Même si
les prévisions sont un peu moins catastrophiques qu’en juin, la
dégradation de la situation de l’emploi se confirme : l’Unedic prévoit
670 000 chômeurs supplémentaires d’ici fin 2020 et, si 2021 est pour
l’instant annoncée comme meilleure, ce sont tout de même 370 000
chômeurs supplémentaires à fin 2021, par rapport à début 2020.
Ces prévisions ne donnent pas la mesure pour autant de la précarité qui
accompagne la catastrophe qui aggrave l’endettement de l’Unédic de 10 à
15 milliards supplémentaires. L’Unédic prend à sa charge un tiers de
l’activité partielle, ce qui explique ce creusement du déficit.
Après avoir multiplié les cadeaux aux entreprises, le gouvernement
s’apprête pourtant à appliquer sa réforme de l’assurance chômage, pour
partie suspendue jusqu’au 1er janvier 2021. Il compte faire 1,5 milliard
d’euros d’économie (estimations Unédic à affiner) sur le dos des privés
d’emploi, notamment les travailleuses et travailleurs précaires. Ils
perdront totalement ou partiellement les allocations en 2021, avec des
mesures de relèvement du seuil d’accès touchant principalement les
jeunes, un mode de calcul des allocations très défavorables à celles et
ceux qui subissent l’alternance de contrats précaires, souvent de plus
en plus courts, sans parler de la dégressivité pour les cadres.
Nous devons mettre fin à ce scandale et mener la bataille pour l’emploi
et contre la précarité, empêcher les plans sociaux ! Nous devons obtenir
le retrait définitif de cette réforme (comme le demande la totalité des
syndicats) et l’indemnisation de tous les privés d’emploi !
Montreuil, le 22 octobre 2020
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