Les
chiffres du chômage de Pôle emploi, pour juillet 2020, sont une baisse
en trompe-l’œil par rapport au mois précédent, si l’on ne regarde que la
catégorie A, celle du chômage total.
En réalité, il y a toujours 560 000 chômeurs inscrits à Pôle Emploi de
plus qu’en février, avant le déclenchement de la crise sanitaire, toutes
catégories confondues, soit 6,112 millions de personnes privées
d’emploi, sans compter le halo du chômage.
Certes, la catégorie A baisse de 4,1% mais les catégories B et C
(demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite au cours du mois)
explosent à nouveau : c’est l’aggravation de la précarité, notamment
pour les jeunes.
De plus, ces chiffres de la première partie de l’été ne prennent pas en
compte la multiplication des plans sociaux qui ne se sont pas encore
traduits par des licenciements ; pour certains, évités grâce à la lutte
des salariés.
Ils ne prennent pas non plus en compte l’arrivée de centaines de
milliers de jeunes sortant des études et disponibles pour travailler en
septembre.
Comme l’exige la CGT Pôle Emploi, l’accueil doit être renforcé dans
toutes les agences, pour l’aide à la recherche d’emploi comme pour
l’indemnisation. Cela doit passer par le recrutement immédiat d’agents
titulaires en CDI.
La CGT exige du gouvernement une politique de rupture avec les cadeaux
aux entreprises, lesquels ne favorisent aucunement les embauches en
emploi stable : il est urgent de mettre en place une politique de
l’emploi, respectant la valeur du travail, s’appuyant sur les
relocalisations, l’investissement dans la transition écologique, la
réduction du temps de travail, le contrôle de l’efficacité des aides aux
entreprises, notamment aux grands groupes qui servent de confortables
dividendes.
Montreuil, le 26 août 2020
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