Les syndicats d’Areva sont en colère après
l’annonce de la suppression de 5.000 à 6.000 postes dans le monde, dont
3.000 à 4.000 en France, alors même que la stratégie du groupe n’est pas
définie.
Les fédérations CGT, CFDT, CFE-CGC, FO vont organiser la mobilisation
des salariés des entreprises et du secteur avec leurs syndicats locaux
afin de porter leurs propositions et s’opposer à tout plan social
destructeur d’emplois.
Voici leur communiqué commun.
L’État ne doit pas s’affranchir de sa responsabilité
dans le sauvetage d’AREVA et de ses salariés
Areva se trouve sous les feux de l’actualité depuis l’annonce de ses
mauvais résultats pour l’année 2014. Les annonces, par voie de presse,
d’éventuels projets de rapprochement, d’entrée au capital
d’investisseurs français ou étrangers ou de démantèlement sont
distillées régulièrement.
La responsabilité des dirigeants de l’entreprise et des gouvernements
successifs est majeure. L’absence de stratégie industrielle, au
détriment d’une logique de marché et financière, a rapporté plus de 20
milliards d’euros de dividendes à l’État depuis 10 ans quand, en même
temps, Areva a dû s’endetter pour investir.
Plutôt que d’organiser une mise en cohérence des différents acteurs
de la filière (CEA, Areva, EDF, Alstom, ASN, Irsn, Andra, entreprises
sous-traitantes), les gouvernements ont organisé une concurrence
fratricide entre EDF et Areva.
La filière industrielle nucléaire française doit se doter d’une
stratégie de long terme, car elle permet de produire de l’électricité
sans émettre de gaz à effet de serre avec un coût de production donnant
du pouvoir d’achat aux ménages et de la compétitivité pour les
entreprises tout en concourant à notre indépendance énergétique.
Dans cette optique, la réactivation immédiate du Conseil Supérieur de la
Politique Nucléaire (CSPN) est nécessaire.
Pour une des dernières filières d’excellence de notre pays, il est de
la responsabilité de l’État de présenter un projet qui doit être
pertinent et cohérent industriellement, et d’autant plus s’il remet en
cause la structure actuelle d’Areva. L’État peut trouver les moyens de
sécuriser la situation financière du Groupe.
Les salariés ne doivent, en aucun cas, être la variable d’ajustement.
Ils ne doivent pas faire les frais des mauvais choix stratégiques des
gouvernements et des entreprises. Il est indispensable de ne pas
gaspiller les outils industriels et les compétences.
Pour nos Fédérations, l’urgence est à la défense de l’emploi dans
AREVA, dans les entreprises prestataires et sous-traitantes durement
impactées par le plan de redressement présenté en mars. L’impact dans
les territoires n’a pas non plus été considéré par les groupes
industriels et le gouvernement.
Les Fédérations CFDT, CFE-CGC, CGT, FO vont organiser la mobilisation
des salariés des entreprises et du secteur avec leurs syndicats locaux
afin de porter leurs propositions et s’opposer à tout plan social
destructeur d’emplois.
Communiqué de Presse du 21 mai 2015
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- COMMUNIQUE INTERFEDERAL 210515 AREVA
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