L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

lundi 26 janvier 2015

Cheminots : La CGT appelle à manifester le 29 janvier 2015 pour l’ouverture de négociations sur la réforme de la SNCF

mardi 20 janvier 2015 , par Philippe Gelinaud
La CGT cheminots et SUD-Rail appellent à manifester, jeudi 29 janvier 2015, pour l’ouverture de négociations sur la réforme de la SNCF.
La fédération CGT des cheminots, qui défend activement un projet alternatif pour la SNCF, « La voie du service public SNCF », lequel propose de « maintenir l’unicité sociale et une production intégrée, tout en respectant les règles européennes. », dénonce la réforme adoptée par le gouvernement en août 2014.
Non seulement cette réforme ne place pas « le service public au cœur des enjeux de société », mais le budget 2015 est synonyme, notamment, de la suppression possible de 2 000 postes, du développement du recours à la sous-traitance et du gel des salaires, mais aussi de l’augmentation des tarifs, de la fermeture de guichets, de gares ou de lignes.
Le syndicat explique que les ressources existent, comme en attestent le montant des dividendes versés à l’État, le bénéfice du crédit d’impôt compétitivité emploi, l’existence de certaines primes ou la proposition de mise en place d’un intéressement des salariés. L’utilisation de ces ressources relève donc bien de choix stratégiques, lesquels se veulent orientés vers le profit et la productivité, au détriment du service, des conditions de travail et de la sécurité.
C’est pourquoi la CGT cheminots appelle à se mobiliser contre ce qui pourrait devenir une « grande braderie du service public » et exige l’ouverture de négociations sur l’ensemble des thèmes touchant à la réforme de la SNCF. Elle appelle également les associations d’usagers à se joindre à la manifestation.
Le rassemblement aura lieu jeudi 29 janvier à 12h00, place d’Iéna, dans le 16e arrondissement de Paris. Le cortège ira ensuite rejoindre la manifestation du secteur de l’énergie.

PDF - 202.6 ko
Cliquer l’image ci-dessus pour lire le communiqué de la CGT Cheminots sur l’appel à manifester du 29 janvier 2015.

Négociation Dialogue social : Séances des 15 et 16 janvier : sur la forme comme sur le fond, le dialogue social bafoué !

PDF - 163.9 ko
Texte en pdf
La négociation sur le dialogue social était censée être conclusive à l’issue des séances programmées les 15 et 16 janvier.
Les organisations se sont quittées au matin du 17 janvier, le MEDEF annonçant qu’il n’était pas en capacité de produire un nouveau texte suite aux demandes des organisations syndicales.
Sur la forme, comme sur le fond, c’est un sombre épisode du dialogue social.
Cette négociation se déroule sans aucun débat. M. Saubot, le négociateur patronal, enregistre les propositions émises par les syndicats puis va en débattre avec les instances patronales.
La nuit de vendredi à samedi a été marquée par une longue interruption de séance de plus de 10 heures : le MEDEF s’est livré à des méthodes obscures, donnant l’exclusivité à des échanges en bilatérales avec certaines organisations pendant que d’autres étaient tenues dans l’attente.
Pour la CGT, il est temps d’en finir avec ces méthodes obsolètes qui semblent être une particularité bien française. Ensemble, les organisations syndicales ont les moyens d’y mettre fin. Il faut établir des règles et des méthodes pour les négociations nationales interprofessionnelles. La CGT a fait des propositions en ce sens.
Sur le fond du texte proposé :
- Pour les entreprises de plus de 11 salariés, le MEDEF s’entête à fusionner les DP, CE et CHSCT, alors qu’un débat sur une meilleure articulation aurait été plus productif.
En fait, après le « coût » du travail le patronat estime que le « coût » du dialogue social est trop important.
Les propositions actuelles du patronat font disparaître 28 000 des 42 000 CHSCT existants dans les établissements actuels, soit 67 % d’entre eux.
S’ajoute à ces propositions, la diminution drastique du nombre de délégués dans les entreprises et des heures de délégation, la « simplification » des procédures d’information et de consultation, avec ses conséquences en matière d’éloignement des réalités de terrain et du travail réel.
En outre le MEDEF veut marginaliser les organisations syndicales, les privant de leur exclusivité à négocier au nom des salariés.
- Concernant les salariés des très petites entreprises (TPE), le MEDEF propose un dispositif bancal et inopérant pouvant déboucher sur des commissions paritaires régionales : pas de représentants dûment élus par les salariés, pas de prérogatives réelles pour ces représentants afin de répondre aux attentes des salariés des TPE. Le fonctionnement de ces commissions régionales serait financé par le fond de financement des organisations syndicales qui n’a pas cette vocation.
La CGT n’a cessé de faire des propositions dans cette négociation pour qu’à l’heure du numérique la citoyenneté au travail soit réellement effective.
Si elles s’entendent les organisations syndicales peuvent donner un autre sens au contenu d’un dialogue social moderne et non pas d’un autre âge.
Dans les jours comme dans les semaines à venir, la CGT continuera à agir dans l’intérêt des salariés, pour qu’une véritable démocratie sociale pour toutes et tous, facteur de progrès social, émerge dans notre pays.
Montreuil, le 19 janvier 2015

Motion syndicale : Il faut maintenir et conforter les CHSCT !

La CGT a décidé de proposer aux syndicats un modèle de motion pour défendre les CHSCT menacés par les propositions du Medef dans les négociations en cours sur le dialogue social.


PDF - 141.2 ko
Télécharger le projet de motion Il faut maintenir et conforter les CHSCT !

Assurance chômage L’urgence d’une autre politique pour l’emploi et de réels droits nouveaux

PDF - 142.9 ko
Texte en PDF
Le Bureau de l’Unedic de ce vendredi a présenté les prévisions financières 2014-2015 : on nous annonce une très faible hausse de la masse salariale, qui masque une forte baisse si on excepte les effets d’ancienneté, une conjoncture plus dégradée que prévue, une aggravation du chômage, et un déficit un peu ralenti par les économies faites sur le dos des chômeurs par la convention 2014.
De plus la question des effets de la nouvelle convention depuis le 1er octobre 2014 a été enfin documentée, qui bloquent des milliers d’allocataires du régime général comme des annexes 8 et 10 avec des droits non épuisables, phénomène aggravé par le système de droits rechargeables adopté.
Ces données financières confirment qu’il est urgent de changer d’orientation pour aller vers une véritable politique de l’emploi et de hausse des salaires : c’est non seulement vital pour l’économie et les salarié-e-s mais c’est aussi la seule solution pour faire vivre les régimes de protection sociale !
Alors que la CGT dénonce depuis la négociation du printemps 2014 les risques à propos de droits rechargeables non épuisables en vigueur depuis le 1er octobre, l’analyse des services de l’Unedic montre que déjà 30 000 allocataires sont concernés annuellement en ne prenant en considération que celles et ceux qui ont retravaillé au moins un an et avec un écart de salaire d’au moins 30 % entre les contrats. Les plus jeunes et les femmes, du fait des temps partiels, sont les plus touchés.
L’urgence est là aussi de revoir la convention pour toutes celles et tous ceux qui sont concernés depuis le 1er octobre.
La CGT et toutes ses organisations, notamment ses comités des privés d’emploi, Intérim-CGT, fédération du Spectacle mènent d’ores et déjà des batailles
Montreuil, le 16 janvier 2015

Dialogue social : Les propositions du patronat inacceptables !

