L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

lundi 14 juin 2021

15 juin 2021 : mobilisation fonction publique à Cherbourg

 



Fonction Publique : mobilisation le 15 juin pour se faire entendre pour obtenir des réelles avancées

 

A l’appel des organisations CGT, FA-FP, FSU et Solidaires, les agents de la fonction publique Etat, Territoriale et Santé Action Sociale (actifs et retraités, fonctionnaires et agents non-titulaires), seront en grève le 15 juin prochain.

Les raisons de la colère sont nombreuses et le dénominateur commun est tout d’abord la question des salaires et du pouvoir d’achat.

Concrètement, cela fait presque 10 ans que la valeur du point n’a pas évolué entraînant  des pertes de pouvoir d’achat considérables. Cette situation continue. A ce jour, le rendez-vous de la négociation salariale n’est toujours pas formellement fixé.

De plus, le gouvernement reste toujours silencieux sur le chapitre des augmentations générales. Au chapitre des retraites et pensions, la revalorisation n’est pas non plus à l’ordre du jour alors qu’il est de plus en plus difficile de vivre décemment pour les retraités.

Toutes ces situations démontrent qu’il est déjà loin le temps où, pendant la pandémie, le pouvoir encensait les agents publics pour avoir permis un certain maintien de la cohésion sociale et de l'équilibre des territoires de notre pays.

Cela malgré les manques flagrants de moyens dénoncés et démontrés au travers des luttes dans les services, hôpitaux, collectivités, établissements scolaires…

 


 

Assurance chômage: un gouvernement incapable de justifier les inégalités de sa réforme devant le Conseil d’État !

 

Des organisations syndicales (CGT, Solidaires, FSU, CFDT, FO, CGC, UNSA) ainsi que plusieurs associations ont saisi le Conseil d’État, pour faire suspendre puis annuler le décret du 30 mars baissant drastiquement les droits des salarié.e.s à leur assurance chômage.

L’audience devant le juge des référés a montré un gouvernement incapable de justifier sa réforme, tant sur la forme que sur le fond. La volonté affichée de faire des économies sur le dos des privés d’emplois est apparue au grand jour.
Face aux questions sur la légalité d’agir par décret, alors que le contexte économique et social a considérablement changé par rapport à celui inscrit dans la lettre de cadrage de 2018, le gouvernement a prétendu que l’emploi retrouverait un niveau quasi normal en juillet. Autre affirmation, inique, du gouvernement : « Baisser les allocations  pousserait les salariés à faire pression sur les employeurs pour obtenir des CDI. » La salle a frémi devant une telle énormité qui va à l’encontre de ce que tous les travailleurs et travailleuses précaires connaissent : des contrats de plus en plus courts imposés par les employeurs.
De même, pressé de questions par la Présidente, le gouvernement n’a pas pu justifier les innombrables ruptures d’égalités générées par le changement de mode de calcul.
Le jugement devrait être connu le 17 ou 18 juin prochain. D’ici là, la CGT appelle à poursuivre les mobilisations pour les droits sociaux, en particulier autour des actions du 12 juin sur les fausses réponses de l’extrême droite et du 22 juin sur les besoins de services publics et la reconquête de l’industrie.
Réduction du temps de travail, relocalisations, égalité femmes/ hommes vont de pair avec une véritable sécurité sociale professionnelle.

Montreuil, le 11 juin 2021

 

Heures de DIF non utilisées : ne laissez pas passer la date !

 

Si vous étiez salarié avant le 31 décembre 2014, vous avez acquis des heures au titre du DIF (droit individuel à la formation). Si vous ne les avez pas utilisées depuis, il est nécessaire de les inscrire dans votre compte personnel de formation (CPF), afin de pouvoir en bénéficier pour financer des futures formations.

Le DIF, créé en 2004, était alimenté de 20 heures par an et plafonné à 120 heures, financées par la cotisation formation des entreprises. Dix ans plus tard, il a été remplacé par le CPF, et la loi a alors donné la possibilité d’alimenter ce nouveau compte avec les heures DIF non utilisées.

Pour continuer à bénéficier de ce droit à la formation, vous devez procéder au basculement de vos heures de DIF sur votre CPF (compte personnel de formation), avant le 30 juin 2021* (Guide CGT sur la formation professionnelle).

Depuis 2019, les heures du CPF ont été monétisées, c’est à dire converties à raison de 15 euros par heure. Vos heures de DIF seront donc également converties en euros sur la même base, avec un plafond annuel de 500 euros, proratisés selon le temps de travail effectué sur l’année et de 800 euros pour les moins qualifiés.

Ainsi, si vous avez atteint le plafond de 120 heures, vous bénéficierez de 1 800 euros. Le montant saisi fera l’objet d’un contrôle à la première demande de formation.

Comment faire ?

  • Étape 1 : Vous rendre sur le site internet du CPF : moncompteformation.gouv.fr
 ;
  • Étape 2 : Créer votre compte avec votre numéro de sécurité sociale et un mot de passe de votre choix ;
  • Étape 3 : Retrouver votre solde d’heures DIF en vous référant aux documents fournis par votre employeur (bulletin de salaire de décembre 2014 ou janvier 2015, attestation de droits au DIF ou certificat de travail).

Les cas particuliers 

Quel total d’heures DIF reporter si vous avez eu successivement plusieurs employeurs entre le 31 décembre 2014 et le 1er janvier 2009 ?

→ Seule l’attestation fournie par le dernier employeur en date est valable.

Si vous avez travaillé simultanément pour plusieurs employeurs à la date du 31 décembre 2014 :

→ Additionnez les heures indiquées sur les attestations de chacun de vos employeurs.

Vous étiez en recherche d’emploi ?

→ Reportez le solde d’heures DIF inscrit sur votre dernier certificat de travail.;

Vous avez retrouvé un emploi depuis moins de deux ans à la date du 1er janvier 2015 ?

→ Reportez les heures de DIF portables mentionnées sur le certificat de travail émis par votre précédent employeur. Les heures de DIF acquises au 31 décembre 2014 et attestées par votre employeur actuel.

Vous êtes& agent public (fonctionnaire ou contractuel) ?

→ Vos droits restent affichés en heures et prennent en compte vos heures de DIF accumulées jusqu’au 31 décembre 2016. Ils ne feront pas l’objet d’une conversion en euros, vous n’êtes pas concerné par la loi sur la monétisation des droits à la formation.


  • Étape 4 : Inscrire le solde de vos heures de DIF arrondi à l’unité supérieure ;
  • Étape 5 : Télécharger le justificatif (bulletin de salaire, attestation de droit au DIF ou certificat de travail).

Vous pouvez utiliser votre CPF pour financer une formation de votre choix parmi :

  • les certifications professionnelles enregistrées au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ;
  • les attestations de validation de blocs de compétences correspondant à une partie de certification inscrite au RNCP ;
  • les certifications et habilitations enregistrées au répertoire spécifique ;
  • les actions de validation des acquis de l’expérience (VAE) ;
  • les bilans de compétences (BC) ;
  • lapréparation au permis de conduire (B) et « lourd » ;
  • les formations destinées aux créateurs/repreneurs d’entreprises ;
  • Les actions de formation destinées à permettre aux bénévoles, volontaires en service civique, pompiers, d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de leurs missions (seuls les droits acquis au titre du compte d’engagement citoyen peuvent financer ces actions).

*une bonne nouvelle dans cette période sanitaire et économique si incertaine. Le Gouvernement vient de reporter de 6 mois la date butoir pour inscrire ses heures de DIF, Droit individuel à la formation sur son compte CPF, Compte personnel de formation. Un amendement adopté à l’Assemblée nationale le 24 octobre dernier indique le report au 30 juin 2021 de la date limite de la bascule des droits au DIF dans le CPF.

