Pour la
CGT, il est temps d’agir pour obtenir une revalorisation des salaires au
niveau national et interprofessionnel. Elle doit être actée pour tous
les salarié.e.s qu’ils aient continué à travailler sur site comme celles
et ceux du commerce, de l’agro-alimentaire, de l’aide à domicile, du
traitement des déchets, des transports ou du bâtiment (...) mais aussi
pour celles et ceux qui ont travaillé à distance. Ces dernier.ère.s ont
aussi été indispensables, à l’instar des agents de l’assurance maladie,
de Pôle Emploi, des services administratifs dans les entreprises…
Tout ne peut pas être décentralisé au niveau des branches. Le point
commun de tous ces salarié.e.s, c’est la nécessaire augmentation du Smic
et ainsi de l’échelle des salaires.
Le contexte sanitaire a été un déclencheur qui a mis en lumière
l’utilité de tous ces métiers – souvent très dévalorisés, aux contrats
de travail souvent précaires et aux conditions de travail très
difficiles.
Ce sont donc avant tout des salariés qui ont besoin de dispositifs sécurisants.
Pour la CGT, il faut agir aussi sur l’accès réel à une formation
continue qualifiante sur le temps de travail. La question des grilles
salariales et de l’évolution professionnelle et de la reconnaissance des
qualifications est essentielle.
La CGT propose au gouvernement d’acter que le réseau Greta, Afpa et Cnam
soit mobilisé dans la mise en œuvre de mesures de formation et
d’évolution professionnelles ciblées à destination de ces salarié.e.s.
Ce sont aussi, souvent, des salariés embauchés dans des entreprises
sous–traitantes qui subissent une forte pression concurrentielle imposée
par les entreprises donneurs d’ordre. En effet, pour faire baisser les
coûts et décrocher des marchés, les salaires et les conditions de
travail servent de variable d’ajustement. Il faut donc mettre des
clauses sociales dans les appels d’offres, notamment pour décrocher des
marchés publics.
La CGT portera une vigilance particulière sur le niveau de mise en place
de mesures renvoyées à une négociation dans les branches, sans réel
dispositif incitatif ou contraignant. Elle s’interroge sur la portée
qu’auront les éventuels accords de branche conclus, dans le cadre des
ordonnances, avec l’inversion de la hiérarchie des normes. C’est
notamment pour cela que la CGT considère que des dispositions nationales
et interprofessionnelles devraient être décidées.
C’est urgent et suscite beaucoup d’attente et d’intérêt pour les salarié.e.s concerné.e.s.
Ils sauront se mobiliser pour le rappeler au patronat comme au
gouvernement, le jeudi 4 février, avec l’ensemble des secteurs
professionnels.
Montreuil, le 22 janvier 2021
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