PDF - 145.6 ko
Texte en pdf
Le Medef a présenté hier un nouveau texte dans le cadre de la négociation sur le Dialogue social.
Celui-ci persiste dans sa volonté d’imposer la fusion des instances représentatives du personnel (DP, CE, CHSCT) en un Conseil d’entreprise.
C’est un laminage des droits, moyens et prérogatives de ces instances qui est proposé.
En outre, les mandats et crédits d’heures mis à disposition des représentants élus dans les entreprises seraient considérablement réduits. A titre d’exemple, le Medef propose :
- Entreprises de 100 à 124 salariés = perte de 6 élus et de 600 heures annuelles
- Entreprises de 500 à 749 = perte de 5 élus et de 396 heures annuelles
Ce serait un coup dur pour le lien de proximité entre les élus dans les entreprises et les salariés.
Concernant les salariés des très petites entreprises (TPE), le Medef propose un dispositif bancal et inopérant pouvant déboucher sur des commissions paritaires régionales : pas de représentants dûment élus par les salariés, pas de prérogatives réelles pour ces représentants afin de répondre aux attentes des salariés des TPE. Ces commissions régionales ne disposeraient d’aucun moyen pour fonctionner.
Pour la CGT, le Medef doit impérativement revoir sa copie !
Montreuil, le 16 janvier 2015

lundi 19 janvier 2015

Loi d’adaptation au vieillissement : Nouveau report de la Loi d’adaptation de la société au vieillissement, cela suffit !

PDF - 149.5 ko
Texte en pdf
La CGT et son Union confédérale des retraités (UCR-CGT) dénoncent le énième report du projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement appris par hasard.
Aux dernières nouvelles, cette loi devrait maintenant s’appliquer seulement en 2016.
Nous n’oublions pas que ce fut une promesse de campagne du candidat Sarkozy. La réforme de la dépendance est abandonnée en 2012.
Promesse de campagne du candidat Hollande, la loi est adoptée à l’Assemblée nationale, mais le Premier ministre annonce que cette loi ne sera mise en œuvre qu’au début 2016.
Ne peut-on craindre que cela sera la prochaine promesse d’un futur candidat en 2017 lors des prochaines élections présidentielles ?
Le gouvernement déclare que « l’adaptation de la société au vieillissement répond à une demande forte des Français et à un besoin d’anticiper les conséquences du vieillissement de la population sur l’ensemble de la vie sociale et des politiques publiques ». Nous approuvons. Le report une nouvelle fois de la loi n’est pas acceptable !
Alors qu’un très grand nombre de Français ont des craintes sur leur capacité à financer la perte d’autonomie, il est urgent de mettre en place une loi qui, enfin, permettra d’anticiper en repérant et combattant les facteurs de risque de la perte d’autonomie, d’adapter toutes les politiques publiques au vieillissement, en particulier celles du logement, de l’urbanisme et des transports, et accompagner en relevant les plafonds de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile entre autre…
Nous nous inquiétions du manque de moyens pour les financements, maintenant nous voulons dire notre inquiétude sur le nouveau report de la loi. Nous ne pouvons accepter une loi que tout le monde estime urgente et nécessaire. Rien ne justifie ce report. Les personnes âgées concernées, les aidants, les associations d’aide à la personne ne peuvent encore attendre !
Montreuil, le 15 janvier 2015

Comité confédéral national : La CGT à l’offensive

PDF - 151.5 ko
Texte en pdf
Les premiers dirigeants des organisations de la CGT, réunis ce mardi 13 janvier 2015, à l’occasion d’un comité confédéral national (CCN) extraordinaire ont adopté à l’unanimité moins 2 abstentions, la mise en place d’un groupe de travail qui sera chargé de définir des principes communs sur les moyens mis à disposition des dirigeants de toutes les organisations de la CGT.
Ils ont également acté à l’unanimité les mesures adoptées par la commission exécutive de la CGT, le 7 janvier dernier, visant à renforcer les procédures financières de la confédération, et le recrutement d’un directeur ou d’une directrice de l’administration confédérale.
La proposition de nouveau bureau confédéral qui leur a été soumise par la direction confédérale n’a cependant pas été adoptée (sur 701 voix disponibles : 57,5% ont voté pour, 41,6% ont voté contre et 1% se sont abstenus), la majorité des deux tiers requise par les statuts de la CGT n’ayant pas été atteinte.
Suite à ce vote, les membres du comité confédéral national de la CGT ont décidé de confier à Philippe Martinez, pressenti pour être le futur secrétaire général de la CGT, le pilotage d’un collectif chargé de leur présenter une nouvelle proposition de bureau confédéral lors de leur prochaine réunion les 3 et 4 février prochains. Ils ont décidé de tenir le prochain congrès de la CGT à la date prévue, au printemps 2016.
Toutes et tous ont insisté sur la nécessité et l’urgence de prendre des initiatives pour favoriser l’intervention des salariés, des retraités et des privés d’emploi afin de rompre avec les politiques libérales qui font reculer la société.
Réaffirmant leur conviction que la CGT doit être plus que jamais un outil à la disposition de l’ensemble du salariat dans toute sa diversité, les dirigeants de la CGT appellent chacune et chacun à s’organiser sur son lieu de travail ou de vie pour construire et porter des propositions sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail, la protection sociale…
Dans les jours et les semaines qui viennent, la CGT appelle ainsi l’ensemble du monde du travail à être dans l’action pour transformer les situations de travail et de vie, et gagner des avancées sociales, dans l’unité la plus large.
Dans un premier temps, la CGT appelle également à faire obstacle à la nouvelle régression sociale que représente le projet de loi Macron dont l’examen débutera à l’Assemblée nationale le 26 janvier prochain. Elle dénonce un texte qui pourrait se résumer très simplement par « Réduction des droits pour les salariés, liberté pour les patrons ! », allant de la libéralisation du transport non urbain voyageur par autocar aux professions règlementées, en passant par la remise en cause de la justice sociale et du droit du travail.
Au lendemain d’une mobilisation exceptionnelle des femmes et des hommes de ce pays, à laquelle elle a appelé, aux côtés des autres organisations syndicales, pour défendre les libertés et la démocratie, et combattre toutes les formes de racisme, elle s’associe au mouvement de solidarité engagé pour que continue de vivre Charlie-Hebdo et invite à participer aux obsèques de toutes les victimes de l’attentat barbare perpétré contre le journal qui auront lieu mercredi, jeudi et vendredi.
Montreuil, mardi 13 janvier 2015