 


 

Contraindre les entreprises à lutter contre les violences et le harcèlement au travail

 

Le gouvernement a annoncé la ratification de la convention 190 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les violences sexuelles et le harcèlement dans le monde du travail. La CGT, CARE France et ActionAid France dénoncent une ratification a minima.

La Convention 190 de l'OIT : premier texte international contraignant visant à lutter contre le harcèlement et les violences au travail 

Il consacre le droit « de toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, y compris de violence et de harcèlement fondé sur le genre. »

L'application du texte ne se limite pas aux frontières du lieu de travail : elle vise explicitement les comportements adoptés « à l'occasion, en lien, avec ou du fait du travail » et entend protéger les travailleurs et travailleuses de tous les secteurs, y compris ceux de l'économie informelle.
La convention reconnaît également protéger le droit au travail des victimes de violences conjugales.

Problème : le gouvernement entend ratifier la convention a minima, sans changer la loi

"La législation française est déjà conforme aux dispositions de la Convention n°190 de l'OIT. La ratification de la Convention ne nécessite aucune modification du droit du travail interne." peut-on lire dans l'étude d'impact du gouvernement.

Publiant leur propre étude, la CGT, CARE France et ActionAid France expliquent comment la législation française doit être améliorée, afin de rendre réellement effective la lutte contre le harcèlement et les violences au travail.

La législation française doit d'abord être modifiée afin de permettre une meilleure prévention. Les violences sexistes, sexuelles, conjugales et le harcèlement doivent être intégrés dans les négociations sur la qualité de vie au travail de l'entreprise et traitées dans la négociation de branche.

Les employeurs qui ne mettraient pas en place de plan de prévention et de procédure sécurisée pour les victimes et les témoins doivent être sanctionnés.

Il faut augmenter les effectifs des inspecteurs du travail, et des prérogatives de sanction doivent leur être attribuées

Des campagnes de sensibilisation obligatoires doivent être organisées chaque année pour tous les salariés. Des formations doivent être mises en place notamment pour les élus prud'hommes, les Instances Représentatives du Personnel (IRP), les managers.

Concernant la protection des victimes de violence et de harcèlement au travail, la CGT, CARE France et ActionAid France prônent la prise en charge par l'employeur des frais de justices, médicaux, sanitaires et psychologiques liés aux violences sexistes et sexuelles commises dans le cadre du travail.

Les inspecteurs du travail doivent pouvoir arrêter le travail en cas de danger imminent de violence ou de harcèlement, qui doivent être reconnus comme des accidents du travail. Une protection est nécessaire pour les salariés victimes aussi bien que pour les témoins.

Des droits sociaux spécifiques doivent être octroyés aux victimes de violences conjugales

Elles doivent notamment bénéficier de jours de congés payés supplémentaires pour effectuer les démarches nécessaires à leur mise en sécurité. Elles doivent aussi pouvoir déménager, changer de poste ou réorganiser leurs horaires de travail pour se protéger.

Enfin, la législation française doit aussi être modifiée afin de permettre à la victime d'être accompagnée dans sa réinsertion et de bénéficier d'un accès prioritaire à la formation professionnelle.

Pour la CGT, CARE France et ActionAid France, la responsabilité de l'employeur doit être inscrite dans la loi aux différentes étapes du processus de lutte contre le harcèlement et les violences au travail.

Le schéma du maintien de l’ordre largement censuré par le Conseil d’État : belle victoire du SNJ-CGT et de la CGT

 

Alors que, depuis plusieurs années, la répression des manifestations, en France, fait des milliers de blessés, une trentaine d’éborgné.e.s, une dizaine de mutilé.e.s, que des citoyens sont morts, le nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO), publié en septembre 2020, confirmait la volonté du ministère de l’Intérieur de prolonger une doctrine d’escalade de la violence.

Patatras ! Le Conseil d’État vient de censurer largement le SNMO, en annulant l’ensemble des dispositions que la CGT et le SNJ-CGT contestaient, des dispositions qui portaient gravement atteinte à la liberté de la presse et à la liberté de manifester. Une fois de plus, le gouvernement se fait épingler pour non-respect des droits fondamentaux !
Ainsi, dans un attendu de principe, le Conseil d’État rappelle que la liberté d’expression, de communication et le droit d’expression collective des idées et des opinions sont « d’autant plus précieuses que son exercice est une condition de la démocratie et l’une des garanties du respect des droits et libertés.  (…) La présence de la presse et des journalistes, lors des manifestations, revêt une importance particulière en ce qu’elle permet de rendre compte des idées et opinions exprimées et du caractère de cette expression collective » et permet de « garantir que les agents de la force publique pourront être appelés à répondre de leur comportement à l’égard des manifestants et des méthodes employés. »
Ainsi, le Conseil d’État affirme que :

  • les journalistes ont le droit de porter des équipements de protection qui vont jusqu’à dissimuler leur visage (casques, lunettes, masques, etc.), sans avoir à justifier d’une identification spécifique. Et, ce, y compris s’ils sont soupçonnés par les forces de l’ordre de participer à des troubles à l’ordre public. Cette étrange suspicion que les journalistes puissent être présents aux manifestations pour causer des troubles à l’ordre public en disait long sur la défiance du gouvernement vis-à-vis des journalistes ;
  • les journalistes titulaires d’une carte de presse n’ont pas besoin d’être accrédités par les autorités « pour bénéficier d’un canal d’échange avec les forces de l’ordre durant la manifestation » ; en effet, inimaginable de laisser les forces de l’ordre choisir discrétionnairement les journalistes avec qui communiquer ;
  • les journalistes peuvent continuer d’exercer librement leur mission d’information, durant les opérations de dispersion d’un attroupement, et ne pourront donc être poursuivis pénalement sur ce motif. Il est, en effet, essentiel que les journalistes soient présents pour informer des conditions de ce type  d’intervention, afin d’en dénoncer les éventuelles dérives.

L’encerclement des manifestants (la nasse) porte atteinte à la liberté d’aller et venir et son recours doit donc être strictement encadré, proportionné et nécessaire.  
Dans la continuité de la censure partielle du Conseil constitutionnel de la loi sécurité globale, la présente décision contre le SNMO constitue indéniablement une belle victoire pour la défense des libertés publiques, auxquelles la CGT est viscéralement attachée.

Montreuil, le 10 juin 2021

 

mardi 8 juin 2021

12 juin, dans la rue, pour les libertés et contre les idées d'extrême-droite.

 


12 juin : La lutte contre le racisme commence au travail

 

Souvent minimisé en entreprise, le racisme au travail gangrène le quotidien de milliers de salariés. Pour faire reculer cette injustice et faire appliquer le droit, l'engagement syndical est plus que jamais déterminant.

Les maux qui traversent et agitent la société ne s’arrêtent pas aux portes de l’entreprise. Au contraire, le monde du travail les exacerbent. Ainsi, “l’emploi reste le secteur de la vie sociale où les discriminations en raison de l’origine apparaissent les plus aigües, que ce soit dans l’accès à l’emploi ou au cours de la carrière” souligne le dernier rapport du défenseur des droits1. Il insiste même sur la persistance du problème, y compris dans l’accès à l’emploi public.

Une situation alarmante, car c’est au travail que se construit la cohésion sociale

Les campagnes de testing, les nombreuses études et les rapports du défenseur des droits mettent en avant, au-delà de la persistance du phénomène, son caractère systémique. Malgré le développement d’un arsenal législatif et de l’accord national interprofessionnel relatif à la diversité en entreprise de 2006, les mécanismes d’inégalités liés à l’origine sont toujours bien vivaces.

