Le gouvernement a annoncé ce matin une augmentation du SMIC de
0,8 %, limitée à l’application des seuls critères légaux et n’a pas
exercé de coup de pouce.
Le montant du SMIC mensuel est désormais de 1457,52 euros bruts.
De plus en plus de salariés ont des problèmes pour boucler leurs
budgets, un nombre croissant peut même être qualifié de « travailleurs
pauvres ». L’économie française a du mal à redémarrer, engluée dans une
politique de cadeaux aux entreprises qui privilégient leurs profits à la
rémunération de la force de travail, alors qu’elle aurait besoin d’une
politique volontariste basée sur une augmentation de la consommation des
ménages et des investissements des entreprises.
L’augmentation du SMIC annoncée ce jour est dérisoire et ne
correspond ni aux attentes des salariés français ni aux besoins de
l’économie française.
Obnubilé par le dogme de la « baisse du coût du travail »,
aiguillonné en permanence par des instances européennes, le gouvernement
se trompe de politique et se borne à satisfaire aux exigences du
patronat, qui a d’ailleurs applaudi aux annonces du ministre de ce
matin.
Alors que 4 organisations syndicales sur 5, représentant 70 % des
salariés du secteur privé, réclamaient un coup de pouce, le gouvernement
a manifestement choisi son camp et donné un nouveau geste d’allégeance
aux principes portés par le patronat, sur la politique de l’offre,
l’affaiblissement des services publics et de la sécurité sociale.
La CGT continuera, dans les prochains mois, à réclamer un changement
drastique de politique avec notamment sa revendication d’un niveau de
SMIC à 1700 euros bruts, et à se battre pour imposer dans les
entreprises une augmentation de tous les échelons de salaires.
Montreuil, le 18 décembre 2014
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