Solidarité Charlie Hebdo Initiatives de la CGT et de la NVO en hommage et en soutien à Charlie Hebdo

Vignette « Je suis Charlie »Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, la CGT et son groupe de presse, la Nouvelle Vie Ouvrière (NVO), ont lancé plusieurs initiatives en hommage et en soutien au journal satirique. Il s’agit notamment de saluer la mémoire des dessinateurs, mais aussi de participer à la collecte de fonds qui permettra à Charlie Hebdo de continuer.
Télécharger l'affiche inspirée de celle que Charb avait dessiné pour la CGT pour le 1er mai 2010 Pour le rassemblement du 11 janvier 2015, la CGT a publié une affiche reprenant le dessin réalisé par Charb pour le syndicat à l’occasion du 1er mai 2010 (cliquer sur l’image ci-contre pour télécharger le fichier PDF de l’affiche au format A3).
Ce même visuel est repris pour des badges et des autocollants en vente à la boutique de la CGT à Montreuil et sur le site internet de la boutique CGT.
Le bénéfice des ventes sera intégralement reversé à Charlie Hebdo.
Quant à la NVO, elle prépare un numéro spécial reprenant les nombreux dessins réalisés pour la CGT et sa presse confédérale par plusieurs dessinateurs de Charlie Hebdo.

- Voir l’article à la une « Attentats terroristes - La CGT pour les libertés et la démocratie »
- Voir le communiqué de la CGT du 8 janvier 2015 appelant à participer au rassemblement du 11 janvier.
- Voir la dépêche du 13 janvier 2015 « Solidarité Charlie hebdo - Appel intersyndical pour une véritable liberté de l’information ».

Solidarité Charlie Hebdo : Appel intersyndical pour une véritable liberté de l’information

mardi 13 janvier 2015 , par Philippe Gelinaud
Vignette « Je suis Charlie » Dans un communiqué intitulé « Charlie-berté : libérons l’information », le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ CGT), en intersyndicale avec le SNJ et la CFDT Journalistes, salue la mobilisation de masse du rassemblement du dimanche 11 janvier 2015.
Les trois syndicats appellent aussi à une véritable liberté de la presse en s’interrogeant sur la présence, dans le cortège des officiels, de représentants de pays où les médias sont parfois muselés et des journalistes régulièrement réprimés et emprisonnés.

PDF - 153.9 ko
Cliquer l’image ci-dessus pour télécharger le communiqué « Charlie-berté : libérons l’information » de l’intersyndicale SNJ CGT-SNJ-CFDT journalistes du 13 janvier 2015 au format PDF.

Communiqué
Charlie-berté : libérons lʼinformation !
Les syndicats de journalistes (SNJ / SNJ-CGT / CFDT-Journalistes), avec leurs Fédérations FIJ (internationale) et FEJ (européenne), saluent les quelque quatre millions de citoyens qui ont participé aux marches et rassemblements dimanche à Paris comme dans toute la France, en hommage aux 17 victimes tombées sous les balles des fanatiques, ennemis de la liberté. Nos confrères de Charlie Hebdo ont été touchés par cet énorme sursaut populaire. Il faut désormais que cessent partout les entraves au droit des journalistes de pouvoir critiquer, moquer, pratiquer l’humour en dégoupillant les mines de crayon. Et d’être plus que jamais le poil à gratter contre tous les intégristes, obscurantistes, ennemis de la liberté d’expression, racistes et xénophobes de tout acabit.
Comment ne pas être interloqués par la présence, dans la marche parisienne, dans le carré des VIP, du président gabonais Ali Bongo ; d’Ahmet Davotoglu, premier ministre de Turquie, l’une des plus grandes prisons de journalistes ; de Benjamin Netanyahou, le premier ministre d’Israël alors que 16 journalistes palestiniens ont été tués en 2014 par les forces de sécurité israéliennes ; de Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie d’une Russie qui musèle sa télévision et réprime de nombreux confrères ; de son homologue des Émirats Arabes Unis, où l’on peut être emprisonné pour un tweet, cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane… Mais encore par celle de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, qui a fait main basse sur les médias de son pays. Sans oublier la présence contestable d’autres dirigeants du monde qui n’ont pas la même vision de la liberté que ceux que nous pleurons depuis mercredi. Par exemple en Grèce où Antonis Samaras, le premier ministre, a ordonné la fermeture de la chaîne publique ERT, rouverte depuis sur décision du Conseil d’Etat.
Les Charb, Wolinski, Cabu, Honoré, Tignous, Ourrad, Elsa ou Maris n’auraient pas admis qu’on leur impose que ces ennemis de la liberté foulent le pavé parisien et tentent de récupérer l’élan populaire contre la haine et pour la liberté d’informer.
Rappelons qu’en 2014, 118 journalistes et personnels des médias ont trouvé la mort. Et que parmi les premières victimes de l’année 2015 figurent des journalistes yéménites et tunisiens, avant même le massacre de nos confrères de Charlie.
Alors plus que jamais, ensemble avec les citoyens du monde, libérons les médias des chaînes qui les étouffent, et empêchons les lois d’exception et autres « Patriot Acts » qui nuisent gravement aux libertés.
En France, le combat contre l’intolérance réside dans l’éducation, l’exercice du sens critique, mais aussi la bonne santé de tous les médias, même les plus libertaires, et les journaux à faibles revenus publicitaires. Aussi faut-il enfin faire vivre le pluralisme de l’information face aux concentrations et poser urgemment et concrètement la question des aides à la presse, afin qu’elles répondent vraiment aux nécessités des citoyens : une information de qualité.
SNJ / SNJ-CGT / CFDT-Journalistes
Paris, 13/01/2015

- Voir l’article à la une « Attentats terroristes - La CGT pour les libertés et la démocratie »
- Voir le communiqué de la CGT du 8 janvier 2015 appelant à participer au rassemblement du 11 janvier.
- Voir la dépêche du 13 janvier 2015 « Solidarité Charlie hebdo - Initiatives de la CGT et de la NVO en hommage et en soutien à Charlie Hebdo ».

