Le président de la République et son gouvernement
entendent supprimer une partie des cotisations sociales des salariés
(chômage et maladie) en échange d’une hausse de la CSG.
Selon le gouvernement, cette mesure apporterait 7 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux « actifs ». Elle viserait aussi à faire en sorte que « le travail paie ».
Selon le ministère de l’économie, cette mesure permettrait un gain de pouvoir d’achat de l’ordre de 20 euros par mois pour un smic, le gain augmentant avec le salaire.
Contrairement à ces affirmations, avec cette mesure d’inspiration libérale, les salariés risquent d’être perdants au bout du compte.
Le gain de pouvoir d’achat promis est en trompe-l’œil. Cette mesure remet en cause notre modèle social. De plus, elle oppose les « actifs » aux retraités et réduira le pouvoir d’achat de ces derniers. En effet, avec cette hausse de CSG, les retraités ayant des revenus supérieurs à 1 200 euros par mois pour un célibataire et 1 840 euros pour un couple verront leurs pensions amputées de plusieurs dizaines d’euros par mois.
La baisse des cotisations en échange de la hausse de la CSG va dans le sens d’un changement profond de notre modèle social fondé sur le travail. Les conséquences en seront un affaiblissement de la Sécurité sociale, avec un risque de dégradation de la qualité des services et une élévation de leurs coûts.
La hausse du salaire net résultant de la baisse des cotisations pourrait aussi peser sur les négociations salariales. Les employeurs pourraient en faire un prétexte pour s’opposer aux revendications des salariés. Cette mesure pourrait donc surtout profiter aux grandes entreprises car généralement les salaires y sont plus élevés.
Les gains promis seront encore moins importants pour les salariés car la CSG va augmenter dès le 1er janvier, tandis que la baisse des cotisations se fera en plusieurs fois sur l’année 2018.
Cette baisse vise surtout à respecter l’engagement du gouvernement de ramener le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB. Il s’agit donc d’une opération comptable qui vise à montrer que les engagements européens sont considérés comme prioritaires par le gouvernement.
La CGT récuse des mesures qui, au nom du pouvoir d’achat, remettent en cause notre modèle social et mettent en opposition actifs et retraités.
Le seul moyen d’augmenter le pouvoir d’achat, sans affaiblir notre modèle social et sans monter les uns contre les autres, est d’augmenter les salaires. Et c’est possible car, chaque année, on crée plus de richesses en France. Ces surplus vont vers les profits et les hauts revenus. Depuis le début du siècle, la moitié des richesses supplémentaires créées en France est orientée vers les 10 % les plus riches. Et, la France demeure championne de la distribution des dividendes en Europe, devant l’Allemagne et la Grande-Bretagne.
La journée de mobilisation et d’action du 12 septembre est l’occasion de dénoncer ces choix et de porter les revendications qui favorisent le travail et améliorent le pouvoir d’achat des salariés.
Montreuil, 25 août 2017
Selon le gouvernement, cette mesure apporterait 7 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux « actifs ». Elle viserait aussi à faire en sorte que « le travail paie ».
Selon le ministère de l’économie, cette mesure permettrait un gain de pouvoir d’achat de l’ordre de 20 euros par mois pour un smic, le gain augmentant avec le salaire.
Contrairement à ces affirmations, avec cette mesure d’inspiration libérale, les salariés risquent d’être perdants au bout du compte.
Le gain de pouvoir d’achat promis est en trompe-l’œil. Cette mesure remet en cause notre modèle social. De plus, elle oppose les « actifs » aux retraités et réduira le pouvoir d’achat de ces derniers. En effet, avec cette hausse de CSG, les retraités ayant des revenus supérieurs à 1 200 euros par mois pour un célibataire et 1 840 euros pour un couple verront leurs pensions amputées de plusieurs dizaines d’euros par mois.
La baisse des cotisations en échange de la hausse de la CSG va dans le sens d’un changement profond de notre modèle social fondé sur le travail. Les conséquences en seront un affaiblissement de la Sécurité sociale, avec un risque de dégradation de la qualité des services et une élévation de leurs coûts.
La hausse du salaire net résultant de la baisse des cotisations pourrait aussi peser sur les négociations salariales. Les employeurs pourraient en faire un prétexte pour s’opposer aux revendications des salariés. Cette mesure pourrait donc surtout profiter aux grandes entreprises car généralement les salaires y sont plus élevés.
Les gains promis seront encore moins importants pour les salariés car la CSG va augmenter dès le 1er janvier, tandis que la baisse des cotisations se fera en plusieurs fois sur l’année 2018.
Cette baisse vise surtout à respecter l’engagement du gouvernement de ramener le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB. Il s’agit donc d’une opération comptable qui vise à montrer que les engagements européens sont considérés comme prioritaires par le gouvernement.
La CGT récuse des mesures qui, au nom du pouvoir d’achat, remettent en cause notre modèle social et mettent en opposition actifs et retraités.
Le seul moyen d’augmenter le pouvoir d’achat, sans affaiblir notre modèle social et sans monter les uns contre les autres, est d’augmenter les salaires. Et c’est possible car, chaque année, on crée plus de richesses en France. Ces surplus vont vers les profits et les hauts revenus. Depuis le début du siècle, la moitié des richesses supplémentaires créées en France est orientée vers les 10 % les plus riches. Et, la France demeure championne de la distribution des dividendes en Europe, devant l’Allemagne et la Grande-Bretagne.
La journée de mobilisation et d’action du 12 septembre est l’occasion de dénoncer ces choix et de porter les revendications qui favorisent le travail et améliorent le pouvoir d’achat des salariés.
Montreuil, 25 août 2017
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