Les discriminations liées à l’origine, sous toutes ses formes, sont incontestables

Les plans d’actions censés lutter contre le phénomène dans les entreprises sont empreints de bonnes intentions, mais la réalité est têtue : les discriminations continuent et les actes racistes subsistent. Si toutes les études mettent en relief une évolution positive des mentalités concernant les rapports entre salariés sur cette question, dans le même temps, les actes racistes ne cessent, eux, de croître2. Comme pour confirmer qu'une politique d’entreprise même volontariste contre la discrimination raciale, si elle envoie un signal fort à l’ensemble des salariés, ne suffit visiblement pas à faire bouger la réalité de façon significative.

Il apparaît alors que la lutte contre le racisme est un enjeu syndical : rassembler tous les salariés pour se donner les moyens de gagner de nouveaux droits et les faire appliquer, de la même façon, à tous.

Il est d'autant plus important que cette question irrigue naturellement et quotidiennement l'action syndicale. Car comme le précise le défenseur des droits, “les discriminations ont des effets délétères pour les individus et la société. Au-delà de leurs coûts économiques et sociaux, les discriminations entament le rapport de confiance des personnes discriminées aux institutions" et "fragilise durablement la cohésion sociale”.

Dans ce contexte, la construction de batailles collectives est un enjeu

En 2018, après plus de douze ans de procédure, la cour d’appel de Paris a accordé aux 848 cheminots maghrébins plaignants contre la SNCF, des dommages et intérêts pour préjudice moral, de carrière, de formation et de retraite pour un montant total estimé à près de 160 millions d’euros. Au-delà de cette lutte médiatisée, de nombreux syndicats s’engagent au quotidien contre ces discriminations à partir d’outils existants ( voir note “discrimination raciste dans le monde du travail”). C’est en ce sens que la CGT porte des revendications pour faire avancer ce combat ( voir fiche revendicative ).

Dans la continuité de son action quotidienne, la CGT appelle ses syndicats et tous les salariés à participer à la mobilisation nationale, le 12 juin, pour éradiquer les idées de peur et de divisions et pour ensemble, avec nos différences, donner des couleurs à notre avenir.

 


1 Discriminations et origines : l'urgence d'agir", Juin 2020, disponible sur www.défenseurdesdroits.fr 
Rapport 2019 sur la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie de la commission nationale consultative des droits de l'Homme. www.cncdh.fr

dimanche 6 juin 2021

L'entreprise ACPP redémarre grâce à la mobilisation

 


Le 25 mai, le tribunal de commerce de Rouen a décidé de la reprise de l'entreprise ACPP, après une mobilisation des salariés soutenus par l'UD CGT de la Manche.

Spécialiste des grosses tuyeauteries, l'entreprise ACPP (Atelier Contruction de Chaudronnerie du Petit Parc) est connue dans le secteur du nucléaire pour avoir notamment réalisé toutes les piscines des centrales à réacteur EPR, dans lesquelles est entreposé le combustible nucléaire.

Située en Normandie, elle appartient au groupe Manoir Industries, qui a lui-même été racheté par la holding chinoise Yantai Taihai en 2013. Le groupe voulait entrer sur le marché du nucléaire chinois et ACPP lui servait de vitrine. Si Yantai Taihai versait les salaires en temps et en heure, il ne faisait aucun investissement. Les directeurs se sont succédés, au rythme d'un par an et l'organisation interne en a patit.

En juin 2020, le fonds d'investissement hong-kongais CAM SPC rachète Manoir Industries

Le 23 février 2021, cinq des six filiales de Manoir Industries sont placée en redressement judiciaire, dont ACPP. Les salariés se mobilisent avec l'aide de l'UD de la Manche pour échapper à la liquidation.

Ils interpellent leurs principaux donneurs d'ordres, Orano et Naval Group, ainsi que les pouvoirs publics. Ils élaborent un projet de reprise alternatif, manifestent et soudent une chaîne sur les murs de la sous-préfecture pour se faire entendre.

Le tribunal de commerce de Rouen aurait dû se prononcer fin avril sur les trois offres de reprise qui lui avaient été soumises. Mais les administrateurs judiciaires avaient demandé que la décision soit reportée afin d'améliorer les projets. L'une des candidates, l'entreprise Fives Nordon, spécialiste de la tuyeauterie industrielle, se proposait de reprendre 130 salariés d'ACPP.

Le 25 mai, le tribunal de commerce de Rouen a accepté le projet de reprise d'ACPP par l'entreprise Fives Nordon qui avait revu son projet de manière à garder 150 salariés 

Si pour l'instant la production est stoppée et 51 salariés licenciés, beaucoup de postes ont pu être sauvés grâce à la mobilisation. Alors que la fermeture ne faisait pas de doute il y a peu, l'arrivée d'un repreneur industriel ouvre la possibilité d'une nouvelle ère pour ACPP.

Harcèlement sexuel au travail : la France refuse de prendre de nouvelles mesures, alertent syndicats et associations féministes

 

Communiqué de presse unitaire

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Dans ses récentes déclarations, le gouvernement refuse de faire évoluer la législation contre les violences sexistes et sexuelles au travail. Ces violences touchent pourtant une salariée sur trois en France. Les associations et syndicats craignent une ratification sans aucun effet concret de la toute première convention internationale contre ces violences.  
Le projet de loi de ratification de la Convention 190 de l’OIT sera discuté lors du Conseil des ministres du 2 juin. Act!onaid pour des peuples solidaires, Care et la CGT dénoncent un manque de volonté politique.

Contrairement à ce qu’affirme le ministère du Travail, le droit français actuel n’est pas assez efficace pour prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail. La prochaine ratification de la convention 190 de l’OIT est donc l’occasion d’améliorer la loi française en renforçant l’effectivité des mesures existantes et en créant de nouveaux dispositifs.  
Mais, contrairement à ses engagements, le gouvernement refuse d’organiser une véritable concertation avec les acteurs sociaux sur les évolutions législatives et réglementaires à mettre en place. Le gouvernement vient de publier son étude d’impact concluant qu’il n’y a pas besoin de changer la loi française. Associations et syndicats ne partagent pas cette analyse et exigent que la ratification soit l’occasion de créer de nouveaux droits. Care France, Act!onaid France et la CGT publient une contre étude listant les mesures à mettre en œuvre pour appliquer la convention et la recommandation de l’OIT. Ces propositions reprennent les demandes unanimes des syndicats (cf. les courriers adressés à la ministre du Travail et aux parlementaires ci-après).  

Ci-après :
-    l’étude d’impact de la CGT, d’Act!onaid pour des peuples solidaires et de Care France
-    les courriers unitaires adressés à la ministre du Travail et aux parlementaires

Montreuil, le 2 juin 2021

 

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[CP Unitaire] Harcelement sexuel au travail
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Contre-étude d'impact ratification Convention 190_1
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La Chapelle Darblay doit poursuivre son activité papetière !

 

Après plusieurs mois de discussions et d’échanges, la CGT a fait la démonstration que l’avenir du site de Chapelle Darblay doit rester son activité originelle : la fabrication de papier !

