L’audience
devant le juge des référés a montré un gouvernement incapable de
justifier sa réforme, tant sur la forme que sur le fond. La volonté
affichée de faire des économies sur le dos des privés d’emplois est
apparue au grand jour.
Face aux questions sur la légalité d’agir par décret, alors que le
contexte économique et social a considérablement changé par rapport à
celui inscrit dans la lettre de cadrage de 2018, le gouvernement a
prétendu que l’emploi retrouverait un niveau quasi normal en juillet.
Autre affirmation, inique, du gouvernement : « Baisser les allocations
pousserait les salariés à faire pression sur les employeurs pour obtenir
des CDI. » La salle a frémi devant une telle énormité qui va à
l’encontre de ce que tous les travailleurs et travailleuses précaires
connaissent : des contrats de plus en plus courts imposés par les
employeurs.
De même, pressé de questions par la Présidente, le gouvernement n’a pas
pu justifier les innombrables ruptures d’égalités générées par le
changement de mode de calcul.
Le jugement devrait être connu le 17 ou 18 juin prochain. D’ici là, la
CGT appelle à poursuivre les mobilisations pour les droits sociaux, en
particulier autour des actions du 12 juin sur les fausses réponses de
l’extrême droite et du 22 juin sur les besoins de services publics et la
reconquête de l’industrie.
Réduction du temps de travail, relocalisations, égalité femmes/ hommes
vont de pair avec une véritable sécurité sociale professionnelle.
Montreuil, le 11 juin 2021
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