Communiqué de Presse Union Locale CGT Cherbourg-en-Cotentin
D’ouverture en (re)fermeture
La semaine dernière, le centre commercial Leclerc de Tourlaville annonçait la fin de l’ouverture du dimanche mise en place trois semaines plus tôt. Suivant ainsi l’exemple d’autres centres de la même enseigne. Si le prétexte annoncé été lié au « bien-être » de ses salariés, alors pourquoi avoir ouvert plusieurs dimanches ?
Pour la CGT, ce « rétropédalage » vient plutôt d’un chiffre d’affaire en dessous de ce qui était attendu.
La situation nous semble intéressante en elle-même. La force que les clients (eux-mêmes salariés actifs, retraités, privés d’emploi) peuvent avoir sur les décisions prises. Si les comportements sont, à l’origine, individuels, leur multiplication en fait un mouvement collectif. Des décisions peuvent ainsi être remises en cause, dont celles entrainant des reculs sociaux.
Quelles que soient les raisons de ne pas faire ses courses le dimanche : soit garder ses habitudes, soit ne pas passer cette journée dans les magasins, soit par respect des salariés du commerce… Les clients ont mis un frein à cette dérive sans que cela ne dégrade leur santé. Et, qui plus est, cet évènement se déroule dans une période de couvre-feu !
Se mettre à la place d’un salarié qui doit travailler le dimanche, c’est réfléchir aux impacts supportés : activités du samedi soir écourtées, « réveil » du dimanche, ne pas être avec sa famille ou ses amis, ne pas pouvoir inviter ou être invité à un repas, être privé d’activités associatives, physiques… C’est sept jours sur sept que la mauvaise humeur s’installe par cette mesure de privation.
Alors, pour la CGT, ce qui arrive chez Leclerc peut s’étendre ailleurs. La balle est dans notre camp.
Vive la consommation responsable, Vive le respect des salariés, Vive la fermeture des magasins le dimanche !
Cherbourg,
Le 17 février 2021
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