Les différents projets et analyses portés par les représentants des salariés ont fait consensus parmi tous les interlocuteurs consultés qu’ils soient industriels, politiques ou économiques… Pour tous, ce site représente un symbole de l’évolution de l’industrie conjuguant les questions sociales et environnementales.
Toute autre solution serait un non-sens industriel ! Alors, pourquoi tant de tergiversations gouvernementales ?
En effet, la ministre de l’Industrie et celui de l’économie, qui ne sont pourtant pas avares de paroles sur la relance de notre pays, refusent d’imposer une solution consensuelle au propriétaire du site, le finlandais UPM. Au lieu d’appuyer et de développer cette activité papier et alors que les repreneurs existent, c’est un choix politicien qui semble se dessiner à Bercy.
À la veille des élections régionales et départementales, c’est un projet de futur site de fabrication « d’hydrogène vert » qui est envisagé entre le président de la région Normandie et le ministre de l’Économie, proche politiquement et géographiquement. Un projet hydrogène dont la fiabilité économique et sociale reste à démontrer et dont le label écologique est très aléatoire. Un énième projet hydrogène y compris dans la région qui ressemble plus à de la communication politicienne en ces temps où verdir son discours est à la mode.
La CGT ne peut pas accepter ce marché de dupes tant les enjeux sont importants. Si la CGT ne s’oppose pas à une extension des activités, cela ne peut se faire en détruisant l’existant, machines et savoir-faire et en renvoyant la gestion des déchets urbains à des solutions inefficaces.
La CGT continuera à assumer ses responsabilités pour que le site de La Chapelle Darblay poursuive son activité papetière. Dans ce sens, elle entend réunir tous les acteurs du dossier ainsi que les repreneurs potentiels pour que le projet aboutisse. Le soutien et la mobilisation de toutes et de tous est une des conditions essentielles pour une véritable relance du site.

Montreuil, le 2 juin 2021

 

Travailler plus de 55 heures par semaine nuit gravement à la santé

 


Une étude scientifique internationale établit le lien entre le fait de travailler plus de 55 heures par semaine et l'augmentation du risque de décès par AVC ou maladie cardiaque.

En 2016, 488 millions de personnes travaillaient plus de 55 heures par semaine, soit 8,9 % de la population

Ces longues semaines de travail ont entraîné la mort de 398 000 personnes d'un accident vasculaire cérébral (AVC), soit 19 % de plus qu'en 2000. 347 000 autres personnes sont décédées de maladies cardiaques attribuables au fait d'avoir travaillé plus de 55 heures par semaine, soit une augmentation de 42 % depuis 2000. Ces chiffres en nette augmentation sont issus d'une étude réalisée par l'OIT (Organisation Internationale du Travail) et l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

Alors que le temps de travail hebdomadaire moyen avait régulièrement baissé tout au long de la seconde moitié du XXème siècle, ce n'est plus le cas. Dans certains pays, on observe même une tendance à la hausse depuis le début du XXIème siècle. L'informatisation des tâches, l'augmentation des emplois temporaires ou indépendants, l'accroissement du télétravail non-encadré ou encore le non-respect du droit à la déconnexion contribuent à l'augmentation du temps de travail.

En conclusion du rapport, l'OIT et l'OMS incitent les gouvernements à faire respecter les normes internationales sur le temps de travail et à garantir par des lois des conditions de travail décentes pour tous. Les deux organisations internationales indiquent aussi que les employeurs devraient organiser le temps de travail en collaboration avec les travailleurs, en évitant le travail posté, le travail de nuit ou le week-end et les horaires flexibles.

La CGT prône la réduction du temps de travail hebdomadaire à 32 heures sans perte de salaire

Des voix de plus en plus nombreuses portent cette revendication à travers le monde. Réduire le temps de travail permettrait à la fois de répondre aux problèmes posés par la crise actuelle et de changer le système en profondeur. Le fruit des richesses créées doit bénéficier au plus grand nombre.

Journée de mobilisation contre le racisme

 



Le samedi 12 juin 2021, une journée de mobilisation contre le racisme et les idées d'extrême droite est organisée par la CGT, dans l’unité, avec d’autres organisations, associations et partis politiques.

Le 12 juin, le monde du travail, les retraités et la jeunesse sont appelés à combattre le racisme et les idées d’extrême droite, en agissant et internant dans le débat public.

À chaque moment économique difficile de notre histoire récente, les gouvernements qui se sont succédés ont toujours usé de la division, de la peur de l’autre, de la recherche de boucs émissaires. Cette utilisation permet de détourner les consciences des véritables causes de ces situations, d’éviter la contestation de leurs choix et brouiller la vision de possibles alternatives.

Aujourd’hui, peut-être parce que la crise est plus profonde, que les causes et les responsabilités en sont trop évidentes, cette stratégie tutoie les sommets et semble leur échapper. Son paroxysme est atteint dans les préliminaires de la campagne de l'élection présidentielle. Les discours populistes de certain(e)s, dont nous sommes abreuvés par les médias, instrumentalisent la question de l’immigration.

Ils amalgament délinquance et origine, diabolisent et opposent les cultures et les pratiques religieuses. Ces discours contribuent à banaliser les idées, les comportements et les attitudes racistes dans notre quotidien. Au point que les résultats du RN, certes très inquiétants, ne suffisent plus à mesurer l’ampleur du mal.

Ces idées traversent tous les groupes sociaux, les collectifs de travail, toutes les communautés, elles font surface souvent de façon insidieuse.

La question centrale de l’injustice sociale est alors reléguée en arrière-plan. Cela circonscrit l’objectif de faire vivre la transformation sociale et la nécessité du tous ensemble et freine la construction des alternatives et notre capacité à les porter et les faire aboutir.

Cette situation a inévitablement des conséquences sur le développement de l’activité syndicale. Elle pèse sur la capacité à rassembler. Comment imaginer aborder nos collègues de travail, sans affronter cette question qui les divise ? Comment favoriser la convergence des aspirations de l’ensemble des salariés pour faire triompher leurs intérêts ?

Dans ces conditions, la CGT appelle à faire de la journée du 12 juin le point de départ de la bataille pour éradiquer les idées de peur et de divisions pour ensemble, avec nos différences, donner des couleurs à notre avenir.

 

 

Représentativité : la CGT au service des salariés

 

Le Haut Conseil du Dialogue Social vient de communiquer les résultats du 3ème cycle de la représentativité des organisations syndicales dans les entreprises.

La CGT est confirmée 2ème organisation syndicale avec 1 151 897 voix et 22,96%.
Ce résultat agrège le vote des salariés des entreprises de + de 10 salariés qui s’est achevé le 31 décembre 2020, celui des salariés des Très Petites Entreprises qui ont conforté la CGT première organisation syndicale en avril dernier et le vote des salariés des chambres de l’agriculture qui ont aussi placé la CGT première organisation.
La CGT est, par ailleurs, première organisation dans la Fonction Publique, suite aux élections de décembre 2018.
La baisse de participation constatée lors de tous ces scrutins doit interpeller tous les acteurs de la démocratie sociale.
Avec ces résultats, la CGT mesure le déficit de présence qu’elle doit combler auprès de tous les salariés quelles que soient leurs catégories socio-professionnelles et leurs diversités pour redevenir première organisation syndicale dans le secteur privé.
Ce 3ème cycle d’élection dans le privé a été bouleversé par la nouvelle organisation du dialogue social dans l’entreprise avec l’apparition du CSE (Comité Social et Economique) créé suite aux ordonnances Macron de 2017 en lieu et place des CE, CHSCT et DP.
La mauvaise volonté du patronat, couplée au dogmatisme gouvernemental, a encouragé de nombreuses entreprises à ne pas s’acquitter de leurs obligations légales ou, pour le moins, à freiner la mise en place de ces nouvelles instances,
De nombreuses pratiques discriminatoires, lors de la constitution de liste et particulièrement envers celles de la CGT, ont aussi été relevées, ce qui est proprement scandaleux.
Dans notre pays, les salariés doivent pouvoir choisir l’organisation de leur choix.
En conséquence, près d’un salarié inscrit sur deux n’a pas ou pu participer au vote dans son entreprise.
La liberté d’expression doit être garantie pour tous les salariés ; la CGT réaffirme son exigence pour une période de vote commune à tout le salariat et favorisant le vote physique.
Le développement des luttes actuelles, dans le contexte sanitaire du moment, encourage toute la CGT à être encore plus présente et plus accessible, pour se placer à l’offensive sur le nouveau cycle de représentativité qui est engagé depuis le 1er janvier 2021.
La CGT remercie ses militants pour leur engagement et les salariés qui lui ont fait confiance. Elle encourage les travailleurs et travailleuses qui se battent et se mobilisent à ses côtés à rejoindre l’organisation pour peser plus fort ensemble.
Déjà, des résultats très encourageants se font jour, qu’il s’agisse du nombre de nouvelles adhésions, du vote CGT de salariés, de la création de nouvelles bases, etc.
La CGT continuera à tout mettre en œuvre pour être le syndicat de tous les salariés, afin d’accroitre le rapport de force et construire ensemble une société de progrès social et de solidarité.

