Le Conseil constitutionnel vient d’infliger un
camouflet au gouvernement en retoquant l’Article 1 de la Loi de
financement de la Sécurité sociale voté le 23 juillet dernier qui
prévoyait la baisse des cotisations sociales salariales.
La CGT rappelle que les cotisations sociales sont du salaire
socialisé, mutualisé, qui permet de pallier au manque de revenu en cas
d’aléa de la vie et d’assurer des ressources aux retraités le temps
venu.
La CGT réitère son désaccord avec une politique qui vise à un
affaiblissement du salaire socialisé et met en danger la Sécurité
sociale.
Il est d’ailleurs très étonnant que la décision concernant les cotisations dites employeurs n’aient pas subi le même sort.
Si nous partageons l’objectif de donner du pouvoir d’achat aux salariés, nous nous opposons aux mesures votées par le Parlement.
Quoi de plus efficace que d’augmenter les salaires pour donner du pouvoir d’achat aux salariés ?
Pour ce qui est du gouvernement, il doit augmenter le SMIC pour le
porter progressivement à 1700 euros comme le revendique la CGT. Il doit
également impulser des négociations de branche et d’entreprise ayant
pour objectif une amélioration de la situation salariale. Il doit
augmenter le point d’indice des fonctionnaires et revaloriser les minima
sociaux et les pensions.
Pour ce qui relève des employeurs, il faut mettre en place une double
modulation des cotisations prenant en compte la part de la masse
salariale dans la valeur ajoutée et la politique d’emploi et de salaire
menée par les entreprises.
Cette proposition permettrait à la fois d’aider les entreprises en
difficulté, de donner du pouvoir d’achat aux salariés et de renforcer le
financement de notre protection sociale.
Montreuil, le 7 août 2014
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