Droit à la santé : Filière « sang »

Communiqué commun de la CGT, de la Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT et de la Fédération CGT de la Santé et de l’action sociale
PDF - 187.2 ko
Texte en pdf
Le sang est une ressource précieuse. A partir d’un don bénévole, il est possible de produire du plasma thérapeutique, des plaquettes, des concentrés de globules rouges et aussi des médicaments dérivés du sang (immunoglobulines, facteurs de coagulation…).
C’est donc bien de santé publique dont on parle lorsque le don du sang, le traitement du plasma sont évoqués.
La Directive Européenne de Juin 1989, qui a servi de base à la réforme des activités transfusionnelles, ne fait pas du bénévolat la règle communautaire unique et confère aux produits dérivés du sang le statut de médicament.
La CGT a été longtemps la première et la seule à dénoncer l’application par la France de cette Directive dès qu’elle en a eu connaissance. Elle considère que le sang et ses dérivés ne peuvent être des produits comme les autres dans le cadre d’une libre circulation et d’une soi-disant concurrence « libre et non faussée ». Cette logique est celle de financiers investissant dans des outils industriels, avec comme seul objectif la maximisation de leurs profits.
Les politiques de restrictions budgétaires menées par les gouvernements successifs conduisent à des réductions drastiques des budgets hospitaliers accélérant l’ouverture à la concurrence des produits issus du don bénévole avec ceux des laboratoires pharmaceutiques qui rétribuent des donneurs.
C’est dans ce contexte que la ministre de la Santé a fait établir un rapport et des recommandations sur l’organisation de la « filière sang » en 2013. Dès que nous avons eu connaissance de ce rapport (plus qu’orienté), nous avions constaté que dans ses propositions et dans sa rédaction, ce rapport dévoilait les objectifs du gouvernement : « ouverture totale du marché à la concurrence, partenariats scientifiques, stratégiques, capitalistiques » les activités associées à l’EFS (Etablissement Français du Sang) doivent être « profitables », « Dans la mesure où des importations ponctuelles ou permanentes peuvent répondre aux besoins nationaux, se pose la question de l’autonomie nationale ». Bref servir sur un plateau au secteur privé un fleuron de savoir-faire, qui va devenir quoi ?
C’est exactement ce que l’on a fait avec l’industrie du médicament.
Aujourd’hui 80% des principes actifs sont faits hors de nos frontières. Nous sommes devenus dépendants d’autres pays avec, de plus, des problèmes avérés de qualité, de traçabilité et même de contrefaçon.
En refusant d’engager la procédure de certification de l’établissement de production de Bordeaux, le gouvernement français ouvre la porte au groupe Octapharma et à des produits qui ne satisferont pas à l’ensemble des tests requis tant à l’EFS qu’au LFB (Laboratoire de Fractionnement et de Biotechnologies).
Certes personne n’a été malade en mangeant des lasagnes à la viande de cheval à la place du bœuf mais nous parlons ici de produits issus du sang humain recueillis grâce à la solidarité active de donneurs bénévoles.
La loi de financement de la sécurité sociale intègre et facilite le passage au secteur privé de la filière sang, de même la loi Macron qui prévoit l’ouverture du capital des entreprises publiques au privé on peut craindre le pire pour le LFB qui jusqu’alors était 100% détenu par l’Etat.
Ces choix fait sous le couvert de « réduction des dépenses publiques » ne seront pas non plus sans conséquences en termes de pertes d’emploi, de savoir et de savoir-faire, tant à l’EFS qu’au LFB et accentuera encore plus notre dépendance thérapeutique amoindrissant d’autant la sécurité sanitaire du pays.
Pour la CGT, la fédération de la Santé CGT et la FNIC-CGT, l’EFS et le LFB œuvrent pour la santé publique, ils garantissent la qualité et la traçabilité de produits indispensables à des milliers de patients.
Les deux établissements et la filière sang doivent être soustraits à des pratiques de gestion et de développement ayant pour seul but la profitabilité, la rentabilité financière.
Le choix du gouvernement tourne le dos au bénévolat âme de notre modèle transfusionnel, c’est inacceptable. La loi de santé 2015 doit être discutée dans les prochaines semaines pour aboutir d’ici fin avril, chacun d’entre nous, à son niveau, doit intervenir et agir pour que le gouvernement revienne à ses responsabilités en tant que garant de la santé publique et au droit d’accès aux soins de qualité pour tous quel que soit son revenu, sa situation.
La CGT agira avec toutes celles et ceux qui sont prêts à défendre le droit à la santé pour tous et non sa financiarisation.
Montreuil, le 9 janvier 2015

Intermittents du spectacle : Des avancées à mettre au compte de la mobilisation

PDF - 159.2 ko
Texte en pdf
La CGT prend acte du rapport sur l’intermittence du spectacle remis par Madame Archambault et Messieurs Gille et Combrexelle et constate que le Premier ministre annonce mettre en œuvre l’essentiel des préconisations.
Bien évidemment la CGT n’accepte pas le cadre financier d’économies sur le dos des demandeurs d’emploi dans lequel Manuel Valls inscrit son plan, mais trois axes sont à retenir :
Des mesures pour l’emploi dans le domaine de la culture et du spectacle ont été annoncées, ce qui démontre bien qu’une autre politique d’investissement public et non d’austérité est possible et nécessaire dans la culture comme dans tous les domaines. Nous ne pouvons que nous réjouir, pour tous les salariés, des mesures annoncées pour le budget de la culture même si elles sont encore insuffisantes au regard d’une politique culturelle digne de notre pays, à l’heure où tous les obscurantismes progressent violemment
L’accès à la protection sociale, notamment au congé maternité des artistes et techniciennes intermittentes, va être amélioré, en abaissant le seuil d’ouverture des droits aux indemnités en espèces de 200 heures à 150 heures. Ce qui constitue un point d’appui pour toutes les travailleuses et travailleurs précaires et un pas de plus vers la sécurité sociale professionnelle que le CGT revendique
En matière d’assurance chômage, l’existence du régime des intermittents va être inscrite dans la loi et fera l’objet de négociations spécifiques obligatoires, empêchant le MEDEF de décider de rayer un pan de la protection sociale d’un trait de plume, a contrario des négociations déloyales de février mars 2014. De même, le rapport confirme que les propositions que porte obstinément notre fédération du spectacle sont légitimes et peuvent être mises en œuvre.
Enfin les rapporteurs, comme le Premier Ministre, ont souligné la nécessité de revoir immédiatement la convention du 22 mars sur la situation dramatique des allocataires de pôle emploi bloqués avec des droits rechargeables non épuisables, parfois pour des indemnités de quelques euros par jour. Ce sont des salariés relevant du régime général ou des annexes intérimaires ou intermittents. Nos comités de privés d’emploi ont largement dénoncés cette situation : l’UNEDIC doit mettre en œuvre une solution rapide pour toutes et tous ceux qui sont pénalisés depuis le 1er octobre par une mesure que nous avions dénoncée dès le mois de mai.
A l’heure où un chômeur sur deux n’est toujours pas indemnisé, organiser la lutte des salarié-e-s encore plus largement pour une protection sociale à la hauteur des besoins et pour une autre politique d’emploi est une nécessité. La CGT entend la mener avec tous les travailleurs, notamment intérimaires, précaires, intermittents du spectacle, français et migrants, toutes et tous ensemble.
Montreuil, le 8 janvier 2015

Le Tiers Payant généralisé pour plus de justice sociale !