Montreuil, le 26 mai 2021

 

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[CP CGT] Representativite syndicale
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Censure partielle de la loi « sécurité globale » par le Conseil constitutionnel

 

Suite à une large mobilisation citoyenne contre la loi « sécurité globale » à laquelle la CGT a activement participé, le Conseil constitutionnel vient de rendre une décision de censure partielle de la loi. C’est un immense camouflet pour le gouvernement, puisqu’une grande partie des dispositions emblématiques sont censurées !

Plus de 1 000 pages de contributions extérieures, venant des associations, syndicats et forces politiques défendant les libertés fondamentales et le respect de l’État de droit, dénonçaient cette loi liberticide.
La CGT, aux côtés du SAF, du SM, de la Quadrature du Net, de la LDH, du DAL, de Solidaires, a pris toute sa part dans ce combat pour la liberté de manifester et pour les libertés publiques.
Le Conseil constitutionnel a censuré partiellement ou totalement sept articles et a émis de sérieuses réserves d’interprétation sur quatre d’entre eux :

  • censure totale du fameux article 24 qui prévoyait, au départ, l’interdiction de filmer les policiers, pour atteinte au principe de légalité et de peines du droit pénal car l'infraction de « provocation à l'identification » n'était pas suffisamment claire et définie ;
  • censure totale de l'expérimentation qui donnait à la police municipale les mêmes pouvoirs que la police judiciaire en matière délictuelle : le Conseil constitutionnel rappelle un principe fondamental d’un État de droit qui veut que seule l’autorité judiciaire est garante de la liberté individuelle alors que la police municipale n’y est pas soumise mais placée sous l'autorité politique d'un maire ;
  • censure d’une grande partie des dispositions concernant l'usage des drones pour atteinte au droit au respect de la vie privée ;
  • censure de la vidéosurveillance dans les cellules de garde à vue et d'isolement dans les centres de rétention administrative (étrangers sans papiers) pour atteinte au droit au respect de la vie privée ;
  • censure d'un article aggravant les peines pour occupation illicite de locaux industriels ou agricoles qui visait clairement les occupations comme moyen d’expression revendicative (usines, champs OGM, logements vacants, etc.), article jugé comme un « cavalier législatif » lorsque le gouvernement utilise une loi pour y insérer un article qui n'a rien à voir avec l'objectif de la loi.

Néanmoins, de nombreuses dispositions très problématiques demeurent :

  • l’extension à la police municipale de pouvoirs de vidéosurveillance (et à la SNCF et RATP) ;
  • la surveillance des halls d’immeubles ;
  • la transmission en temps réel des images des caméras-piétons ou leur usage pour les gardes-champêtres.

Néanmoins, pour la CGT, cette censure du Conseil constitutionnel est une belle victoire à mettre au crédit de la massive mobilisation citoyenne.
Dans le contexte socialement tendu et où les sirènes sécuritaires ont de plus en plus d’écho, il est heureux de constater que la lutte et les mobilisations paient et, ainsi, voir le gouvernement se faire sévèrement tacler par une leçon de droit sur la question des libertés fondamentales !

Montreuil, le 21 mai 2021

 

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[CP CGT] Loi securite globale partiellement censuree
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La CGT, Solidaires et la FSU saisissent le Conseil d'État pour annulation du décret assurance-chômage

 

Comme l'ensemble des organisations syndicales, nos organisations n'ont eu de cesse de dénoncer la réforme de l'assurance chômage dictée par la volonté de faire peser sur les travailleuses et travailleurs précaires des économies considérables.

Le scandale de cette réforme lancée avant la crise sanitaire devient une ignominie en pleine crise de l'emploi.
Les travaux des chercheurs, notamment de Mathieu Grégoire, et ceux de l'Unédic ont démontré que les mesures de ce décret engendreraient non seulement une baisse drastique des droits pour 1,7 million de personnes (dont 1,15 million dès le 1er juillet) mais aussi à quel point le versement d'allocation serait aléatoire, à même salaire et même temps de travail, selon l'intensité des périodes de chômage entre les contrats ou selon le début du contrat au 1er ou 15 du mois.
Après avoir obtenu une annulation partielle du précédent décret en novembre 2020, nous saisissons à nouveau le Conseil d'État, à la quasi-unanimité des organisations syndicales. Nous demandons au conseil de juger que les aménagements du gouvernement ne respectent pas sa décision précédente : les règles du nouveau décret conduiraient à une rupture d'égalité fondamentale et à un véritable changement de nature de l'assurance chômage.
Au-delà de la bataille juridique, nous appelons à poursuivre les mobilisations pour le retrait de cette réforme et pour obtenir une protection sociale ouvrants des droits attachés à la personne pour toutes et tous et tout au long de la vie !
    
Montreuil, le 21 mai 2021

 

Appel pour les libertés et contre les idées d’extrême-droite

 

Depuis maintenant plusieurs mois nous constatons un climat politique et social alarmant. S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent.

Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement. Dans ce contexte politique, économique, social et sanitaire les injustices explosent et génèrent une forte misère sociale.
Plusieurs lois liberticides organisent une société autoritaire de surveillance et de contrôle qui invisibiliseront les violences policières, déjà trop importantes. De plus, si certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante.
Comme les signataires de l’appel pour les libertés et contre les idées mortifères de d’extrême droite (https://www.appelpourleslibertes.com), nous ressentons toutes et tous l’urgence de construire une réponse forte et unitaire qui dessine l’alliance des libertés, du travail et d’un avenir durable.
Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous avons décidé collectivement d’organiser le samedi 12 juin une première grande journée nationale de manifestation et de mobilisations qui se déclinera localement.
Cette journée fait partie des initiatives unitaires qui se multiplient. D’ores et déjà, nos organisations syndicales, politiques, associations, collectifs, signataires de l’appel, ont décidé de co-construire ce combat dans la durée.


Les premiers signataires :

Syndicats : CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, Syndicat des Avocats De France, Syndicat de la Magistrature, Unef, Unl, Fidl, FSE, Alternative, MNL, Confédération Paysanne, Union syndicale de la psychiatrie.

Asso et collectifs : Attac, LDH, FCPE, Fondation Copernic, Oxfam, Alternatiba, Amis de la terre Résilience commune, DAL, CNL (Confédération nationale du Logement), Emancipation collective, Rencontre des justices, MRAP, CRAN, Sos Racisme, comité justice pour ibo  QNQF, observatoire contre l extrême droite, Mrap, association ViSA, Femmes égalité, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif féministe Les Rosies, Les effronté-es, AFPS,  Conseil démocratique Kurde France, FTCR, CRLDHT, UTAC, France Amérique Latine,  

Médias : Regards, L’humanité, Politis, Contre temps ;  

Organisations politiques :  Ensemble, Generations, La France Insoumise, GDS, Nouveaux Démocrates, NPA, Place Publique, les jeunes écologistes, JOC, MJCF (Mouvement des Jeunes Communistes), UEC, PEPS, Rassemblement Communiste, UCL

 

dimanche 16 mai 2021

Mardi 18 mai : mobilisation pour soutenir notre camarade élue chez "Auxi'life"

 

mobilisation pour soutenir notre camarade

 

 

 

Elue au CSE d’Auxilife et membre de la CE de l’UL de Cherbourg, notre camarade CGT, est menacée de « licenciement pour faute grave » pour avoir posé à la direction des questions qui dérangent en séance du CSE.

