« Les militaires français doivent avoir le droit de se syndiquer »,
vient d’affirmer la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) en
condamnant la France, ce jeudi 2 octobre, qui interdit les syndicats au
sein de l’armée.
L’institution estime que l’interdiction absolue
des syndicats au sein de l’armée française est une violation de
l’article 11 de la Convention européenne des Droits de l’Homme, qui
garantit le droit à la liberté d’association, dont la liberté syndicale
est l’un des aspects.
Les juges de Strasbourg ont estimé dans deux affaires distinctes que
la liberté d’association des militaires pouvait faire l’objet de
« restrictions légitimes », mais pas au point d’interdire de manière « pure et simple de constituer un syndicat ou d’y adhérer », comme le fait la France.
Une décision que salue Yannick Malenfant, secrétaire général de la
fédération nationale des Travailleurs de l’Etat CGT, et qui prouve qu’« il y a matière à discuter d’un véritable dialogue social pour tous les salariés, qu’ils soient civils ou militaires ». La fédération attend maintenant des actes forts du gouvernement.
En juillet dernier, la CGT Défense avait écrit au Président de la
République pour exiger un débat autour de la syndicalisation des
militaires, revendication vieille de plusieurs années. En 2001, elle
avait signé, avec l’ensemble des autres confédérations syndicales, une
charte sur cette question.
Pour la CGT en effet, il ne fait aucun doute que les militaires
doivent pouvoir se réunir au sein d’associations syndicales à caractère
professionnel, former des revendications collectives et avoir des élus
et mandatés protégés.
Lire de communiqué de la FNTE du 3 octobre 2014
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