PDF - 160 ko
Texte en pdf
Des syndicats de médecins libéraux appellent à la grève contre le tiers payant généralisé et à la « guérilla administrative » contre la Sécurité sociale.
La CGT entend le malaise exprimé et la volonté de travailler autrement des médecins généralistes, et plus largement de l’ensemble des professionnels de santé.
La CGT n’a de cesse de proposer une autre organisation du système de santé avec une redéfinition du rôle et de la place de la médecine libérale, des soins de ville et de l’hôpital public.
Le projet de loi Santé met tout le monde en colère avec des motifs différents et tourne le dos à une véritable stratégie nationale de santé qui aurait pu jeter les bases d’un parcours coordonné avec une prise en compte des besoins des populations. Le décalage entre le discours et les mesures envisagées est énorme : d’un côté, ce projet de loi s’appuie sur la loi HPST (hôpital, patients, santé et territoires) et renforce le pouvoir de l’Etat et des Agences régionales de santé (ARS) ; de l’autre, il n’annonce aucun changement profond de l’organisation de l’offre de santé, ne prend pas en compte la réalité des besoins de santé de la population et continue de favoriser la privatisation aux dépends du service public.
La CGT développe des propositions sur de nouvelles formes de rémunérations qui sortent du principe exclusif du paiement à l’acte et entend combattre toute logique inflationniste. La colère de professionnels de santé libéraux excédés comme ceux des champs hospitaliers publics et privés, du médico-social, des centres de santé, etc., c’est constater que ce système est en rupture.
Mais les excès de langage de la frange la plus réactionnaire des médecins qui, sous prétexte de conserver leurs privilèges de gestion directe des honoraires pour s’opposer au tiers payant généralisé, sont inadmissibles.
De quoi ont-ils peur ? En effet les conséquences du tiers payant généralisé rendront plus visibles les dépassements d’honoraires pour les patients : 10 % des médecins généralistes et plus de 40 % des spécialistes les pratiquent.
Aussi, la CGT condamne ce mouvement dans sa forme et invite les médecins à la raison.
Le tiers payant généralisé est une avancée sociale évidente pour répondre aux besoins des patients et lutter contre les inégalités sociales et d’accès aux soins. En pleine crise économique et sociale, il n’est pas admissible que cette mesure soit attaquée.
Le tiers payant généralisé est une mesure de bon sens qui s’est imposé dans 25 autres pays européens (seules la Belgique, la France et le Luxembourg font exception). Pourquoi en serait-il autrement en France ?
26,7 % de la population reconnait renoncer aux soins pour des difficultés financières. Pouvoir aller chez son médecin, sans appréhension, pour se soigner en sera facilité.
Mettre en place le tiers payant généralisé permettrait aux assurés sociaux de leur éviter de faire l’avance de frais qui se chiffre à 4 milliards d’euros par an et concrétiserait encore plus les valeurs de solidarité de l’Assurance maladie.
La CGT rappelle aux médecins libéraux que ce sont les cotisations sociales et les taxes qui assurent leurs rémunérations et leur permettent d’exister et de se développer.
Les médecins pratiquent un métier difficile et doivent avoir une rémunération reconnue juste, ni plus, ni moins. Rappelons qu’avec les aides complémentaires versées par l’Assurance maladie aux médecins, ils perçoivent en moyenne plus de 30 euros par patient et à chaque consultation !!!
Aujourd’hui le tiers payant est pratiqué par un grand nombre de professionnels de santé tels que les pharmaciens, les infirmières, les kinésithérapeutes, les cabinets de radiologie, les laboratoires d’analyse et les centres de santé. Pourquoi en serait-il autrement pour les médecins ?
Ce mouvement de grève administrative des médecins qui refusent la carte Sésam vitale va pénaliser les assurés sociaux, engorger les Caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) et mettre en difficultés leurs personnels.
Le tiers payant généralisé pour les médecins tout comme pour les autres professionnels de santé doit être construit sur un système simple et rapide, fiable et efficace. Les moyens informatiques actuels offrent la possibilité de cette mise en œuvre. La Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et les personnels de l’Assurance maladie l’ont déjà prouvé par leurs capacités et efficacités.
Notre société ne peut refuser pour le bien de toutes et tous le tiers payant généralisé pour plus de justice sociale.
Montreuil, le 8 janvier 2015

mardi 13 janvier 2015

Le dernier dessin de Charb pour Options, le journal de la CGT cadres, l’Ugict-CGT, livré la veille de son assassinat.

Le dernier strip dessiné par Charb pour le mensuel Ensemble aux syndiqués de la CGT à paraître en février.

L’affiche inspirée de celle que Charb avait dessiné pour la CGT pour le 1er mai 2010

Hommage : René Vautier

Un Homme est mort…
PDF - 150.2 ko
Texte en pdf
Ce dimanche 4 janvier 2015, René Vautier est mort à l’âge de 86 ans, dans sa Bretagne, un homme de grande valeur. René était un homme de conviction et d’engagement, un artiste généreux.
Il aimait à raconter son départ dans le cinéma comme une décision collective et ce qui serait sa contribution au combat débuté très jeune dans la Résistance. Légende ou non, ce qui est certain ce fut sa fidélité aux combats pour la justice et le respect de l’humain. C’est ainsi que dans Afrique 50 il s’appliquera à dénoncer le colonialisme à une époque où on ne transigeait pas sur la défense de l’empire français. Ce qui lui vaudra sa première condamnation à de la prison. Sa caméra sera ensuite sur tous les fronts : de la guerre d’Algérie aux luttes sociales, des essais nucléaires dans le Pacifique à la marée noire de l’Amoco-Cadiz en Bretagne, sa caméra dénonçait en donnant à voir, tout simplement. Avec humilité, il savait laisser la parole aux acteurs des luttes. Chez lui pas de discours moralisateur, juste la force des images. René n’aimait pas beaucoup quand on insistait sur la qualité esthétique de ses documentaires comme de ses fictions, il nous laisse pourtant une œuvre majeure.
René Vautier n’est plus, restent ses films. Les donner à voir et à revoir c’est le moyen de poursuivre son combat qui est aussi le nôtre.
Kenavo René.
Montreuil, le 5 janvier 2015
Voir son portrait sur le site de la NVO

dimanche 11 janvier 2015

samedi 10 janvier 2015

Charlie Hebdo : rassemblement dimanche 11 janvier

Chers(es) Camarades

Le collectif contre le racisme et les idées d'extrême droite de Cherbourg appelle à assurer le succès du rassemblement organisé par les rédactions des médias de Cherbourg le dimanche 11 janvier à 15 heures place de la République. Nous serons dans la rue dimanche :
- parce que nous condamnons l’attentat inqualifiable contre Charlie Hebdo et contre le droit inaliénable à la liberté d’expression,
- mais aussi parce que nous condamnons les tentatives de stigmatisation de toute une partie de la population française en fonction des croyances ou des origines auxquelles on l'assigne
- et enfin parce que nous n’accepterons aucune mesure attentatoire aux libertés fondamentales sous prétexte de lutte contre le terrorisme.

Le collectif appelle d'autre part à une participation massive à l'initiative antiraciste programmée le samedi 10 janvie rà partir de 17 heures au complexe Chantereyne de Cherbourg.

