La CGT soutient résolument la campagne réunissant organisations
syndicales (CGT, FSU, Solidaires), associatives (parmi lesquelles Aides,
Attac, Oxfam France, One et Coalition Plus, …), et politiques demandant
au gouvernement français d’œuvrer pour la mise en œuvre d’une taxe sur
les transactions financières (TTF) digne de ce nom en Europe.
Par son attitude frileuse et attentiste, le gouvernement de Manuel
Valls et son ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin,
risquent de tuer le projet de taxe européenne sur les transactions
financières à l’ordre du jour de la réunion Ecofin du 9 décembre,
réunion des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union
européenne.
La mise en œuvre, enfin, d’une telle taxe est cependant une absolue
nécessité si l’on veut lutter contre l’une des causes de la crise. Fixer
des règles, contraindre le secteur financier à les respecter, faisait
d’ailleurs partie des promesses lancées lors du discours du Bourget par
François Hollande alors candidat à présidence de la République.
Une taxe sur les transactions financières serait aussi et surtout un
outil de redistribution des richesses et de lutte contre les injustices
sociales et environnementales. Elle pourrait rapporter à la France,
selon les estimations liées à la variabilité de l’assiette possible pour
son calcul, entre 9,6 et 24,4 milliards d’euros par an.
Pourtant, dans la version sans ambition et au rabais présentée par
Michel Sapin, la taxe ne serait en mesure de générer qu’une collecte
limitée à 600 millions d’euros par an, à force de multiplier les
exemptions. Elle ne toucherait pas par exemple, les produits les plus
spéculatifs et les plus volatils échangés sur les marchés financiers, ce
qui est un comble ! La France se situe très en deçà de l’Allemagne et
de l’Autriche qui fixent à la taxe sur les transactions financière des
objectifs plus audacieux.
Une vraie taxe sur les transactions financières, c’est tout de suite !
Montreuil, le 8 décembre 2014
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