La CGT a
exigé à nouveau l’annulation de la réforme et a démontré combien la
crise sanitaire et sociale renforce la nécessité d’ouvrir l’assurance
chômage à toutes celles et ceux privés du droit au travail.
C’est l’objectif même du projet porté par la CGT de Nouveau statut de
travail salarié et autour de la Sécurité sociale professionnelle.
Tous les travailleurs et, en particulier, les plus précaires des
secteurs les plus touchés par les mesures gouvernementales liées à la
pandémie – intérimaires, saisonniers, extra-hôteliers,
guides-conférenciers, etc. – demandent plus que des aumônes et exigent
l’ouverture ou la prolongation de leurs droits.
Sans réelle marge de manœuvre, la ministre dit vouloir poursuivre la
mise en place de cette réforme régressive et s'est contentée de
présenter deux pistes :
un aménagement de la formule de calcul du salaire journalier de
référence d’où découle le calcul de l’allocation journalière : elle ne
diviserait plus certaines allocations par quatre mais seulement ... par
deux ! ;
la recherche d’indicateurs pour décider de la date de mise en œuvre de
la réforme, selon une hypothétique meilleure situation économique
Sur le premier point, la CGT, en s’appuyant sur la décision du Conseil
d’État en novembre, a rappelé qu’il ne fallait pas que le gouvernement
confonde deux objectifs : corriger des « injustices » ou faire des
économies sur le dos des chômeurs.
S’il s’agit, ainsi, de mieux indemniser les demandeurs d’emploi, la CGT a
présenté ses propositions en demandant, par exemple, l’indemnisation
sur la base de temps pleins après des temps partiels (une mesure pour
l’égalité femmes / hommes puisque 82% des temps partiels sont occupés
par des femmes, de façon généralement subie) ou l’abaissement du seuil
d’ouverture à 2 mois, notamment pour les entrants (mesure permettant 875
000 ouvertures de droit à 60% des jeunes).
Quant aux économies drastiques, c’était « non » avant la crise
sanitaire, c’est toujours « non » pour la CGT, alors que la situation
s’aggrave, surtout pour les plus jeunes. Le changement de mode de calcul
doit être abandonné !
La réforme n’entrerait pas en vigueur au 1er avril 2021 mais la ministre
cherche des « indicateurs » pour décider de la date de sa mise en œuvre
lorsque le chômage aura baissé « suffisamment ». Une façon de renvoyer
la réforme à 2022 ou une entourloupe pour la mettre en œuvre en plein
été ?
La bataille continue unitairement pour faire annuler cette réforme
profondément injuste et pour obtenir des droits pour toutes et tous !
C'est ce que l'ensemble du monde du travail exigera, lors de la
prochaine mobilisation interprofessionnelle du 4 février.
Montreuil, le 26 janvier 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire