L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

dimanche 26 janvier 2020

Communiqué de l'intersyndicale nationale du 24 janvier

Nos mobilisations seront victorieuses !
Jeudi 23 janvier, partout dans le pays, à l’appel de nos organisations syndicales, des manifestations éclairées par des flambeaux ont permis à beaucoup de continuer à exiger le retrait du projet de réforme des retraites. Dans le même temps, la grève se poursuit dans de nombreuses professions qui se mobilisent et multiplient les actions de dépôts des outils de travail dans des lieux symboliques ; les femmes organisent partout des initiatives pour visibiliser qu’elles sont les grandes perdantes de ce projet.

Cette journée du 24 janvier s’annonce d’ores et déjà comme un succès et loin de s’essouffler la mobilisation par la grève et par les manifestations poursuit son ancrage interprofessionnel porté par un soutien large et massif de la population.

Tout au long des jours prochains sur tout le territoire de nombreuses actions sont déjà programmées, interpellations de parlementaires, soirées de soutiens, débats, meeting, manifestations, etc. Notre mouvement s’étend et se renforce dans la durée avec énergie et volonté.

L’intersyndicale réclame plus que jamais le retrait du projet de réforme pour ouvrir des négociations constructives afin d’améliorer le régime actuel pour tous les secteurs professionnels et toutes les générations.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à faire du mercredi 29 janvier, veille de la conférence de financement, une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles.
Elles appellent à poursuivre le renforcement et l’élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les jeudi et vendredi qui suivent notamment avec des retraites aux flambeaux, des dépôts d’outils de travail, des assemblées générales, des initiatives en direction de la population.

Nos organisations décident de se revoir le 29 janvier pour décider ensemble des suites.

Paris, 24 janvier 2020

Téléchargements


Qui a parlé d’essoufflement de la mobilisation sociale ?

La mobilisation sociale de ce vendredi 24 janvier est un nouveau « temps fort » !
Partout en France, plus de 200 manifestations ont été organisées. Ces rassemblements sont donc supérieurs à ceux à la journée du 5 décembre.
Par ailleurs, se sont plus de 1.300.000 manifestant-e-s qui ont « battu le pavé », dont un grand nombre d’entre eux en grève.
De multiples initiatives ont été recensées sur tout le territoire :
  • organisations de débats publics,
  • distribution de tracts,
  • rencontre avec des salarié-e-s d’entreprises n’étant pas encore dans l’action,
  • proposition de la syndicalisation avec des retours très positifs : plus de 3.500 adhésions nouvelles à la CGT sur le seul mois de décembre !  
Des « retraites aux flambeaux », forme originale de mobilisation qui incarne la détermination du mouvement social ont été organisées à travers plusieurs villes.


L’intersyndicale qui s’est réunie ce jour appelle à poursuivre le renforcement et l’élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les 30 et 31 janvier en direction des populations. Elle a également décidé d’une nouvelle journée de grève et de manifestation à la veille de la Conférence de financement des retraites, mercredi 29 janvier.
Face a une réforme volontairement ambiguë, aujourd’hui, la seule chose que tout le monde a bien compris, c’est qu’il faudra travailler au moins jusqu’à 64 ans !
Le gouvernement doit entendre le mécontentement social sur son projet de réforme,  et en tirer la seule conclusion qui s’impose : le retirer et ouvrir de véritables négociations permettant de renforcer et de pérenniser notre système actuel de retraite.

lundi 20 janvier 2020

22-23-24 janvier la Manche dans l'action

https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=http://ekladata.com/KoubGhuV1ejBT30gi5uH9rfD9c0/actions-22-23-24-janvier.pdf

