Le droit de grève est menacé au plan mondial !
Cela fait maintenant plus de deux ans que les représentants des employeurs au sein de l’Organisation Internationale du Travail prennent prétexte d’attaques contre le droit de grève pour affaiblir les régulations mondiales en matière de travail, et plus généralement l’institution elle-même. Derrière cette offensive contre le droit de grève, l’objectif est beaucoup plus grave : sous couvert d’un conflit d’apparence juridique c’est bien le risque de voir les droits de l’homme devenir une variable d’ajustement dans le monde des affaires qui se profile.Dans ce contexte délétère, le dernier Conseil d’Administration du BIT à la mi-novembre a été mis dans l’incapacité de prendre la seule décision susceptible de régler le différend juridique qui oppose les employeurs et les travailleurs sur le droit de grève : saisir la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye, comme le prévoit la constitution de l’OIT.
Le sujet n’est pas clos pour autant ; il reviendra lors d’une prochaine session du Conseil d’Administration du BIT en mars 2015 et fera l’objet d’une réunion tripartite préalable du 23 au 25 février, spécifiquement dédiée à la question du droit de grève. Certains gouvernements font mine d’espérer qu’un compromis soit atteignable lors de cette « session de rattrapage », alors que ni les travailleurs, ni les employeurs (dont le seul objectif est de maintenir le blocage), n’y croient encore.
Campagne de la CSI
Face au blocage, la CSI a décidé d’une mobilisation internationale sur le sujet en déroulant une campagne intitulée : touchez pas au droit de grève. Lors de la dernière session du conseil général de la CSI mi-décembre 2014, l’organisation a adopté une résolution invitant ses affiliés à faire de la journée du 18 février 2015, une mobilisation mondiale en défense du droit de grève. Elle nous demande notamment :

Position de la CGT lors du débat sur cette campagne
Nous sommes intervenus fortement lors des exécutifs successifs de la CES et de la CSI en décembre 2014 pour défendre l’idée de cette campagne en avançant l’argument que nous avions besoin d’initiatives audacieuses pour faire évoluer le rapport de force. En conséquence, nous avons fermement soutenu le lancement de la campagne en faisant la proposition d’actions articulées autour des objectifs suivants :


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