 

C’est inacceptable !

 

Rassemblement devant les bureaux de la société Auxilife

(4, Avenue louis lumière 50100 cherbourg

Quartier du Maupas)

Le Mardi 18/05/2021 de 9h à 12h

Quand on touche à une camarade, on touche à toute la CGT !

 

Soyons toutes et tous mobilisé·es.

 

 

Mobilisation pour la Palestine - lundi 17 mai


 

lundi 3 mai 2021

Violences inacceptables contre le monde du travail !

 


Samedi 1er mai, alors que les 25 000 manifestants commençaient à quitter la place de la Nation, au terme d’une manifestation massive, porteuse des revendications des travailleurs et de l’aspiration à une société plus juste, elles et ils ont été victimes d’une violence inacceptable.

Pour un monde juste, solidaire et durable

C’est avec ce slogan que plus de  170 000  salarié·e·s,  privé·e.s d’emploi, retraité·e·s, étudiant·e·s, jeunes et citoyen·ne·s ont défilé ce 1er mai, dans l’une des presque 300 manifestations organisées en proximité sur le territoire pour porter avec détermination leurs revendications pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés, la paix dans le monde et la préservation de la planète.

Le progrès des droits sociaux et des garanties collectives est conditionné à ce que tous les peuples puissent vivre en paix et disposent des libertés individuelles et collectives indispensables à leur développement.

 


 

e contexte de crise de ce 1er-Mai met en évidence, si besoin était, le lien qui unit aux quatre coins du monde les travailleuses et travailleurs.

Toutes et tous ont exprimé le besoin de casser les barrières sociales imposées par ce gouvernement toujours plus protecteur avec les plus riches et imposant au plus grand nombre modération salariale, perte de droits, restriction des libertés.

Ce 1er-Mai nous renforce sur la nécessité que les travailleur-euse.s doivent investir largement le débat sur le monde d’après. Pour opposer et imposer une rupture aux politiques liberticides, d'austérité, de casses économique et écologique du gouvernement, complice du patronat.

Les différentes luttes du « printemps des luttes » initié par la CGT doivent continuer à créer les conditions des convergences, à partir des vécus et réalités des salariés dans les entreprises et administrations, en s’étendant à l’ensemble des secteurs.

Notre organisation, la CGT, était particulièrement ciblée

Si, sur le parcours, une fois encore, le cortège a dû faire face à plusieurs interventions des forces de l’ordre totalement injustifiées, la manifestation a pu, tout de même, arriver à son terme.

C’est à ce moment qu’un important groupe d’individus dont certains se revendiquant gilets jaunes, ont fait usage d’une extrême violence à l’encontre des manifestants. Insultes homophobes, sexistes, racistes, ont précédé des actes de vandalisations des véhicules des organisations, et, bien plus grave, la haine s’est exprimée par un déchainement de coups et de jets de projectiles.

21 blessés, dont 4 graves auxquels nous apportons tous notre soutien et notre solidarité !

Le monde du travail ne reculera pas plus devant ce type d’agressions que face aux politiques libérales menées par le gouvernement actuel, dont les lois veulent nous priver de notre liberté.

Nous appelons l’ensemble du monde du travail à se mobiliser, à rejeter toutes formes de haine qui divise les femmes et les hommes de notre pays et à renforcer avec les organisations syndicales, les luttes face aux politiques libérales au service du capitalisme.

Masqué mais pas bâillonné, un 1er-Mai dynamique !

 

« Pour un monde juste, solidaire et durable », c’est avec ce slogan que plus de 170 000 salarié·e·s, privé·e.s d’emploi, retraité·e·s, étudiant·e·s, jeunes et citoyen·ne·s ont défilé ce 1er mai, dans l’une des presque 300 manifestations organisées en proximité sur le territoire pour porter avec détermination leurs revendications pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés, la paix dans le monde et la préservation de la planète.

Le progrès des droits sociaux et des garanties collectives est conditionné à ce que tous les peuples puissent vivre en paix et disposent des libertés individuelles et collectives indispensables à leur développement. Le contexte de crise de ce 1er-Mai met en évidence, si besoin était, le lien qui unit aux quatre coins du monde les travailleuses et travailleurs.
Les manifestations et rassemblements se sont déroulés dans le respect des préconisations sanitaires, dans l’unité parfois la plus large, à l'image des syndicats de La Poste (CGT FAPT, CFDT, SUD PTT, FO, Unsa, CFTC) qui avaient appelé ensemble – fait rare – les postiers à se mobiliser le 1er-Mai,
Les cortèges ont, souvent, été ouverts par les salarié-e.s des entreprises en luttes pour sauver leur emploi, qu’ils ou elles soient de l’industrie, des services, des services publics ou de la culture. S’y trouvaient également tou-te-s celles et ceux qui, en première ou deuxième ligne, ont assuré, sans moyens, le maintien des liens sociaux et de solidarité de notre pays, pendant que le gouvernement préférait sauver les rentes du CAC40 au détriment de la santé.
Toutes et tous ont exprimé le besoin de casser les barrières sociales imposées par ce gouvernement toujours plus protecteur avec les plus riches et imposant au plus grand nombre modération salariale, perte de droits, restriction des libertés.
Ce 1er-Mai nous renforce sur la nécessité que les travailleur-euse.s doivent investir largement le débat sur le monde d’après. Pour opposer et imposer une rupture aux politiques liberticides, d'austérité, de casses économique et écologique du gouvernement, complice du patronat.
Les différentes luttes du « printemps des luttes » initié par la CGT doivent continuer à créer les conditions des convergences, à partir des vécus et réalités des salariés dans les entreprises et administrations, en s’étendant à l’ensemble des secteurs.
 
Montreuil, le 1er mai 2021

 

La surenchère sécuritaire de la loi « Sécurité globale »

 

La loi « Sécurité globale » est devenue loi « pour une sécurité globale préservant les libertés ». Pourtant, loin de préserver nos libertés, ce texte va dans le sens d'un grave renforcement sécuritaire.

Un nouvel article voté par le Sénat stipule que, en cas d'occupation de locaux industriels ou agricoles, les occupants pourront être interpellés par la police municipale. Cette mesure concerne aussi des occupations d'usines ou d'entreprises, et donc des militants CGT.

C'est l'un des nouveaux pouvoirs donnés à la police municipale et par conséquent aux maires.

Si Nicolas Sarkozy avait supprimé la police nationale de proximité, le gouvernement entend faire remplir ce rôle à la police municipale. Celle-ci dépendant de la municipalité, des dérives arbitraires sont à craindre.

Les pouvoirs des agents de sécurité seront eux aussi étendus. Ils pourront par exemple assurer des missions de surveillance sur la voie publique contre des actes terroristes.

Ces mesures constituent une privatisation de missions de service public.

Des caméras de vidéosurveillance pourront être posées dans les cellules de garde à vue et de centres de rétention administrative.
La surveillance par drones est légalisée.
Policiers nationaux et municipaux, gendarmes et gardes champêtres seront équipés de caméras-piétons.

Elles transmettront leurs images en temps réel en vue d'une analyse automatisée des visages, notamment des manifestants et des passants. La défenseure des droits dénonce « une atteinte disproportionnée à la vie privée ».

L'article visant à réprimer la diffusion d'images de policiers dans le but de leur nuire a été réécrit, grâce à la mobilisation massive contre cette disposition. Pourtant le délit reste dans la loi et la vigilance reste de mise, au vu des nombreuses violences policières.

Défenseure des droits, Commission européenne, Nations Unies, syndicats de journalistes, principales rédactions de presse, organisations de défense des droits de l'homme : tous ont dénoncé ce projet de loi liberticide.

Assurance chômage : un décret aggrave encore les conséquences de la réforme

 

Le décret du 30 mars 2021 précise plusieurs mesures relatives au régime d'assurance chômage, baissant encore les indemnités que percevront les privés d'emploi.

A partir du premier juillet, les allocations chômage baisseront de façon très importante

Congés maladies, maternités et périodes de chômage partiel seront considérés comme des périodes non-travaillées, ce qui fera baisser d'autant le montant des allocations chômage. Les travailleurs les plus touchés seront les plus précaires : contrats courts, temps partiels, intérimaires...

Le salaire journalier de référence (SJR) diminuerait ainsi jusqu'à 43 %.

En novembre 2020, le Conseil d'Etat avait déclaré deux dispositions illégales, suite au recours des syndicats. Il a notamment annulé un précédent mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR) qui introduisait une rupture d'égalité entre les chômeurs en emploi continu et ceux en emploi discontinu.

Pourtant, le nouveau mode de calcul va lui aussi créer des disparités, par exemple entre une femme qui aura eu un congé maternité au milieu de la période de calcul et une autre qui n'en aura pas eu.

Pour les plus hauts salaires, les indemnités seront réduites au bout de 7 mois.

Pour les plus bas, un « plancher » minimum est mis en place, de 659 euros par mois après avoir perdu un salaire au Smic. Mais ce montant semble bien insuffisant pour assurer un niveau de vie décent.

Vendredi 23 avril, artistes et salariés privés d'emploi se sont mobilisés dans toute la France, rejoints par des salariés inquiets de la multiplication des plans de licenciements et de la remise en cause des acquis sociaux.

Répondant à l'appel de la CGT, et en lien avec les occupations de lieux culturels sur tout le territoire, ils demandaient le retrait de la réforme de l'assurance chômage.

Pour la CGT, les allocations chômage doivent constituer un revenu de remplacement, qui permette à la personne qui perd son emploi d'en trouver un autre.

« Diminuer les allocations de tous les chômeurs obligera les gens à accepter n'importe quel emploi pour survivre. Ces mesures changent la nature même d'une allocation chômage, qui doit donner aux chômeurs le temps de retrouver un emploi en adéquation avec leur emploi précédent et leurs qualifications » analyse Catherine Perret, secrétaire confédérale.

lundi 26 avril 2021

Un premier mai 2021 unitaire dans la Manche



 

ACPP - Mobilisation du 27 avril 2021

 


Menaces publiques de coup d'État militaire : la CGT appelle à la vigilance et exige une enquête approfondie

 

Le 21 avril dernier, date anniversaire de la tentative de putsch des généraux pendant la guerre d'Algérie et de la première qualification de l'extrême droite au second tour de la présidentielle, le site du journal d’extrême droite Valeurs actuelles a publié un texte, signé par 20 anciens généraux, concluant sur une menace de coup d’État militaire.

Enjoignant le gouvernement à faire preuve de plus de fermeté à l’égard d’ « un certain antiracisme », « de l’islamisme et des hordes de banlieue », cet appel décrit un pays qui serait au bord de la guerre civile et se termine sur une menace d’intervention des forces armées « dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national ».
Ce texte est cosigné par plus d’un millier d’autres personnes dont les noms ont été publiés avec leurs grades militaires.
Vendredi 23 avril, la présidente du Rassemblement national (RN) a salué le « courage » des auteurs de cette lettre ouverte et les a appelés à la rejoindre, dans le cadre de sa campagne présidentielle.
Ce n’est que dimanche 25 avril, dans la soirée, que la ministre de la Défense a réagi, qualifiant ce texte séditieux d' « irresponsable » et en  minimisant sa portée, au motif que cette initiative serait limitée à des militaires retraités.
Pour la CGT, cette menace publique de putsch revêt un caractère d’une exceptionnelle gravité. La neutralité de l’armée et sa subordination au pouvoir civil sont des principes républicains avec lesquels il ne peut être question de transiger. Les forces armées ont un rôle de défense et de maintien de la paix et ne doivent, en aucun cas, intervenir dans la vie politique. La réaction de la présidente du RN confirme d’ailleurs combien son idéologie est antinomique des fondements de notre République.
Le développement des thèses d’extrême droite au sein des forces armées appelle une réaction forte.
Cette affaire confirme la nécessité de renforcer le contrôle citoyen des domaines touchant à la défense. La CGT souligne, à ce propos, que le Conseil supérieur de la réserve militaire, au sein duquel elle siège, n’est plus réuni à la fréquence prévue par les textes. Il s’agit pourtant d’un lieu essentiel d’intervention citoyenne et de l’indispensable lien Armée-Nation. C’est à ce même titre que la CGT se prononce pour que le droit à la syndicalisation dans un cadre confédéré soit reconnu pour les militaires.
Les autorités exécutives et judiciaires doivent d’urgence diligenter les enquêtes et procédures qui s’imposent concernant ce réseau subversif d’extrême droite, ses possibles ramifications au sein des forces armées et ses liens avec des forces politiques, au premier rang desquelles le Rassemblement national.
Fidèle à son combat pour la démocratie, indissociable de la lutte pour la défense des intérêts des travailleuses et travailleurs, la CGT appelle à la vigilance et à poursuivre les mobilisations contre le racisme et les idées d’extrême droite.

Montreuil, le 26 avril 2021

 

Ordonnance sur les services de santé au travail

 


Les mesures prises en avril  2020 relatives à la santé au travail ont été réhabilitées (ordonnance n° 2020-1502 du 2 décembre 2020) et prolongée jusqu’au 1er août 2020 (ordonnance n° 2021-135 du 10 février 2021). Elles modifient notamment les règles de visite médicale des travailleurs, dans un contexte où ces derniers auraient justement le plus besoin d’être sous surveillance médicale.

Participation des services de santé à la lutte contre la propagation du Covid-19 (article  1)

Les services de santé au travail doivent participer à la lutte contre la propagation du Covid-19, notamment en diffusant aux travailleurs et aux employeurs des messages de prévention, en aidant les entreprises dans la définition et la mise en œuvre des mesures de prévention et en accompagnant celles qui seraient amenées à « accroître ou adapter leur activité ».

Cette dernière formulation, vague, ne laisse pas bien apercevoir le rôle des services de santé au travail dans l’accompagnement en question…

On aurait pu s’attendre à réel renforcement du rôle et de la présence sur place dans les entreprises des médecins du travail dans la période… Il n’en est rien : on relègue les médecins du travail à un rôle de second plan.

Rien non plus sur le rôle des CSE et des commissions santé, sécurité et conditions de travail, dont le rôle n’est en rien renforcé alors que les entreprises ne respectent même pas les recommandations minimales d’hygiène et de sécurité dans le cadre du Covid-19.

Compétence du médecin du travail pour prescrire et renouveler un arrêt de travail (article  2)

L’ordonnance permet au médecin du travail de prescrire et renouveler, un arrêt de travail, à la place du médecin traitant habituellement seul compétent pour cela.

Le médecin du travail pourra également procéder à des tests de dépistage du Covid-19. Un décret devra déterminer les conditions d’application de l’article, qui n’entrera donc en œuvre qu’une fois le décret paru.

Report autorisé des visites médicales et autres interventions (articles  3 et  4)

Les visites et examens qui ne peuvent pas être reportés

Le décret d’application a listé les visites pour lesquelles aucun report n’est autorisé, en raison de la situation personnelle des travailleurs ou des caractéristiques de leur poste de travail.

