Comme l’impose la mise en œuvre de la réforme sur la formation
professionnelle, les organisations syndicales et patronales ont négocié
un accord portant sur l’affectation des ressources du fonds paritaire de
sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), organisme qui gère
les fonds mutualisés de la formation professionnelle des salariés.
L’accord négocié préfigure la convention cadre triennale qui doit être conclue entre l’Etat et le FPSPP.
Les grands axes de cet accord visent l’accentuation des efforts de
formation au profit des salariés des très petites entreprises, des
salariés de faible niveau de qualification et des privés d’emploi. La
CGT partage les priorités qu’elle a contribué à arrêter. Cependant un
point de cet accord pose problème.
Il prévoit dans son article 4.5, un « cofinancement de l’ensemble
des OPCA, à hauteur de 20% des coûts pédagogiques au titre de la
fraction (0,2%) de la contribution au financement de la formation
continue dédiée au Compte Personnel de Formation (CPF) collectée par
l’OPCA », collecte dédiée au financement des heures de CPF pour les salariés.
Or si la CGT revendique un financement de la formation des demandeurs
d’emploi dans le cadre du Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)
elle n’entend pas laisser les employeurs s’exonérer de leurs
responsabilités.
Lors de la négociation sur le CSP, conclue par une signature unanime,
la CGT avait alerté sur les imprécisions concernant le financement par
l’entreprise de la formation professionnelle, pilier structurant de ce
dispositif. C’est pourquoi elle avait demandé une participation des
entreprises aux financements de la formation des bénéficiaires du CSP,
qui soit assumée soit par la Branche avec prise en charge par l’OPCA,
soit par l’entreprise.
Imputer les coûts du CSP sur les fonds consacrés au CPF c’est réduire
d’autant les possibilités d’accès à la formation des salariés,
particulièrement ceux des entreprises de moins de 10 salariés qui ne
peuvent compter que sur cette mutualisation.
C’est le problème que pose l’article 4.5 signalé plus haut :
• Après la possibilité offerte aux employeurs d’imputer la prise en
charge des rémunérations sur la contribution mutualisée dédiée au CPF
• Après les différentes mesures incitant les entreprises de plus de 10 salariés à gérer leur contribution en interne
• Après les différentes mesures incitant les entreprises de plus de 10 salariés à gérer leur contribution en interne
Cette disposition constituerait une réduction supplémentaire de la
mutualisation des fonds dédiés aux salariés de près de 40 millions
d’euros.
Cette proposition est irresponsable pour qui veut le succès
du CPF, particulièrement pour les salariés des très petites entreprises.
La convention cadre qui sera passée entre l’Etat et le FPSPP découlant de cet accord devra donc y remédier.
Montreuil, le 27 janvier 2015
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