« Il y aurait une marge de manœuvre importante », « 30% des dépenses ne seraient pas pertinentes »,
voici comment la ministre de la Santé essaie de justifier les 3
milliards d’euros d’économie espérés sur les comptes de l’assurance
maladie.
Parmi les mesures phares, le développement de l’hospitalisation ambulatoire qui d’ici 2022 devra concerner 7 patients sur 10. Cette approche comptable qui vise à réduire le nombre de lits qui « ne servent à rien » ne va qu’accroître la saturation des urgences et l’inégalité d’accès aux soins sur le territoire.
Avec l’expérimentation de la facturation au forfait, ce sera à l’établissement hospitalier de couvrir l’intégralité de la prise en charge jusqu’à guérison, de payer les actes de soins de suite dispensés par le professionnel libéral sans prise en compte d’éventuelle rechute et ré hospitalisation. C’est un nouveau coup porté à la démocratie territoriale et à la qualité du service rendu aux usagers au regard des moyens humains et matériels dont vont disposer les établissements de santé.
Il n’est pas possible de mettre l’hôpital encore plus à la diète, C’est pourquoi la CGT demande un moratoire sur toutes les fermetures de lits et de services et demande la suppression de la taxe sur les salaires – représentant 4 milliards d’euros – qui permettrait de créer 80 000 emplois pour les hôpitaux.
4 milliards d’euros, c’est ce que va coûter la suppression de l’ISF qui ne va profiter qu’aux plus riches de notre pays.
La Sécurité sociale ne souffre pas de trop de dépenses mais de trop peu de recettes, ce sont la baisse des cotisations sociales et les cadeaux au patronat qui créent un déficit artificiel.
Parmi les mesures, sans dévoiler comment, la ministre entend également faire la chasse aux fraudeurs de la sécu, en décelant les « vrais » des « faux » malades pour réduire le montant des indemnités journalières. Plutôt que de pointer une soi-disant fraude des assurés sociaux, il semble nécessaire, pour la CGT, de s’interroger sur les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader et entraînent un véritable épuisement professionnel et donc une augmentation d’arrêts de travail « justifiés » prescrits par les médecins.
Quant à l’augmentation de 2 euros du forfait hospitalier, à la charge des mutuelles et des assurances complémentaires, le coût se répercutera directement sur les assurés sociaux qui verront leur cotisation augmenter.
Aucunes mesures concrètes face aux déserts médicaux, si ce n’est le développement du recours à la télémédecine, des consultations par internet…
Par contre, la promesse de généralisation du tiers payant ne sera pas applicable au 1er décembre, comme prévu ; une mesure « techniquement irréalisable » dans l’immédiat.
Des mesures structurelles qui vont à contresens du développement d’un accès aux soins pour tous, de qualité et de proximité, c’est une page de l’histoire qui se tourne avec les valeurs d’égalité et de solidarité qui diminuent.
La CGT a, de son côté, des propositions très concrètes et crédibles pour améliorer la réponse aux besoins des populations, c’est le sens de sa campagne sur la reconquête de la Sécurité sociale.
Montreuil, le 24 octobre 2017
Parmi les mesures phares, le développement de l’hospitalisation ambulatoire qui d’ici 2022 devra concerner 7 patients sur 10. Cette approche comptable qui vise à réduire le nombre de lits qui « ne servent à rien » ne va qu’accroître la saturation des urgences et l’inégalité d’accès aux soins sur le territoire.
Avec l’expérimentation de la facturation au forfait, ce sera à l’établissement hospitalier de couvrir l’intégralité de la prise en charge jusqu’à guérison, de payer les actes de soins de suite dispensés par le professionnel libéral sans prise en compte d’éventuelle rechute et ré hospitalisation. C’est un nouveau coup porté à la démocratie territoriale et à la qualité du service rendu aux usagers au regard des moyens humains et matériels dont vont disposer les établissements de santé.
Il n’est pas possible de mettre l’hôpital encore plus à la diète, C’est pourquoi la CGT demande un moratoire sur toutes les fermetures de lits et de services et demande la suppression de la taxe sur les salaires – représentant 4 milliards d’euros – qui permettrait de créer 80 000 emplois pour les hôpitaux.
4 milliards d’euros, c’est ce que va coûter la suppression de l’ISF qui ne va profiter qu’aux plus riches de notre pays.
La Sécurité sociale ne souffre pas de trop de dépenses mais de trop peu de recettes, ce sont la baisse des cotisations sociales et les cadeaux au patronat qui créent un déficit artificiel.
Parmi les mesures, sans dévoiler comment, la ministre entend également faire la chasse aux fraudeurs de la sécu, en décelant les « vrais » des « faux » malades pour réduire le montant des indemnités journalières. Plutôt que de pointer une soi-disant fraude des assurés sociaux, il semble nécessaire, pour la CGT, de s’interroger sur les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader et entraînent un véritable épuisement professionnel et donc une augmentation d’arrêts de travail « justifiés » prescrits par les médecins.
Quant à l’augmentation de 2 euros du forfait hospitalier, à la charge des mutuelles et des assurances complémentaires, le coût se répercutera directement sur les assurés sociaux qui verront leur cotisation augmenter.
Aucunes mesures concrètes face aux déserts médicaux, si ce n’est le développement du recours à la télémédecine, des consultations par internet…
Par contre, la promesse de généralisation du tiers payant ne sera pas applicable au 1er décembre, comme prévu ; une mesure « techniquement irréalisable » dans l’immédiat.
Des mesures structurelles qui vont à contresens du développement d’un accès aux soins pour tous, de qualité et de proximité, c’est une page de l’histoire qui se tourne avec les valeurs d’égalité et de solidarité qui diminuent.
La CGT a, de son côté, des propositions très concrètes et crédibles pour améliorer la réponse aux besoins des populations, c’est le sens de sa campagne sur la reconquête de la Sécurité sociale.
Montreuil, le 24 octobre 2017
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