La double peine des privé·e·s d’emploi

La réforme des retraites succède à la réforme de l’assurance-chômage, dont les premières mesures sont mises en œuvre depuis le 1er novembre dernier. Une double peine pour les privé·e·s d’emploi.
En reprenant  la main sur la gestion de l’assurance-chômage, le gouvernement d’Emmanuel Macron a imposé par décret une saignée de plus de 3,4 milliards d’euros de droits d’indemnisation pour les travailleur·se·s privé·e·s d’emploi et précaires.
Depuis le 1er novembre, il faut avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers pour toucher une indemnisation. Le 1er avril, un nouveau mode de calcul sera mis en place, entraînant une baisse de 30 à 50 % des indemnisations.
C’est une attaque sans précédent qui va plonger dans la misère 1,4 millions de travailleur·se·s. Pour les privé·e·s d’emploi, indemnisé·e·s ou non, ces deux réformes sont une double peine.
D’une part, le calcul de la retraite sur l’ensemble de la carrière et non sur les 25 meilleures années va défavoriser les travailleur·se·s ayant une carrière morcelée.
D’autre part, les privé·e·s d’emploi ne cotiseront plus sur la base de leur salaire : « Aujourd’hui, les travailleur·se·s privé·e·s d’emploi indemnisé·e·s par Pôle emploi cotisent pour leur retraite sur la base de leur ancien salaire. Avec la réforme des retraites, leur point sera calculé sur la base de leur indemnisation (ARE, allocation de retour à l’emploi), soit 62 % de leur salaire en moyenne. Ils auront donc une retraite beaucoup plus faible qu’aujourd’hui », explique Pierre Garnodier, du collectif national des travailleur·se·s privé·e·s d’emploi et précaires CGT.
Ces points seront attribués par un mécanisme de solidarité nationale dont le gouvernement décidera seul du niveau, selon la part de son budget qu’il souhaite allouée aux futures retraites des privé·e·s d’emploi.
La retraite des privé·e·s d’emploi deviendra donc une variable d’ajustement du gouvernement.
Les chômeur·se·s en fin de droit, qui touchent l’ASS (allocation de solidarité spécifique), cotisent aujourd’hui pour leur retraite. Avec son projet de revenu universel d’activité (RUA), le gouvernement souhaite en finir avec l’ASS. Ses bénéficiaires ne cotiseraient alors plus pour leur retraite.
C’est catastrophique pour les chômeur·se·s âgé·e·s, dont le nombre va encore exploser avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite. En comparaison avec la réforme de 2010, qui a reculé l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, le nombre de chômeur·se·s âgé·e·s de 60 à 64 ans en fin de droit a augmenté de 75 % et celles et ceux percevant le RSA a plus que doublé (157 % d'augmentation).
Avec le système de retraite à points, le gouvernement condamne 11 millions de travailleur·se·s privé·e·s d’emploi et précaires à la misère à perpétuité, tandis que l’on compte déjà 9 millions de travailleur·se·s vivant sous le seuil de pauvreté.
Comment accepter cette régression sociale alors que déjà 553 000 retraité·e·s survivent au minimum vieillesse, que 31 % des pensions sont inférieures à 1 000 € et que par conséquent 500 000 retraité·e·s sont dans l’obligation de reprendre une activité salariée après la liquidation de leur retraite ?
Pour répondre à cette urgence sociale, nous revendiquons la création d’une Sécurité sociale intégrale gérée par les travailleur·se·s et couvrant tous les risques de la vie pour 100 % des travailleur·se·s (chômage, retraite, maladie…) par le maintien à 100 % de l’ancien salaire et jamais en dessous du Smic.
Cette Sécurité sociale intégrale nécessite un rééquilibrage du partage des richesses produites en direction du travail. En trente ans, 200 milliards d’euros sont passés de la poche des salarié·e·s à celle des actionnaires.
Nous demandons l’arrêt des exonérations fiscales et autres aides publiques sans aucune contrepartie en termes d’emploi et la mise en place d’une politique orientée vers l’emploi : un million d’embauches dans le public et dans le privé, ce qui représente 44 milliards d’euros de cotisations supplémentaires.

Le principe de solidarité dans le système de retraite

De réforme en réforme (Balladur en 1993, Fillon en 2003, Touraine en 2014) notre système de retraite basé sur la solidarité a été dégradé. En allongeant la durée de cotisation et, de fait, la durée du travail, en diminuant les recettes, en refusant une réelle prise en compte des situations de pénibilité, nous sommes toutes et tous amenés à travailler plus.
En voulant détruire notre système de retraite par répartition pour le remplacer par un système de retraite par points et par capitalisation, le gouvernement s’attaque au principe de solidarité, qui jusque là garantissait une pension digne pour toutes et tous.

Sur quoi repose le système par répartition ?

