Au 1er octobre entre en vigueur la deuxième vague de mesures de la convention assurance chômage du 14 mai 2014.
Les signataires de la convention se félicitent des économies pour 2015 de 830 millions que va faire l’Unedic, en omettant de rappeler qu’elles signifient des baisses de droit immédiates en moyenne de 3 jours chaque mois, depuis le 1er juillet, pour 440 000 chômeurs, avec un taux d’indemnisation abaissé. Les "droits nouveaux" qu’auraient dû constituer les droits rechargeables, avec une autre formule de décompte, vont se traduire par une course aux petits boulots. De plus, s’ils commencent à être cumulés au 1er octobre, leurs effets positifs pour les demandeurs d’emploi n’interviendront pleinement qu’en 2018, selon les propres calculs de l’Unedic pour satisfaire M. Gattaz.
Les signataires de la convention se félicitent des économies pour 2015 de 830 millions que va faire l’Unedic, en omettant de rappeler qu’elles signifient des baisses de droit immédiates en moyenne de 3 jours chaque mois, depuis le 1er juillet, pour 440 000 chômeurs, avec un taux d’indemnisation abaissé. Les "droits nouveaux" qu’auraient dû constituer les droits rechargeables, avec une autre formule de décompte, vont se traduire par une course aux petits boulots. De plus, s’ils commencent à être cumulés au 1er octobre, leurs effets positifs pour les demandeurs d’emploi n’interviendront pleinement qu’en 2018, selon les propres calculs de l’Unedic pour satisfaire M. Gattaz.
Contrairement à la communication savamment orchestrée sur le "bon
déploiement de la convention", les agents de Pôle Emploi, de la CGT
mais aussi de FO ou de la CFDT dénoncent la faiblesse des formations
sur les nouvelles règles. De plus, seulement deux des neufs circulaires
sont écrites ! On attend ainsi celle relative... à l’indemnisation, qui
s’applique pourtant depuis le 1er juillet.
Le manque de formation pour les agents est criant, le manque
d’information pour les allocataires est patent : les nouvelles règles
induisant des baisses d’indemnisation, largement plus importantes que
les quelques hausses, n’ont pas fait l’objet de courriers de Pôle Emploi
aux demandeurs déjà inscrits.
Nous ne serons pas surpris si une vague d’erreurs de calculs et donc d’indûs se profile dans les prochaines semaines.
La Cgt continue de demander des droits réellement nouveaux pour tous
les demandeurs d’emploi et des négociations loyales : c’est pourquoi
elle a assigné les signataires de l’accord du 22 mars, dont est issue la
convention, au Tribunal de Grande Instance de Paris. La juge du TGI à
l’issue de l’audience du 30 septembre a annoncé un délibéré le 18
novembre 2014.
Nous attendons de connaître la date d’audience pour le recours en
Conseil d’Etat contre l’agrément de la Convention par le ministre du
Travail.
Intermittents du spectacle, intérimaires, travailleurs précaires
manifestent ce mercredi 1er octobre pour une autre réforme de
l’assurance chômage sur la base de droits réellement meilleurs et pour
une véritable sécurité sociale professionnelle.
L’ensemble de la protection sociale, que ce soit le droit à
l’assurance chômage ou le droit à la sécurité sociale, est un enjeu
majeur qui concerne tous les salariés : c’est pourquoi la Cgt appelle à
une journée d’action partout en France le 16 octobre, premier jour du
débat parlementaire sur le projet de loi de finances de la sécurité
sociale (PLFSS) !
Montreuil, le 1er octobre
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