Il s’agit :

  • de la visite d’information et de prévention initiale pour les travailleurs faisant l’objet d’un suivi spécifique (travailleurs de nuit, travailleurs en situation de handicap ou titulaires d’une pension d’invalidité, de moins de 18 ans, femmes enceintes ou venant d’accoucher, travailleurs exposés à des champs électromagnétiques) ;
  • de l’examen médical d’aptitude initiale pour ceux faisant l’objet du suivi individuel renforcé (exposition à la radioactivité ou au radon) ;
  • du renouvellement de l’examen d’aptitude pour les travailleurs exposés à des rayons ionisants.

Les visites médicales qui peuvent être reportées

La grande majorité des visites médicales pourront être reportées.

Il s’agit de la visite d’information et de prévention initiale et son renouvellement (ayant lieu au maximum tous les 5 ans), du renouvellement de l’examen d’aptitude et de la visite intermédiaire pour les travailleurs affectés à un poste dit à risques.

Les visites de pré-reprise et de reprise

La visite de pré-reprise (normalement obligatoire à la suite d’un arrêt de travail supérieur à trois mois) peut ne pas être organisée.
La visite de reprise (normalement obligatoire à la suite d’un arrêt d’au moins un mois pour maladie ou accident du travail, pour maladie professionnelle ou pour congé de maternité) est fixée ainsi :

  • elle doit avoir lieu avant la reprise du travail pour les travailleurs faisant l’objet d’un suivi spécifique (travailleurs de moins de 18 ans, titulaires d’une pension d’invalidité, femmes enceintes ou venant d’accoucher, travailleurs de nuit) ;
  • elle peut être reportée dans la limite d’un mois suivant la reprise du travail pour les travailleurs faisant l’objet du suivi individuel renforcé, et dans la limite de trois mois pour tous les autres.

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dimanche 25 avril 2021

Garde d’enfants et confinement : placement en activité partielle

 


Les salarié·e·s parents en garde d’enfants peuvent être placé·e·s en activité partielle.

Au début de la crise sanitaire, elles et ils avaient droit à des arrêts de travail dérogatoires mais depuis le 1er mai 2020 le dispositif a basculé vers l’activité partielle, entraînant une baisse de la prise en charge pour les salarié·e·s (prise en charge avec l’arrêt maladie d’au moins 90 % de la rémunération brute contre 70 % en activité partielle).

Le parent ne peut pas être placé en activité partielle s’il peut télétravailler – il n’y a que le gouvernement pour penser que garde d’enfants et travail sont compatibles !

Par ailleurs, l’employeur conserve le droit jusqu’au 30  juin 2021 d’imposer la prise de congés payés et autres jours de repos et de modifier ceux déjà posés, sous certaines limites (6 jours pour congés payés et 10 jours pour les autres jours de repos) et sous certaines conditions (conclusion obligatoire d’un accord collectif concernant les congés payés, et obligation pour l’employeur de justifier de difficultés économiques. Voir également la fiche sur les congés payés).

Les salarié·e·s parents qui doivent garder un ou plusieurs enfants peuvent bénéficier du dispositif de l’activité partielle.

Réactivé au 1er  septembre 2020, après la trêve estivale, le dispositif a été maintenu, notamment pour les parents d’enfants « cas contacts ». La fermeture des crèches, écoles et collèges le remet sur le devant de la scène.

Les conditions

Pour bénéficier de l’activité partielle, le·la salarié·e doit être parent d’un enfant de moins de seize ans ou d’une personne en situation de handicap faisant l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile.

Les deux parents de l’enfant doivent être dans l’incapacité de télétravailler, et un·e seule des deux peut bénéficier du dispositif d’activité partielle. (...)

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Projet de loi 4D : danger grave et imminent pour l’égalité d’accès au service public et l’aménagement du territoire !

 En plaçant au cœur de son projet de loi « Différenciation, décentralisation, déconcentration et décomplexification » la possibilité d’adapter le droit aux spécificités locales, que ce soit par les collectivités locales ou par les préfets, le gouvernement accélère la mise en concurrence des territoires et, donc, des citoyens.

Au motif d’apporter des réponses de proximité à des situations diverses, ce projet de loi tourne le dos à la nécessaire égalité d’accès fortement revendiquée par les populations. De tels reculs sont inacceptables !
Le projet de loi 4D veut poursuivre le transfert de certains blocs de compétences de l’État aux collectivités territoriales, en leur permettant des expérimentations et en leur donnant plus de pouvoirs. Les domaines concernés par ces transferts sont essentiels et concernent principalement : les transports (routes nationales, petites lignes ferroviaires et gares), la transition écologique (climat, biodiversité), l’urbanisme et le logement (report de l’obligation de 20 ou 25% de logements sociaux dans les communes à 2031, etc.), la santé (gouvernance des ARS, financement des établissements de santé publics et privés, etc.), la cohésion sociale (recentralisation du RSA par l’État, etc. ). En poussant plus loin la déconcentration des pouvoirs et des moyens entre les mains des préfets et en systématisant un droit à la différenciation sur la base d'organisations et de règles différentes selon les territoires, une brèche supplémentaire est actée dans les principes républicains d’égalité d’accès et de continuité du service public.
Chacune et chacun, quels que soient sa situation et son lieu de vie, est demandeur d’actions qui répondent à ses besoins sur son lieu de vie, tout en assurant l’égalité de tous sur le territoire national. Ces revendications s’expriment d’ailleurs dans des luttes syndicales et citoyennes pour le maintien de l’école, d’un service hospitalier, d’un bureau de poste… de services publics en proximité mais aussi d’une entreprise qui permet à un territoire et à ses habitants de vivre.
Dans un contexte marqué par les politiques d’affaiblissement des garanties collectives et statutaires, aggravées par tous les processus de restructuration et de privatisation menés dans différents secteurs stratégiques, les agents concernés par les transferts risquent de subir une dégradation conséquente de leurs conditions de travail.
Ce projet est dangereux ! Il n’est bon ni pour les usagers, ni pour les personnels concernés. Il impactera négativement le développement industriel, l’environnement et l’aménagement des territoires, dans leur diversité, avec de graves conséquences économiques et sociales. Il doit être retiré. Alors que les menaces sur les libertés individuelles sont toujours plus d'actualité, la démocratie est à nouveau et encore plus mise à mal avec de tels projets, dans la continuité de bien d’autres, opaques et loin des populations.
Une fois encore, ce projet gouvernemental n’a fait l’objet d’aucun débat constructif et utile avec les organisations syndicales et, particulièrement, dans les lieux d’intervention en territoire imposés par l’État. Ni au niveau interprofessionnel, ni dans les secteurs les plus directement impactés. Cette conception de la démocratie sociale est aux antipodes de celle de la CGT. En effet, la finalité, le financement, l’efficacité et le contrôle des politiques et services publics sont des enjeux majeurs de démocratie sociale.
La mobilisation des salariés, des privés d’emploi, des jeunes, des retraités et, plus largement, de la population est indispensable pour défendre la conception républicaine d’un service public de proximité et de qualité pour toutes et tous sur tout le territoire, y compris en Outre-Mer, améliorer les conditions d’emploi et de travail et assurer un développement harmonieux du territoire.
Il y a urgence à donner, aux salariés et aux représentants des usagers des lieux d’interventions pour faire vivre la démocratie, définir et évaluer les politiques publiques, bâtir des propositions concrètes visant à améliorer la vie de tous.
Faire vivre le débat citoyen autour de ces enjeux d’intérêt général doit permettre de construire les mobilisations nécessaires et utiles au monde du travail.
La CGT s’y emploiera dans le cadre le plus unitaire possible.

Montreuil, le 22 avril 2021