Le conseil d’administration d’Action logement groupe du 20 décembre
2017 avait à son ordre du jour la validation de la nouvelle convention
quinquennale 2018/2022 qui fixe les lignes directrices d’emploi de la
Participation des Employeurs à l’Effort de Construction (PEEC).
Cette nouvelle convention s’est négociée dans un contexte un peu
particulier après la réforme d’Action logement en 2016 : la présentation
des grandes lignes du futur projet de loi logement (ELAN) et le projet
de loi de finances 2018 qui prévoit une baisse des APL.
Action logement est le principal collecteur de la PEEC avec des
ressources totales d’environ 3 milliards d’euros dont 1,5 milliard de
PEEC.
Depuis quelques années, les ressources d’Action logement servent de
réservoir au gouvernement pour financer les politiques publiques du
logement alors que l’objet essentiel d’Action logement est d’assurer
l’accès au logement des salariés.
Une nouvelle ponction d’Action logement !
Alors que le gouvernement, par la voix du Premier ministre, a lancé le
14 décembre dernier lors de la 2ème conférence des territoires son plan
« action cœur de ville », le financement du programme de rénovation
urbaine (NPNRU) sera financé principalement par Action logement.
Le gouvernement souhaite augmenter et faciliter l’acquisition par les
locataires de leur logement social. Résultat : Action logement aura la
charge d’acheter en bloc des immeubles aux bailleurs sociaux avant d’en
assurer la vente aux locataires. Une nouvelle filiale sera donc créée et
financée pour ce faire.
Les financements supplémentaires aux politiques gouvernementales seront
pris en partie sur les aides aux salariés et personnes en difficulté.
Ceci ne sera pas sans conséquence sur les salariés d’Action logement. Le
mutisme de la direction sur ce point ne peut que nous inquiéter.
Ceci est totalement inadmissible pour la CGT !
Les ressources d’Action logement doivent avant tout permettre aux
salariés l’accès à un logement décent et abordable sur l’ensemble du
territoire. D’autant plus que les demandes de logement social ne cessent
d’augmenter et que l’accès au logement est de plus en plus difficile au
vu du manque de logements et du niveau des loyers.
Cette nouvelle convention a été validée par le patronat et trois organisations syndicales.
La CGT, seule organisation syndicale à s’être exprimée contre, ne jouera
pas le paritarisme de gestion au détriment du logement des salariés et
de l’avenir des 18 000 salariés d’Action logement.
Montreuil, le 21 décembre 201
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire