La CGT prend acte du rapport sur l’intermittence du spectacle remis
par Madame Archambault et Messieurs Gille et Combrexelle et constate que
le Premier ministre annonce mettre en œuvre l’essentiel des
préconisations.
Bien évidemment la CGT n’accepte pas le cadre financier d’économies
sur le dos des demandeurs d’emploi dans lequel Manuel Valls inscrit son
plan, mais trois axes sont à retenir :
• Des mesures pour l’emploi dans le domaine de la culture et
du spectacle ont été annoncées, ce qui démontre bien qu’une autre
politique d’investissement public et non d’austérité est possible et
nécessaire dans la culture comme dans tous les domaines. Nous
ne pouvons que nous réjouir, pour tous les salariés, des mesures
annoncées pour le budget de la culture même si elles sont encore
insuffisantes au regard d’une politique culturelle digne de notre pays, à
l’heure où tous les obscurantismes progressent violemment
• L’accès à la protection sociale, notamment au congé
maternité des artistes et techniciennes intermittentes, va être
amélioré, en abaissant le seuil d’ouverture des droits aux indemnités en
espèces de 200 heures à 150 heures. Ce qui constitue un point
d’appui pour toutes les travailleuses et travailleurs précaires et un
pas de plus vers la sécurité sociale professionnelle que le CGT
revendique
• En matière d’assurance chômage, l’existence du régime des
intermittents va être inscrite dans la loi et fera l’objet de
négociations spécifiques obligatoires, empêchant le MEDEF de
décider de rayer un pan de la protection sociale d’un trait de plume, a
contrario des négociations déloyales de février mars 2014. De même, le
rapport confirme que les propositions que porte obstinément notre
fédération du spectacle sont légitimes et peuvent être mises en œuvre.
Enfin les rapporteurs, comme le Premier Ministre, ont souligné
la nécessité de revoir immédiatement la convention du 22 mars sur la
situation dramatique des allocataires de pôle emploi bloqués avec des
droits rechargeables non épuisables, parfois pour des
indemnités de quelques euros par jour. Ce sont des salariés relevant du
régime général ou des annexes intérimaires ou intermittents. Nos comités
de privés d’emploi ont largement dénoncés cette situation : l’UNEDIC
doit mettre en œuvre une solution rapide pour toutes et tous ceux qui
sont pénalisés depuis le 1er octobre par une mesure que nous avions
dénoncée dès le mois de mai.
A l’heure où un chômeur sur deux n’est toujours pas indemnisé,
organiser la lutte des salarié-e-s encore plus largement pour une
protection sociale à la hauteur des besoins et pour une autre politique
d’emploi est une nécessité. La CGT entend la mener avec tous les
travailleurs, notamment intérimaires, précaires, intermittents du
spectacle, français et migrants, toutes et tous ensemble.
Montreuil, le 8 janvier 2015
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