De réforme en réforme (Balladur en 1993, Fillon en 2003, Touraine
en 2014) notre système de retraite basé sur la solidarité a été dégradé.
En allongeant la durée de cotisation et, de fait, la durée du travail,
en diminuant les recettes, en refusant une réelle prise en compte des
situations de pénibilité, nous sommes toutes et tous amenés à travailler
plus.
En voulant détruire notre système
de retraite par répartition pour le remplacer par un système de retraite
par points et par capitalisation, le gouvernement s’attaque au principe de solidarité, qui jusque là garantissait une pension digne pour toutes et tous.
C’est donc un circuit de financement très sûr : les sommes cotisées ne transitent pas par les marchés financiers et échappent ainsi à ses aléas.
Qu’une partie de la richesse créée échappe ainsi aux intérêts privés et soit gérée par les travailleurs et travailleuses est insupportable pour le gouvernement Macron, qui souhaite ouvrir cette manne financière (314 milliards d’euros) aux assurances privées et aux marchés financiers.
La réforme à points est une rupture du contrat social conquis depuis 1945. « Il n’y aura pas de points gratuits », a ainsi déclaré Jean-Paul Delevoye.
Aujourd’hui, les périodes liées aux aléas de la vie ou d’inactivité subies (chômage, maladie, maternité, invalidité) entrent dans le décompte des trimestres. Demain, avec une retraite à points, ces périodes ne généreront plus de droits. Elles seraient en partie financées par l’impôt.
On passe ainsi de droits acquis et dus à tous, à des aides sociales pouvant être plafonnées ou soumises à conditions de ressources et fluctuer.
À la CGT, nous proposons d’améliorer le système, en modifiant la répartition des richesses et en changeant de politique économique.
Quels seraient les piliers de cette politique ? Une solution consiste à augmenter les salaires et le taux de cotisation de 0,2 à 0,4 point par an.
Nous proposons aussi de créer une contribution sociale sur les revenus financiers distribués par les entreprises, à un taux équivalent aux cotisations employeurs sur les salaires. Cette contribution pourrait rapporter 30 milliards d’euros.
La lutte contre l’évasion fiscale et sociale estimée entre 60 et 80 milliards d’euros est aussi un levier important.
Enfin, il s’agirait de mettre en place une politique résolument tournée vers l’emploi, notamment en diminuant le temps de travail pour que chacune et chacun ait un emploi correctement rémunéré, ce qui créerait de nouvelles recettes pour la Sécurité sociale.
De telles solutions permettraient de garantir à chacune et chacun un départ à la retraite à 60 ans à taux plein avec un revenu de remplacement à 75 % du revenu net d’activité (calcul sur les 10 meilleures années ou les 6 derniers mois) ou au minimum le Smic à 1800 euros.
Sur quoi repose le système par répartition ?
La répartition repose en effet sur un système de solidarités entre les générations successives qui tour à tour cotisent obligatoirement pour les générations précédentes. Les cotisations prélevées sur les salaires sont immédiatement reversées aux retraités sous forme de pensions.C’est donc un circuit de financement très sûr : les sommes cotisées ne transitent pas par les marchés financiers et échappent ainsi à ses aléas.
Qu’une partie de la richesse créée échappe ainsi aux intérêts privés et soit gérée par les travailleurs et travailleuses est insupportable pour le gouvernement Macron, qui souhaite ouvrir cette manne financière (314 milliards d’euros) aux assurances privées et aux marchés financiers.
La réforme à points est une rupture du contrat social conquis depuis 1945. « Il n’y aura pas de points gratuits », a ainsi déclaré Jean-Paul Delevoye.
Aujourd’hui, les périodes liées aux aléas de la vie ou d’inactivité subies (chômage, maladie, maternité, invalidité) entrent dans le décompte des trimestres. Demain, avec une retraite à points, ces périodes ne généreront plus de droits. Elles seraient en partie financées par l’impôt.
On passe ainsi de droits acquis et dus à tous, à des aides sociales pouvant être plafonnées ou soumises à conditions de ressources et fluctuer.
Les propositions de la CGT
Dans une société où les inégalités se sont accrues, les fondements solidaires de la Sécurité sociale sont plus que jamais à défendre.À la CGT, nous proposons d’améliorer le système, en modifiant la répartition des richesses et en changeant de politique économique.
Quels seraient les piliers de cette politique ? Une solution consiste à augmenter les salaires et le taux de cotisation de 0,2 à 0,4 point par an.
Nous proposons aussi de créer une contribution sociale sur les revenus financiers distribués par les entreprises, à un taux équivalent aux cotisations employeurs sur les salaires. Cette contribution pourrait rapporter 30 milliards d’euros.
La lutte contre l’évasion fiscale et sociale estimée entre 60 et 80 milliards d’euros est aussi un levier important.
Enfin, il s’agirait de mettre en place une politique résolument tournée vers l’emploi, notamment en diminuant le temps de travail pour que chacune et chacun ait un emploi correctement rémunéré, ce qui créerait de nouvelles recettes pour la Sécurité sociale.
De telles solutions permettraient de garantir à chacune et chacun un départ à la retraite à 60 ans à taux plein avec un revenu de remplacement à 75 % du revenu net d’activité (calcul sur les 10 meilleures années ou les 6 derniers mois) ou au minimum le Smic à 1800 euros.
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