Sans surprise, ignorant le contexte sanitaire et économique alarmant et l'opposition unanime des syndicats, le gouvernement s’obstine à vouloir imposer sa réforme.
Son seul objectif est de remettre en cause le droits des chômeurs avec comme première conséquence : la baisse drastique de leurs droits.
Alors que, aujourd'hui déjà, 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés, avec ce projet de décret le gouvernement entend exclure encore plus de privés d’emploi. Pour cela, le dispositif mis en place vise particulièrement les plus précaires, les intérimaires, les saisonniers, extras hôteliers, guides conférenciers, intermittents hors spectacle.
Le décret prévois d’appliquer, dès le 1er juillet, la hausse du seuil d'accès aux allocations chômage.
Il prévoit ainsi de passer de 4 à 6 mois travaillés au cours des 24 derniers mois, d’appliquer la dégressivité de l'allocation pour les cadres dans un premier temps à partir de 8 mois de chômage, puis à partir de 6 mois au « retour à meilleure fortune » comme il est dit dans le texte.
Le bonus-malus, vague contrepartie évoquée pour tenter de faire passer la pilule, censé pénaliser les patrons multipliant systématiquement les contrats courts, ne verra, peut-être, le jour qu’en septembre 2022.
Seule concession portée au projet initial pour tenter de répondre à la censure du Conseil d’État d’une partie de texte : la création d’un plancher sous lequel ne pourra descendre l’indemnité.
Un plancher bien illusoire (659 euros) qui ne compense en rien le changement de mode de calcul de l’allocation et qui, quoi qu’il en soit, ne permettra à aucun demandeurs d'emploi de vivre.
La CGT continue d'exiger le retrait pur et simple de cette loi.
Avec l’ensemble des autres organisations syndicales, elle réaffirme
qu’une remise à plat est nécessaire pour que l’assurance chômage soit
adaptée à la situation des demandeurs d’emploi pour améliorer leurs
droits.
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