraites ?

Ce ne sont pas les annonces de M. Delevoye le 18 juillet dernier, après dix-huit mois de concertation avec les syndicats, qui ont permis de lever le flou. Seule certitude à ce jour : le gouvernement souhaite que l’application du nouveau système universel par points, qui a vocation à remplacer les 42 régimes existants, entre en vigueur en 2025.
Le calendrier de mise en œuvre s'oriente vers un projet de loi présenté en Conseil des ministres d’ici à la fin de l’année puis débattu au Parlement en 2020, avant ou après les élections municipales.
En attendant, la bataille à venir sur l’âge de « départ à taux plein à 64 ans» (distinct de l’âge légal), à laquelle tous les syndicats sont fermement opposés, rendra la concertation – qui reprend en septembre – difficile. D’autant que l’on ne sait rien sur le montant des pensions ou l’âge auquel chacun pourra partir à la retraite à taux plein. Ce qui est sûr, c'est qu'un retraité partant à l'âge légal de 62 ans, même avec une carrière complète, verra sa pension amputée d'une décote de 10 %.
La non-prise en compte des propositions des syndicats sur la pénibilité par exemple ou la référence à la carrière complète plutôt qu'aux 25 meilleures années risque aussi d’envenimer les débats.
Comme la valeur du point, qui n’est pas connue et dont la revalorisation n’est garantie par aucun mécanisme, Comment va-t-elle évoluer ? En fonction de l’inflation, des salaires, de la croissance, de l’espérance de vie ? Et qui en décidera ?
La CGT réclame des droits garantissant dans tous les secteurs professionnel, la possibilité d'un départ dès 60 ans et revendique de meilleures retraites par l'augmentation des financements qui reposent sur les cotisations sociales.
Pour l’heure seul « le blocage du niveau de financement des retraites et l’allongement de la vie active » apparaît comme une certitude. La CGT est convaincue que l'absence de ressources nouvelles, conjuguée à l'augmentation du nombre de retraités d'ici à 2050, entraînera un effondrement du montant des pensions d'environ un tiers.
La CGT appelle d’ores et déjà à descendre dans la rue le 24 septembre.