En affirmant que la filière nucléaire « est essentielle à
l’indépendance énergétique de notre pays, à la réussite de la transition
énergétique et à la production d’énergie décarbonée », le gouvernement
reconnaît ce que la CGT revendique depuis longtemps.
Et pourtant, alors qu’il prétend refonder la filière nucléaire française, il supprime des emplois en soutenant les mesures de réduction des effectifs et d’économies drastiques projetées chez AREVA, avec tous les dangers qu’elles engendrent sur le plan industriel et sur les compétences, et toute l’injustice qu’elles commettent vis-à-vis des salariés qui n’ont pas démérité et à qui on veut faire payer l’addition.
Le premier effet du plan présenté hier est de conduire à un démembrement d’AREVA, réduit aux anciens périmètres de COGEMA et TECHNICATOME.
C’est un plan principalement tourné vers l’export et l’augmentation des marges financières au risque de fragiliser encore plus la filière sur le sol français.
Des questions, pourtant cruciales pour l’avenir industriel et l’équilibre économique de la filière restent sans réponses :
le montant de la recapitalisation, et ses modalités, ne sont pas précisés ;
le devenir des activités d’AREVA NP (réacteurs), qui seraient logées dans une filiale d’EDF, est pour le moins incertain ;
la gestion des contrats d’AREVA avec ses clients électriciens étrangers, pour ces mêmes activités, n’a pas été clairement abordée ;
la gestion des affaires, qui ont conduit AREVA à sa situation actuelle (EPR finlandais, URAMIN, ENR…) sur un périmètre d’AREVA réduit, rendrait encore plus délicate la situation du Groupe dans sa nouvelle configuration ;
la maîtrise des technologies par le maintien et le développement des savoir-faire et des compétences ;
le gouvernement fait l’impasse sur les besoins de financement dans les outils industriels et sur leurs impacts financiers pour EDF, soumis par ailleurs à ses propres contraintes.
Le projet de refondation se résume aux seuls Groupe EDF et AREVA, alors que la dimension filière englobe les outils de recherche abrités par le CEA et tout le tissu industriel d’entreprises sous-traitantes nécessaire au fonctionnement de la filière. Des questions émergent d’ores et déjà dans les territoires. La CGT rappelle qu’un plan de 2000 suppressions d’emploi est en cours à Vallourec.
Cette refondation de la filière nucléaire ne répond pas aux besoins industriels, sociaux et environnementaux.
La CGT a interpelé les groupes parlementaires sur l’ampleur du dossier et les enjeux qu’il porte.
La CGT revendique un débat national et appelle les salariés à se mobiliser localement et nationalement pour peser sur les choix.
Montreuil, le 4 juin 2015.
Et pourtant, alors qu’il prétend refonder la filière nucléaire française, il supprime des emplois en soutenant les mesures de réduction des effectifs et d’économies drastiques projetées chez AREVA, avec tous les dangers qu’elles engendrent sur le plan industriel et sur les compétences, et toute l’injustice qu’elles commettent vis-à-vis des salariés qui n’ont pas démérité et à qui on veut faire payer l’addition.
Le premier effet du plan présenté hier est de conduire à un démembrement d’AREVA, réduit aux anciens périmètres de COGEMA et TECHNICATOME.
C’est un plan principalement tourné vers l’export et l’augmentation des marges financières au risque de fragiliser encore plus la filière sur le sol français.
Des questions, pourtant cruciales pour l’avenir industriel et l’équilibre économique de la filière restent sans réponses :
le montant de la recapitalisation, et ses modalités, ne sont pas précisés ;
le devenir des activités d’AREVA NP (réacteurs), qui seraient logées dans une filiale d’EDF, est pour le moins incertain ;
la gestion des contrats d’AREVA avec ses clients électriciens étrangers, pour ces mêmes activités, n’a pas été clairement abordée ;
la gestion des affaires, qui ont conduit AREVA à sa situation actuelle (EPR finlandais, URAMIN, ENR…) sur un périmètre d’AREVA réduit, rendrait encore plus délicate la situation du Groupe dans sa nouvelle configuration ;
la maîtrise des technologies par le maintien et le développement des savoir-faire et des compétences ;
le gouvernement fait l’impasse sur les besoins de financement dans les outils industriels et sur leurs impacts financiers pour EDF, soumis par ailleurs à ses propres contraintes.
Le projet de refondation se résume aux seuls Groupe EDF et AREVA, alors que la dimension filière englobe les outils de recherche abrités par le CEA et tout le tissu industriel d’entreprises sous-traitantes nécessaire au fonctionnement de la filière. Des questions émergent d’ores et déjà dans les territoires. La CGT rappelle qu’un plan de 2000 suppressions d’emploi est en cours à Vallourec.
Cette refondation de la filière nucléaire ne répond pas aux besoins industriels, sociaux et environnementaux.
La CGT a interpelé les groupes parlementaires sur l’ampleur du dossier et les enjeux qu’il porte.
La CGT revendique un débat national et appelle les salariés à se mobiliser localement et nationalement pour peser sur les choix.
Montreuil, le 4 juin 2015.
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