La répartition repose en effet sur un système de solidarités entre les générations successives qui tour à tour cotisent obligatoirement pour les générations précédentes. Les cotisations prélevées sur les salaires sont immédiatement reversées aux retraités sous forme de pensions.
C’est donc un circuit de financement très sûr : les sommes cotisées ne transitent pas par les marchés financiers et échappent ainsi à ses aléas.
Qu’une partie de la richesse créée échappe ainsi aux intérêts privés et soit gérée par les travailleurs et travailleuses est insupportable pour le gouvernement Macron, qui souhaite ouvrir cette manne financière (314 milliards d’euros) aux assurances privées et aux marchés financiers.
La réforme à points est une rupture du contrat social conquis depuis 1945. « Il n’y aura pas de points gratuits », a ainsi déclaré Jean-Paul Delevoye.
Aujourd’hui, les périodes liées aux aléas de la vie ou d’inactivité subies (chômage, maladie, maternité, invalidité) entrent dans le décompte des trimestres. Demain, avec une retraite à points, ces périodes ne généreront plus de droits. Elles seraient en partie financées par l’impôt.
On passe ainsi de droits acquis et dus à tous, à des aides sociales pouvant être plafonnées ou soumises à conditions de ressources et fluctuer.

Les propositions de la CGT

Dans une société où les inégalités se sont accrues, les fondements solidaires de la Sécurité sociale sont plus que jamais à défendre.
À la CGT, nous proposons d’améliorer le système, en modifiant la répartition des richesses et en changeant de politique économique.
Quels seraient les piliers de cette politique ? Une solution consiste à augmenter les salaires et le taux de cotisation de 0,2 à 0,4 point par an.
Nous proposons aussi de créer une contribution sociale sur les revenus financiers distribués par les entreprises, à un taux équivalent aux cotisations employeurs sur les salaires. Cette contribution pourrait rapporter 30 milliards d’euros.
La lutte contre l’évasion fiscale et sociale estimée entre 60 et 80 milliards d’euros est aussi un levier important.
Enfin, il s’agirait de mettre en place une politique résolument tournée vers l’emploi, notamment en diminuant le temps de travail pour que chacune et chacun ait un emploi correctement rémunéré, ce qui créerait de nouvelles recettes pour la Sécurité sociale.
De telles solutions permettraient de garantir à chacune et chacun un départ à la retraite à 60 ans à taux plein avec un revenu de remplacement à 75 % du revenu net d’activité (calcul sur les 10 meilleures années ou les 6 derniers mois) ou au minimum le Smic à 1800 euros.

vendredi 17 janvier 2020

La mobilisation s'intensifie

Plusieurs centaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté contre le projet de réforme de la retraite par points portée par le gouvernement ce jeudi 16 janvier.
Le président Macron et son Premier ministre s’entêtent à vouloir casser notre système de retraite solidaire. Ils sont incapables, ou refusent, de répondre aux questions légitimes que se posent les travailleuses et travailleurs de ce pays sur leur durée de cotisation, le montant de leur pension, leur droit à réversion..



En plus des grèves et des  manifestations, de nombreux piquets, rassemblements, initiatives se sont tenus ce 16 janvier.
À la suite des avocat·e·s jetant leur robe au pied de la ministre, des enseignant·e·s  ont vidé leurs sacs ou jeté leurs manuels devant leurs directions départementales et académiques.
La grève des dockers et portuaires, des marins s’est poursuivie rendant le trafic maritime quasi nul. Ce matin le grand chantier de la Porte Maillot à Paris a été arrêté avec les salarié·e·s exigeant la reconnaissance de la pénibilité de leurs métiers.
Le dépôt pétrolier de Cusset Vichy a également été occupé. C’est aussi une grande solidarité qui s’exprime comme à Rodez où la confédération paysanne a offert plus d’une tonne de nourriture aux grévistes.
Loin de s'éfaufiler, le mouvement de grève initié depuis plusieurs semaines s'intensifie jour après jour. Toujours déterminé·e·s et mobilisé·e·s jusqu'au retrait du projet de réforme !
L'intersyndicale qui s'est réunie le 15 janvier appelle d'ores et déjà à continuer la mobilisation les 22, 23 et 24 janvier.

mardi 14 janvier 2020

Jeudi 16 janvier, la Manche dans l'action !

https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=http://ekladata.com/lu6M_dacyQE9jUGQ08nYX99WoDE/comm-intersyndicale-50-140119.pdf


Réponse au courrier du Premier ministre

Courrier adressé par Philippe Martinez, Secrétaire général de la CGT, au Premier ministre en réponse à sa lettre du 11 janvier 2020.
Monsieur le Premier ministre,
Vous nous avez fait parvenir un courrier, samedi 11 janvier, à l’issue des bilatérales que vous organisiez la veille à Matignon. Comme vous nous y invitez, nous donnons suite à ce courrier bien que vous ayez déjà transmis au Conseil d’Etat une version du projet de loi modifié dont nous n’avons pas connaissance. Les semaines se suivent et le scénario se répète...