Charlie Hebdo : communiqué de l'UD CGT 50


vendredi 9 janvier 2015

Surveiller et infiltrer : La CGT porte plainte contre le groupe Orpea-Clinea

vendredi 26 décembre 2014 , par Alessandro Vitagliano 
 
Le groupe de maisons de retraite et cliniques privées Orpea-Clinea, n°2 du secteur en Europe, aurait recruté des espions pour surveiller ses salariés et les syndicats.
C’est l’accusation de Me Sofiane Hakiki, avocat de la CGT, qui, pièces à l’appui, a saisi la justice pour dénoncer « la mise en place d’un système visant à infiltrer le syndicat et surveiller le personnel d’un groupe de maisons de retraite ». Ils s’appelaient Bastien, Fabien et Guillaume. Ils étaient brancardier, homme d’entretien ou agent d’accueil. Embauchés en 2010 par Orpea pour travailler dans la maison de retraite de L’Hay-les-Roses, une autre d’Andilly, et dans une clinique de Lyon, ces faux salariés seraient en fait des espions fournis par le Groupe Synergie globale (GSG), pour une mission de « conseil en gestion de risque social ».
Facturé 12 500 € HT par mois au groupe, plus défraiement, chaque « implant » avait pour mission de «  renseigner la direction sur le climat social en général et les faits et gestes des syndicalistes en particulier  », a précisé Sofiane Hakiki Ainsi, Bastien, embauché en 2010 comme brancardier sur le site de L’Hay-les-Roses, aurait rendu des rapports hebdomadaires à la direction. «  Je dispose de 16 rapports mais nous pensons qu’il a continué par la suite », affirme l’avocat, qui raconte que « certaines informations étaient banales. Il disait qui était proche de la CGT et qui ne l’était pas. Pourtant dans cet établissement la CGT était certes indépendante mais pas particulièrement virulente. Il a aussi mentionné un collègue qui aurait consommé du cannabis sur son lieu de travail. »
Bastien, en avril 2011, devient élu CGT. « Il participait aux réunions de comité d’entreprise et aux réunions de la section syndicale. Il a même infiltré la fédération de la santé et de l’action sociale CGT, puisqu’il est parvenu à participer à un comité de travail dans cette instance », affirme Me Hakiki. Le plus frappant est d’ailleurs la naïveté du syndicat, qui a appris cette infiltration dans la presse. À la fédération, certains ont d’ailleurs encore du mal à y croire ».
Dans un courrier « confidentiel » adressé fin 2012 à la CGT qui demandait des explications, la direction justifiait la réalisation d’« une étude sur les risques psychosociaux  » et le climat social dans le cadre d’accords sur les conditions de travail. Le groupe y détaille « la méthodologie » de GSG, basée sur « l’observation in situ », en « immersion totale », et dont « la pertinence reposait en grande partie sur le caractère anonyme des intervenants », selon ce courrier.
La direction groupe Orpea-Clinea assure aussi avoir « exigé des garanties déontologiques consciente du risque de dérives, GSG a mis en place une charte éthique encadrant strictement ses interventions ».
Cependant, en 2012, GSG avait déjà été mis en cause dans une affaire d’espionnage à Ikea, encore en cours d’instruction au niveau judiciaire.
Révélées une première fois par le magazine L’Expansion en mars 2012, puis détaillées en septembre de la même année par l’émission « Pièces à conviction » de France 3, ces pratiques ont à nouveau été évoquées début décembre 2014 par Le Canard Enchaîné, qui a révélé qu’une plainte allait être déposée. Cette plainte contre X a été déposée mardi 23 décembre au parquet de Paris.
Selon cette plainte, la convention avec GSG ainsi que les rapports « caractérisent les délits d’entrave au droit syndical, d’atteinte à la vie privée et de collecte de données à caractère personnel ».

Pour une inversion de la courbe du chômage : Ne croyons plus au Père Noël !

PDF - 126.5 ko
Texte en pdf
Les chiffres du chômage pour le mois de novembre viennent de tomber et de nouveaux, tous les clignotants restent au rouge.
Le chômage des jeunes augmente de 0,5%, celui des seniors de 1%, celui de longues durées de 0,2% en novembre.
Ce sont 27 400 demandeurs d’emploi supplémentaires en novembre en catégorie A et 22 100, catégories A, B, C confondues. Malgré les annonces, les contrats aidés, les cadeaux aux entreprises au nom de l’emploi, rien n’y fait. Le nombre de demandeurs d’emploi continue sa progression.
Alors de quoi avons-nous besoin ?
Pour la CGT, la clé est dans une autre politique de l’emploi et des salaires. Les évolutions législatives comme les accords nationaux interprofessionnelles, notamment celui du 13 janvier 2013, concourent à une baisse de pouvoir d’achat.
D’abord pour les demandeurs d’emploi qui, avec la nouvelle convention d’assurance chômage, vont devoir financer les 800 millions d’économie prévus dans celle-ci.
Ensuite les 15 millions de retraités qui, après la perte de la demie part fiscale pour les veufs et les veuves en 2008, la fiscalisation de la majoration de 10% pour 3 enfants et plus, les 0,3% au 1er avril 2013 pour financer la perte d’autonomie, la sous indexation de 1% en dessous de l’inflation prévue dans l’accord de mars 2013 sur les retraites complémentaires, enfin le report de la revalorisation des pensions au 1er octobre 2015 selon la loi rectificative du financement de la sécurité sociale votée le 23 juillet dernier.
Les salariés ne sont pas en reste avec des revalorisations de salaires bloquées par les employeurs dans les entreprises du privé, le refus de donner un coup de pouce au SMIC et la non revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires depuis 2010.
Toutes ces mesures ont une même conséquence, un pouvoir d’achat atone et une consommation en berne.
Quand on sait que la consommation compte pour 57% dans le produit intérieur brut, tout le monde comprend que les politiques menées nous mènent droit dans le mur.
C’est pourquoi la CGT défend une autre politique par la fin des aides aveugles aux entreprises, par une relance de la consommation et par une remise à plat du financement de la protection sociale qui favorisera l’emploi.
Ne comptons pas sur le Père Noël dans cette période de fêtes mais sur la mobilisation des salariés qui pourront, dans l’unité, changer la donne.
Montreuil, le 24 décembre 2014

Grève éclair des urgentistes : Un accord historique

mardi 23 décembre 2014 , par Alessandro Vitagliano 
 
Patrick Pelloux président de l’Amuf a salué un "accord historique" avec le gouvernement sur le temps de travail. "Même si on n’a pas tout obtenu, il nous semble que la reconnaissance du plancher de 39 heures et le déclenchement des heures supplémentaires à partir de ce plancher est un accord historique. Nous n’avons pas eu de progrès social depuis quatorze ans."
A partir du 1er juillet 2015 au plus tard, le temps de travail des urgentistes sera décompté en heures et non en demi-journées. Pour la première fois, un texte ministériel reconnaît que leur temps de travail est de 48 heures par semaine. Il est également acquis que, sur ces 48 heures, le travail auprès du patient ne pourra pas excéder 39 heures. Entre 39 heures et 48 heures, l’urgentiste devra utiliser son temps de travail pour des réunions ou des tâches administratives.
Une fois l’accord en vigueur, un urgentiste pourra travailler jusqu’à 60 heures, mais uniquement sur la base du volontariat.
L’Amuf affirme aussi avoir obtenu le paiement des heures supplémentaires au-delà de 39 heures. En revanche, les urgentistes n’ont pas été entendus sur la revalorisation de l’indemnité de garde de nuit.

