Communiqué commun de la Confédération et des Fédérations CGT Santé-Action sociale et Organismes Sociaux
Voir en ligne : Notre dossier spécial
La Cour des comptes a rendu public, hier, 17
septembre 2014, un rapport sur l’application des Lois de Financement de
la Sécurité Sociale.
Selon elle, pour 2014, « les objectifs de baisse des déficits,
pourtant limités et déjà revus, risquent de ne pas être atteints ».
D’autres efforts nettement accrus doivent être réalisés.
La Cour des comptes estime que d’autres économies sont possibles dans
l’assurance maladie (aussi bien en soins de ville que sur l’hôpital)
« sans dégrader la qualité ou l’égalité d’accès aux soins » ce que conteste la CGT.
Alors que des Conventions d’Objectifs viennent tout juste d’être
signées par l’Etat et les caisses nationales de la Sécurité sociale,
demandant entre autre, la suppression de 8800 emplois dans les
organismes, ce rapport en demande encore plus !
Alors que l’accès aux soins ne cesse de se dégrader, la Cour des
comptes en demande encore plus, particulièrement à l’hôpital public,
dernier garant de l’accès aux soins où plus de 20 000 emplois ont déjà
été supprimés !
De nouvelles économies vont encore être supportées par les usagers,
ce sera encore au détriment du service qui leur sera rendu mais aura
aussi des incidences sur leur santé !
Pendant ce temps, la rémunération des objectifs de
santé publique (ROSP) accordée aux médecins dans leur nouvelle
convention a coûté 376 millions d’euros, « sans que les obligations
définies en contrepartie ne soient toujours à la hauteur des enjeux ni
les résultats mesurables ».
Pour la CGT,il s’agit d’un doux euphémisme lorsque l’on sait par
exemple que l’un des objectifs assignés aux médecins était d’afficher
leurs horaires d’ouverture dans leur cabinet !
Pendant ce temps, la politique pour la substitution
de médicaments génériques se révèle extrêmement coûteuse : pour 2 euros
d’économies, un euro est reversé aux pharmaciens.
Pendant ce temps, la Cour des comptes estime que la
fraude aux cotisations sociales pourrait avoir atteint 20 à 25
milliards d’euros en 2012. Nous rappelons que 100 %de ces fraudes sont
imputées aux employeurs (travail dissimulé, heures supplémentaires non
payées, abus de contrats précaires…). Pourtant, le patronat bénéficie
déjà de multiples allègements de cotisations ainsi que des nombreuses
mesures incluses dans le « pacte de responsabilité » sans qu’aucune
contrepartie ne lui soit demandée.
C’est d’une autre politique dont les assurés ont besoin.
La CGT a des propositions alternatives permettant la reconquête de
notre Sécurité sociale et un grand service public de santé et d’action
sociale.
Encore une fois, les coups portés vont dans la même direction.
Les salariés, retraités, privés d’emplois doivent se
faire entendre et participer massivement aux manifestations et
rassemblements organisés par la CGT le 16 octobre 2014, lors du débat au
Parlement, autour du Plan de Financement de la Sécurité Sociale !
Montreuil, le 18 septembre 2014
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