Si le collège unique a favorisé l’accès du plus
grand nombre des jeunes, il n’a jamais permis, faute de moyens
budgétaires et pédagogiques, une véritable démocratisation, condition de
la réussite de tous.
Le collège, pivot de notre système éducatif, ne rompt pas avec la reproduction sociale et demeure un outil de tri et d’orientation subie en fin de 3e. Laissé à l’abandon depuis des années, il a même contribué à l’accroissement des inégalités sociales et scolaires.
La CGT ne cesse de revendiquer une réforme améliorant le fonctionnement, fondée sur l’acquisition d’une culture commune aux visées émancipatrices en rupture avec la vision élitiste de l’École.
Celle proposée par le gouvernement entérine, au contraire un collège qui s’affirme « unique mais à deux vitesses », étriqué autour d’un socle de compétences plancher aux objectifs réduits à l’employabilité d’une main d’œuvre bon marché.
Il ne rompt en rien avec un système éducatif choisi et sélectif pour une partie des élèves et une éviction rapide des autres, souvent issus des classes populaires, vers une formation professionnelle initiale dévalorisée et laissée à l’abandon.
L’autonomie des établissements, mise en avant par le gouvernement comme une liberté pédagogique des équipes au bénéfice des élèves, est en réalité le développement d’une gestion managériale du seul chef d’établissement. C’est aussi un moyen de faire des économies, en généralisant, de fait, la concurrence entre les disciplines et les enseignant(e)s sur près de 20% des heures d’enseignement dont l’établissement est doté.
Pour les élèves et leur famille ce modèle d’autonomie rimera avec une perte des garanties d’égalité d’accès aux services publics, aux enseignements, à l’orientation choisie. Cette réforme remet en cause, ainsi, en partie, le caractère national de l’enseignement et des programmes.
Au contraire, la CGT considère que l’acquisition des savoirs et savoir-faire ne doit pas reposer sur une logique utilitariste, fondée sur l’empilement et la reproduction des connaissances disciplinaires.
Une approche interdisciplinaire peut donner du sens aux savoirs et montrer leur transversalité. Associée à une démarche de projet qui favorise la prise d’autonomie de chacun, la coopération et l’émulation au sein du groupe peut s’avérer bénéfique, au lieu de l’isolement et de la compétition que la société actuelle impose.
C’est ce que plus d’un enseignant sur deux a voulu exprimer dans la grève et les manifestations organisées ce 19 mai, à l’appel d’organisations syndicales représentant 80% des personnels, dont la CGT.
La CGT, avec eux, mais aussi les jeunes et leurs familles, exige l’abandon du projet et l’ouverture d’une large concertation sur le collège.
Montreuil, le 19 mai 2015.
Le collège, pivot de notre système éducatif, ne rompt pas avec la reproduction sociale et demeure un outil de tri et d’orientation subie en fin de 3e. Laissé à l’abandon depuis des années, il a même contribué à l’accroissement des inégalités sociales et scolaires.
La CGT ne cesse de revendiquer une réforme améliorant le fonctionnement, fondée sur l’acquisition d’une culture commune aux visées émancipatrices en rupture avec la vision élitiste de l’École.
Celle proposée par le gouvernement entérine, au contraire un collège qui s’affirme « unique mais à deux vitesses », étriqué autour d’un socle de compétences plancher aux objectifs réduits à l’employabilité d’une main d’œuvre bon marché.
Il ne rompt en rien avec un système éducatif choisi et sélectif pour une partie des élèves et une éviction rapide des autres, souvent issus des classes populaires, vers une formation professionnelle initiale dévalorisée et laissée à l’abandon.
L’autonomie des établissements, mise en avant par le gouvernement comme une liberté pédagogique des équipes au bénéfice des élèves, est en réalité le développement d’une gestion managériale du seul chef d’établissement. C’est aussi un moyen de faire des économies, en généralisant, de fait, la concurrence entre les disciplines et les enseignant(e)s sur près de 20% des heures d’enseignement dont l’établissement est doté.
Pour les élèves et leur famille ce modèle d’autonomie rimera avec une perte des garanties d’égalité d’accès aux services publics, aux enseignements, à l’orientation choisie. Cette réforme remet en cause, ainsi, en partie, le caractère national de l’enseignement et des programmes.
Au contraire, la CGT considère que l’acquisition des savoirs et savoir-faire ne doit pas reposer sur une logique utilitariste, fondée sur l’empilement et la reproduction des connaissances disciplinaires.
Une approche interdisciplinaire peut donner du sens aux savoirs et montrer leur transversalité. Associée à une démarche de projet qui favorise la prise d’autonomie de chacun, la coopération et l’émulation au sein du groupe peut s’avérer bénéfique, au lieu de l’isolement et de la compétition que la société actuelle impose.
C’est ce que plus d’un enseignant sur deux a voulu exprimer dans la grève et les manifestations organisées ce 19 mai, à l’appel d’organisations syndicales représentant 80% des personnels, dont la CGT.
La CGT, avec eux, mais aussi les jeunes et leurs familles, exige l’abandon du projet et l’ouverture d’une large concertation sur le collège.
Montreuil, le 19 mai 2015.
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