Ce matin s’est tenue la deuxième séance de
négociation sur le (CSP) Contrat de sécurisation professionnelle. Ce
dispositif, à destination des salariés licenciés économiques des
entreprises de moins de 1000 salariés a vocation de leur permettre un
meilleur retour à l’emploi.
Trois piliers fondent le dispositif dans lequel les demandeurs d’emploi peuvent rester un an :
un accompagnement renforcé ;
un meilleur accès à la formation pouvant, si nécessaire, permettre une reconversion professionnelle ;
une allocation adéquate pour permettre à la personne d’être entièrement consacrée à son retour à l’emploi.
un meilleur accès à la formation pouvant, si nécessaire, permettre une reconversion professionnelle ;
une allocation adéquate pour permettre à la personne d’être entièrement consacrée à son retour à l’emploi.
Les résultats sont encourageants et montrent que les salaries passés par le CSP retrouvent plus facilement un emploi durable.
Or, les propositions faites par le Medef remettent fondamentalement
en cause la logique du CSP et visent à faire des économies, tout en
poussant le demandeur d’emploi à reprendre un emploi, quel qu’il soit,
au plus vite.
Le Medef propose :
une baisse de l’allocation ;
une prime pour inciter les demandeurs d’emploi à sortir au plus vite du dispositif ;
payer les opérateurs chargés de l’accompagnement, en fonction de la rapidité du retour à l’emploi.
une prime pour inciter les demandeurs d’emploi à sortir au plus vite du dispositif ;
payer les opérateurs chargés de l’accompagnement, en fonction de la rapidité du retour à l’emploi.
Ces propositions sont inacceptables, en effet, les salariés licenciés
économiques ont souvent de plus grande difficultés à se reclasser :
plus âgés, moins formés que la moyenne des demandeurs d’emploi, ils
viennent souvent de secteurs sinistrés. Le CSP a pour ambition de leur
donner le temps et les moyens de se qualifier et, si nécessaire, de se
reconvertir. Les résultats actuels sont encore perfectibles et les
propositions faites par la CGT ont pour but de permettre à plus de
licencies économiques de retrouver un emploi stable et de qualité.
La Cgt propose :
de
doubler le compte personnel de formation (CPF), abondé par l’entreprise
qui licencie. Pour les salariés licenciés économiquement, dans le cadre
d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire, nous proposons que
la branche professionnelle à laquelle est rattaché le salarié garantisse
ce droit ;
de
garantir à chaque personne entrant dans le CSP, un entretien sur son
projet d’accompagnement ou de formation, dans un délai maximum de 15
jours. Pour assurer cette mesure, chaque agent chargé de
l’accompagnement ne pourra avoir un portefeuille au-delà de 40
demandeurs d’emploi. Le nouveau conseil en évolution professionnelle
(CEP) devra trouver toute sa place à la réussite de cet objectif ;
tout
demandeur d’emploi, adhérent au CSP peut rester dans le dispositif,
pour une durée de 12 mois. Les périodes travaillées, suspendent le CSP,
mais leur durée s’ajoute à la durée initiale du CSP.
une
expérimentation qui vise à ouvrir le droit au CSP aux salariés
précaires licenciés justifiant de 12 mois de travail dans les 18
derniers mois.
La prochaine séance de négociation se tiendra le 1er décembre 2014.
Montreuil, le 6 novembre 2014
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