Indemnisation chômage des intermittents : Le régime peut être sauvé à moindre coût

vendredi 19 décembre 2014 , par Frédéric Dayan 
 
Si l’on en croit les estimations réalisées par l’Unedic à partir des propositions des représentants des intermittents présentées mercredi lors de la dernière réunion de la mission de concertation sur leur statut, le régime d’indemnisation des intermittents du spectacle peut être réformé à moindre coût.
Lors de cette réunion a été examiné le point chiffré des trois scénarios de réforme proposés par la CGT Spectacle, la Coordination des intermittents et le Syndeac (employeurs). Ils prévoient une indemnisation sur la base de base de 507 heures de travail sur douze mois, à partir d’une date anniversaire (au lieu de 10 mois pour les techniciens et 10 mois et demi pour les artistes)."On peut arriver à un système plus juste sans surcoût", a estimé Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle. Plus juste en effet car cette mesure permettrait de réintégrer 2% d’allocataires aujourd’hui exclus du système d’indemnisation, soit 2 à 3.000 personnes par an pour un coût réduit, estimé entre 35 et 40 millions d’euros, selon les estimations de l’Unedic.
Incontestablement, le dossier avance, mais on ne crie pas victoire pour autant du coté de la fédération CGT Spectacle qui appelle à la "vigilance" sur la suite : "Que va faire le gouvernement ? Prendre en compte nos propositions ou nous oublier ?"
Les préconisations de la mission de concertation nommée par le gouvernement devraient idéalement être examinées par les syndicats et le patronat gestionnaires de l’Unedic. Mais le Medef est opposé à rouvrir le dossier avant l’échéance normale de négociation de la prochaine convention de 2016. Dans ce cas, une proposition de loi pourrait être introduite, par exemple par un parlementaire du Comité de suivi sur l’intermittence.

Le gouvernement augmente le SMIC mensuel de 15 euros : Une politique pas à la hauteur des enjeux !

PDF - 124.3 ko
Texte en pdf
Le gouvernement a annoncé ce matin une augmentation du SMIC de 0,8 %, limitée à l’application des seuls critères légaux et n’a pas exercé de coup de pouce.
Le montant du SMIC mensuel est désormais de 1457,52 euros bruts.
De plus en plus de salariés ont des problèmes pour boucler leurs budgets, un nombre croissant peut même être qualifié de « travailleurs pauvres ». L’économie française a du mal à redémarrer, engluée dans une politique de cadeaux aux entreprises qui privilégient leurs profits à la rémunération de la force de travail, alors qu’elle aurait besoin d’une politique volontariste basée sur une augmentation de la consommation des ménages et des investissements des entreprises.
L’augmentation du SMIC annoncée ce jour est dérisoire et ne correspond ni aux attentes des salariés français ni aux besoins de l’économie française.
Obnubilé par le dogme de la « baisse du coût du travail », aiguillonné en permanence par des instances européennes, le gouvernement se trompe de politique et se borne à satisfaire aux exigences du patronat, qui a d’ailleurs applaudi aux annonces du ministre de ce matin.
Alors que 4 organisations syndicales sur 5, représentant 70 % des salariés du secteur privé, réclamaient un coup de pouce, le gouvernement a manifestement choisi son camp et donné un nouveau geste d’allégeance aux principes portés par le patronat, sur la politique de l’offre, l’affaiblissement des services publics et de la sécurité sociale.
La CGT continuera, dans les prochains mois, à réclamer un changement drastique de politique avec notamment sa revendication d’un niveau de SMIC à 1700 euros bruts, et à se battre pour imposer dans les entreprises une augmentation de tous les échelons de salaires.
Montreuil, le 18 décembre 2014

mercredi 7 janvier 2015

Retraites : Pour garantir l’avenir des retraites, il faut rompre avec les orientations économiques actuelles

PDF - 125.1 ko
Texte en pdf
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) vient de rendre publique l’actualisation de ses projections à l’horizon 2060. Ces projections confirment que la situation financière des retraites dépend avant tout de facteurs économiques, et non des évolutions démographiques. C’est ce que la CGT n’a de cesse d’affirmer depuis de nombreuses années.
En même temps, les projections montrent les effets négatifs des réformes réalisées, y compris de celle de 2013. Si, dans les scénarii économiques les plus favorables, le système des retraites deviendrait excédentaire à partir de 2030, cela est réalisé au prix d’un report massif de l’âge moyen de liquidation de la retraite (64 ans à l’horizon 2040), et d’un décrochage des pensions de retraite par rapport aux revenus d’activité, résultant notamment de l’indexation de ces dernières sur les prix, de plus de 20% dans les scenarii les plus « favorables ».
L’exercice réalisé par le COR montre bien qu’une poursuite durable de la stagnation économique actuelle, a l’instar de ce qu’a connu par exemple le Japon, se traduirait par des difficultés majeures à financer les retraites.
Par ailleurs, on peut être interrogatif sur l’exercice de variante consistant à combiner un taux de chômage massif sur très longue période avec des hypothèses très contrastées de productivité. Un tel taux de chômage massif aurait des conséquences particulièrement délétères sur l’économie dans son ensemble, avec une explosion des besoins de financement de l’assurance chômage et des dispositifs liés à la pauvreté comme le RSA. On peut douter que ceci soit sans conséquences sur la croissance économique à long terme.
En tout, cas les projections du COR montrent à quel point l’enjeu d’autres choix économiques pour le plein emploi et la croissance durable, celui du développement humain durable, sont cruciaux pour garantir l’avenir des retraites.
Pour ne prendre qu’un seul exemple, la réalisation de l’égalité salariale femmes/hommes, dont des études commandées aux régimes de retraite par la CGT montrent l’impact considérable sur les ressources du système de retraite, permettrait un retour à l’équilibre dès la première moitié des années 2020.
Montreuil, le 17 décembre 2014

Retraites Complémentaires - Rapport sur l’ARRCO et l’AGIRC : la Cour des comptes porte-parole du Medef

