Malgré les emplois aidés, le Crédit Impôt Compétitivité Emploi
(CICE), le « pacte de responsabilité » et son lot d’aides diverses à
hauteur de 40 milliards d’euros pour les entreprises, le nombre de
demandeurs d’emploi continue sa hausse en juin pour atteindre 3 398 300
en catégorie A. Ce sont 9 400 chômeurs qui sont venus grandir les
rangs de pôle emploi soit 0,3 % de plus. Si l’on prend les catégories A,
B, C, ce sont 23 000 demandeurs d’emploi supplémentaires qui sont dans
la galère. Au total, 5 043 200.
Le chômage des jeunes baisse de 0,3%, grâce aux emplois aidés. Si les
mesures favorisant l’apprentissage peuvent être saluées, force est de
constater que les employeurs n’ont pas pris conscience de l’enjeu de la
question.
Le chômage des seniors continue d’augmenter de 0,9% soit + 11,5% sur
un an. Il faut revenir à l’âge légal de départ en retraite à 60 ans,
reconnaître la pénibilité par un départ anticipé en retraite avant 60
ans et encadrer les ruptures conventionnelles.
Le chômage de longue durée progresse de 0,4% soit + 9,8% sur un an.
Lors des négociations de la convention d’assurance chômage, la CGT avait
revendiqué une mesure particulière pour cette catégorie, notamment par
des nouveaux dispositifs de formation les concernant, le MEDEF les a
rejetées d’un revers de main.
La CGT n’a de cesse de demander qu’une autre politique soit mise en
place, notamment, en conditionnant les aides aux entreprises, en les
contrôlant et en sanctionnant celles qui ne respectent pas les règles,
ainsi que par une politique de la demande en revalorisant le travail
pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés. Cela passe par une
revalorisation du SMIC, des minimas sociaux, des pensions et de tous les
salaires et par une politique volontariste de formation, la
reconnaissance des qualifications et l’égalité entre les femmes et les
hommes, notamment salariale. Ce sont des mesures de ce type qui
permettront de constater une reprise de l’activité et de la croissance.
C’est tout le contraire qui est mis en place avec l’austérité qui
conduit les peuples qui y sont contraints à plus de recul sociaux, une
misère toujours plus grande et une sortie de crise qui n’apparaît pas.
Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que la courbe du
chômage ne se soit pas inversée et que les demandeurs d’emploi sont de
plus en plus nombreux.
La CGT prépare la rentrée sociale. Cette question de l’emploi sera au
centre de ses préoccupations, non pas pour dénoncer mais pour continuer
de proposer des solutions pour toutes celles et tous ceux qui sont
victimes des politiques gouvernementales et patronales qui nous mènent
dans le mur.
Les salariés doivent mesurer le besoin de peser dans ces choix. Nous
les invitons à participer activement aux assemblées de rentrée qui se
dérouleront dès le début du mois de septembre.
Montreuil, le 25 juillet 2014
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