Pour la CGT, les salariés comme la jeunesse, sont
bien otages des choix idéologiques du gouvernement et du patronat dans
la réforme de l’Apprentissage. Ils dévoilent leurs objectifs déjà
programmés depuis des semaines.
Selon la synthèse présentée par Mme Brunet le 30 janvier 2018, l’apprentissage devrait, de fait, sortir du champ de la Formation initiale Professionnelle pour accueillir tous les publics au-delà de 25 ans.
En effet, c’est l’incitation à être apprenti sans limite d’âge, à entrer ou sortir de formation à tout moment de l’année avec un contrat de travail allégé, des protections liées à la santé et sécurité pour les mineurs encore assouplies, un droit du travail encore allégé et une rémunération largement en dessous du SMIC...
C’est, dix ans après que les salariés et la jeunesse l’ait combattu, le retour d’un contrat de type première embauche étendu à toutes les classes d’âge !
Tout cela est inacceptable et très loin de ce qu’a porté la majorité des organisations avec la CGT dans la concertation.
La synthèse ne dit mot sur les questions de pilotage et de financement de l’apprentissage, alors même qu’elles ont largement traversé les quatre groupes de travail.
Il est vrai qu’elles ont suscité, à tour de rôle, des réactions des régions comme d’une partie du patronat (MEDEF et CPME), ces derniers allant même jusqu’à paralyser la négociation formation professionnelle. Ceci témoigne, encore une fois, d’un profond mépris envers une négociation interprofessionnelle qui reprend demain avec des propositions patronales sur l’apprentissage calquées sur le rapport Brunet (…).
Ne serait-ce pas un camouflet de dialogue social orchestré par le gouvernement et le patronat ?
Pourtant, la CGT a porté des propositions et au cours de la concertation apprentissage ce sont bien les partisans d’une amélioration en profondeur du système actuel, en terme de droits, de pilotage comme de financement, qui ont été les plus nombreux et non ceux qui prônent la marchandisation de l’apprentissage sous couvert de développement de l’alternance.
C’est ce qu’ils veulent instaurer en défendant le financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, par un paiement dit « au Contrat » et une dépendance totale des branches professionnelles et laissant libre cours aux lois du marché de la formation.
La CGT condamne cette conclusion qui ne peut se prévaloir d’un quelconque consensus.
D’autre part, les grands absents du rapport sont les jeunes lycéens en voie initiale scolaire, ainsi que les étudiants en alternance de l’enseignement supérieur… La CGT comprend dans ce rapport que le gouvernement fait le choix de les sacrifier purement et simplement.
Elle réaffirme tout son soutien aux mouvements des personnels, des lycéens, des apprentis et des étudiants en lutte aujourd’hui pour défendre leur droit à un service public et une formation initiale professionnelle de qualité.
Montreuil, le 1er février 2018
Selon la synthèse présentée par Mme Brunet le 30 janvier 2018, l’apprentissage devrait, de fait, sortir du champ de la Formation initiale Professionnelle pour accueillir tous les publics au-delà de 25 ans.
En effet, c’est l’incitation à être apprenti sans limite d’âge, à entrer ou sortir de formation à tout moment de l’année avec un contrat de travail allégé, des protections liées à la santé et sécurité pour les mineurs encore assouplies, un droit du travail encore allégé et une rémunération largement en dessous du SMIC...
C’est, dix ans après que les salariés et la jeunesse l’ait combattu, le retour d’un contrat de type première embauche étendu à toutes les classes d’âge !
Tout cela est inacceptable et très loin de ce qu’a porté la majorité des organisations avec la CGT dans la concertation.
La synthèse ne dit mot sur les questions de pilotage et de financement de l’apprentissage, alors même qu’elles ont largement traversé les quatre groupes de travail.
Il est vrai qu’elles ont suscité, à tour de rôle, des réactions des régions comme d’une partie du patronat (MEDEF et CPME), ces derniers allant même jusqu’à paralyser la négociation formation professionnelle. Ceci témoigne, encore une fois, d’un profond mépris envers une négociation interprofessionnelle qui reprend demain avec des propositions patronales sur l’apprentissage calquées sur le rapport Brunet (…).
Ne serait-ce pas un camouflet de dialogue social orchestré par le gouvernement et le patronat ?
Pourtant, la CGT a porté des propositions et au cours de la concertation apprentissage ce sont bien les partisans d’une amélioration en profondeur du système actuel, en terme de droits, de pilotage comme de financement, qui ont été les plus nombreux et non ceux qui prônent la marchandisation de l’apprentissage sous couvert de développement de l’alternance.
C’est ce qu’ils veulent instaurer en défendant le financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, par un paiement dit « au Contrat » et une dépendance totale des branches professionnelles et laissant libre cours aux lois du marché de la formation.
La CGT condamne cette conclusion qui ne peut se prévaloir d’un quelconque consensus.
D’autre part, les grands absents du rapport sont les jeunes lycéens en voie initiale scolaire, ainsi que les étudiants en alternance de l’enseignement supérieur… La CGT comprend dans ce rapport que le gouvernement fait le choix de les sacrifier purement et simplement.
Elle réaffirme tout son soutien aux mouvements des personnels, des lycéens, des apprentis et des étudiants en lutte aujourd’hui pour défendre leur droit à un service public et une formation initiale professionnelle de qualité.
Montreuil, le 1er février 2018
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