La CGT et votre gouvernement portent deux projets de réforme, traduisant des projets de société diamétralement opposés. Pour la CGT, la vie après le travail ne doit pas être une vie au rabais. Les travailleurs doivent donc pouvoir partir à la retraite en bonne santé, et avec une pension qui permet de vivre dignement. Pour garantir cela, depuis deux ans, nous vous soumettons des propositions crédibles, financées et justes.

Votre réforme, Monsieur le Premier Ministre n’est ni juste, ni simple. D’ailleurs, plus les jours passent et plus nous sommes nombreux à mesurer la complexité de vos propositions et à les rejeter.

Ainsi, à la simple question de nous donner la définition d’une carrière complète, le Ministre en charge du dossier est incapable d’y apporter une réponse précise.

Je profite donc de ce courrier pour vous redemander :
  • Qu’est-ce qu’une carrière complète ?
  • Comment allez-vous articuler points et durée de cotisation ?
  • Pourquoi ne pas avoir déjà mis en place un simulateur ?
Tout aussi inquiétant, à l’issue des deux multilatérales qui se sont tenues avec votre gouvernement, tant sur la pénibilité que sur l’emploi des séniors, le flou persiste. Sur le premier thème, aucune précision ne nous a été apportée sur la notion de pénibilité, la Ministre renvoyant même cette question à une éventuelle négociation ultérieure sur la santé au travail.
Sur l’emploi des seniors, le rapport qui nous a été remis, ne s’interroge jamais sur la stratégie des grands groupes visant à se séparer de salariés âgés de plus de 55 ans dans le cadre de plans de départs volontaires nommés, parfois agilité, parfois mobilité...mais dont l’objectif unique est de faire des économies en réduisant la masse salariale. Par contre, ce rapport met en avant des propositions élaborées par le MEDEF peu coûteuses pour le patronat visant à précariser et à flexibiliser les « fins de carrière » comme alternative au chômage de cette population.
Concernant le financement de la protection sociale et singulièrement celui des retraites nous avons évoqué le sujet, il y a plusieurs mois, avec celui qui était alors en charge du dossier M. DELEVOYE. Nous avions proposé à l’époque d’avoir un débat avec la participation d’experts, d’économistes (pas uniquement choisis par le gouvernement) permettant d’étudier plusieurs pistes de financement y compris pour améliorer le système actuel.
Lors de notre entretien de vendredi, j’ai renouvelé cette proposition en prenant note que cela s’appelait désormais « conférence de financement » pour ne pas polémiquer avec Laurent BERGER ou remettre en cause des engagements que vous auriez pu prendre avec lui.
A cette demande, vous avez répondu que vous n’écartiez pas cette possibilité en la trouvant intéressante. La lecture de votre courrier dès le lendemain, nous démontre que vous cherchez à nous imposer un cadre très restreint en refusant par exemple d’évoquer la hausse des cotisations par le biais du soi-disant « coût du travail » pour le plus grand bonheur du MEDEF. Ainsi à l’exemple de la dernière négociation sur l’assurance chômage, il semble que ce soit un droit à la négociation sous contrôle et sous contrainte qui nous est accordé. De plus malgré la loi sur la représentativité, vous faites rentrer dans la négociation, une organisation syndicale non représentative.
Les nombreuses incertitudes, imprécisions ou absences de contenus sur différentes modalités que je viens d’évoquer ci-dessus, nous interrogent sur les conditions du vote de la loi au parlement, si vote il y a, puisque nous avons bien noté qu’un certain nombre de choses se décideront par ... décrets et ordonnances.
Contrairement à ce vous prétendez, la stratégie du gouvernement, sa conception du dialogue et de l’écoute ne sont pas de nature à apaiser le niveau de mécontentement et de mobilisation qui existe dans notre pays et dont l’opposition à cette contre-réforme est le reflet.
Recevez monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
Philippe MARTINEZ Secrétaire général de la CGT

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Mobilisation centre de tri de déchets de Tourlaville