Le scandale de cette réforme lancée avant la crise sanitaire devient une ignominie en pleine crise de l'emploi.
Les travaux des chercheurs, notamment de Mathieu Grégoire, et ceux de
l'Unédic ont démontré que les mesures de ce décret engendreraient non
seulement une baisse drastique des droits pour 1,7 million de personnes
(dont 1,15 million dès le 1er juillet) mais aussi à quel
point le versement d'allocation serait aléatoire, à même salaire et même
temps de travail, selon l'intensité des périodes de chômage entre les
contrats ou selon le début du contrat au 1er ou 15 du mois.
Après avoir obtenu une annulation partielle du précédent décret en
novembre 2020, nous saisissons à nouveau le Conseil d'État, à la
quasi-unanimité des organisations syndicales. Nous demandons au conseil
de juger que les aménagements du gouvernement ne respectent pas sa
décision précédente : les règles du nouveau décret conduiraient à une
rupture d'égalité fondamentale et à un véritable changement de nature de
l'assurance chômage.
Au-delà de la bataille juridique, nous appelons à poursuivre les
mobilisations pour le retrait de cette réforme et pour obtenir une
protection sociale ouvrants des droits attachés à la personne pour
toutes et tous et tout au long de la vie !
Montreuil, le 21 mai 2021
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