PDF - 126.5 ko
Texte en pdf
Plusieurs médias, dont le quotidien Aujourd’hui en France, reprennent les grandes lignes d’un rapport de la Cour des comptes sur la situation des régimes de retraite complémentaires des salariés du privé.
Trois grands sujets sont évoqués : les coûts de gestion, la situation financière des régimes et enfin les préconisations de la Cour.
Sur le premier point, la Cour mettrait en évidence des coûts de gestion très élevés, notamment par rapport à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Rappelons que ces régimes ont des attributions différentes et que les comparaisons effectuées n’ont pas grand sens. La CNAV n’effectue pas le recouvrement des cotisations dévolu aux Urssaf alors que l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (ARRCO) et l’Association générale des institutions de retraite des cadres (AGIRC) l’opèrent pour leur propre compte. Ils sont différents aussi par leur histoire : l’ARRCO, en particulier, est issue d’une multitude de régimes d’entreprises et de branches, avec des paramètres diversifiés. Il en résulte au bout du compte une gestion plus complexe. On serait curieux de comparaisons avec les opérateurs de retraite par capitalisation…
Sur le second point, comme il est d’ailleurs indiqué, les difficultés de financement remontent à 2009, moment de la baisse nominale historique de la masse salariale par rapport à l’année précédente. C’est donc la crise qui est principalement à l’origine de la situation actuelle. Il n’en reste pas moins qu’il y a, depuis 2003, un sous financement chronique de l’AGIRC, régime des cadres. C’est la raison pour laquelle la CGT et son Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT) réclament depuis de nombreuses années une augmentation des cotisations AGIRC, en particulier de la part dite patronale. La CGT et son UGICT sont également porteuses de propositions de nature à assurer la pérennité des régimes sur le long terme. Citons l’élargissement de l’assiette de cotisation à l’épargne salariale et une augmentation modulée de la part de cotisation dite patronale en fonction du rapport masse salariale sur valeur ajoutée et de la politique d’emplois et de salaires des entreprises. D’autre part, un chiffrage sur l’égalité salariale femmes-hommes a été effectué à la demande de la CGT par les services de l’ARRCO et l’AGIRC. Il montre que la progression vers l’égalité salariale aurait des conséquences très positives sur les ressources des régimes avec par exemple, un solde positif de 4 Md€ des 2017. Cela permettrait de rétablir l’équilibre de l’ARRCO tout en maintenant jusqu’en 2040 des réserves de précaution représentant 13 mois d’allocations.
Sur le dernier point, la Cour des comptes ne fait que reprendre à son compte, et ça n’est pas nouveau, la rhétorique du mal nommé « coût du travail ». Dans cette approche d’essence patronale, les cotisations ne peuvent pas augmenter, mais doivent au contraire baisser. Ce terme de l’équation étant posé, il ne reste plus pour les régimes de retraite qu’à abaisser les prestations et/ou à reculer l’âge d’ouverture des droits.
La Cour des comptes n’est-elle pas chèrement payée pour délivrer des analyses et recommandations aussi peu originales ?
Montreuil, le 15 décembre 2014

Tract : Travail du dimanche et de nuit : refusons la régression sociale !



PDF - 204.8 ko
Télécharger le tract en version couleur
 
 
PDF - 199.5 ko
télécharger le tract en version noir et blanc

Travail du dimanche, travail de nuit : refusons la régression sociale !


Le projet de Loi Macron, véritable accélérateur de casse sociale, soutenu sans surprise par le patron du Medef, nous conduit tout droit vers une généralisation du travail du dimanche et de nuit.

Cette proposition de loi sur l’activité économique est un leurre qui remet en cause notre modèle de société au motif que cela créerait de l’emploi et de la croissance, une aberration et un non-sens économique dont l’ensemble des salariés ferait encore les frais.
Modification des zones touristiques, des zones activités avec un « potentiel » commercial, douze dimanches ouverts à la demande des maires, instauration de zones internationales décidées par décret sur proposition du ministre dans lesquelles les salariés travailleraient jusqu’à minuit, intégration des gares dans ces nouveaux périmètres…
Le modèle de société que ce projet de loi dessine, c’est un monde, une France, où le vivre-ensemble, le temps d’éducation, de repos, de loisirs, le temps consacré à ses proches, devraient être sacrifiés sur l’autel des marchandises.
Dans les faits, il s’agit de déréglementer le temps de travail, de rendre les salariés taillables et corvéables à merci, de consolider les parts de marchés des grandes enseignes au détriment des petits commerces. Comment imaginer qu’une telle recette puisse relancer l’économie et créer de l’emploi ? De nombreux rapports et économistes démontrent que ce postulat est faux, tout comme les études menées par l’Inserm ont fait la preuve de la nocivité du travail de nuit sur la santé, à commencer par le risque de développer un cancer.

Travailler la nuit et le dimanche n’est pas un choix !

Non, le volontariat dans ce domaine n’existe pas ! Qui peut y croire, quand, dans les grandes enseignes du commerce, 70 % des salariés sont des femmes, dont 50 % des familles monoparentales vivant avec moins de 1 000 euros par mois ? Qui peut également croire que le Medef ne tentera pas très rapidement de remettre en cause les compensations salariales promises, alors que chaque jour il rogne sur les salaires au nom « du coût du travail » ?
Même la mission d’information et d’évaluation demandée par la Mairie de Paris conclut que « Les conséquences sociales sont très lourdes » et confirme qu’il s’agit d’une aberration consumériste au nom de laquelle seraient remis en cause notre bien commun et la place de l’humain dans notre société.
Pour la CGT, ce projet est inacceptable. Le progrès, ce n’est pas d’ouvrir les commerces 24h sur 24 h, 7 jours sur 7, et de contraindre les salariés à plus de précarité, de pression et à une surenchère : demain, des secteurs comme les banques, les crèches ou les transports seront très fortement impactés !

La CGT revendique un autre choix de société recherchant en priorité le bien vivre et bien travailler tous ensemble !

Contre cette logique libérale, la CGT propose :
- augmenter les salaires pour relancer la croissance, avec un Smic à 1 700 euros brut ;
- traduire immédiatement la hausse du Smic dans tous les minima de branches ;
- obtenir une allocation d’autonomie pour les étudiants  ;
- conditionner les aides, les exonérations des cotisations sociales et le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) à la création d’emplois stables et à l’investissement ;
- mettre fin au temps partiel subi ;
- taxer les contrats à temps partiels de moins de 24h hebdomadaires sur la base d’un temps plein.

SALARIE-E-S, FAITES-VOUS ENTENDRE ! (Entreprises de + de 50 salariés - nb)

PDF - 1.6 Mo
Télécharger le 4 pages noir/blanc

SALARIE-E-S, FAITES-VOUS ENTENDRE ! (Entreprises de + de 50 salariés - quadri)

PDF - 2 Mo
Télécharger le 4 pages quadri

SALARIE-E-S, FAITES-VOUS ENTENDRE ! (Entreprises de - de 50 salariés - NB)

PDF - 1.5 Mo
Télécharger le 4 pages noir/blanc

SALARIE-E-S, FAITES-VOUS ENTENDRE ! (Entreprises de - de 50 salariés - quadri)

PDF - 2.2 Mo
Télécharger le 4 pages quadri