Alors que le gouvernement a présenté, la réforme de l'assurance
chômage ce mardi 18 juin, la CGT appelle à manifester le 26 juin
prochain.
Le gouvernement annonce donc des
mesures très dures à l'encontre des travailleurs déjà très précaires qui
vont perdre toute indemnité, d’autres vont voir leurs droits
baisser. Les grands perdants sont donc les travailleurs précaires,
catégorie en constante augmentation. L'accès à l'indemnisation devient
plus difficile pour les précaires et les plus pauvres, mais aussi pour
les cadres.Ces mesures doivent être adoptées d'ici la fin de l'été par le parlement et mises en place selon le calendrier suivant :
- Au 1er novembre 2019
- augmentation du seuil d’accès au droit à 6 mois au lieu de 4, soit près de 300 000 personnes qui perdent toute indemnisation
- recul de 1 mois à 6 mois du rechargement des droits : encore des milliers de perdants
- dégressivité de 30% pour les cadres après 6 mois au-delà de 4500 euros bruts mensuel, sauf après 57 ans. Quelques centaines de personnes qui servent de leurre : le Medef a aussitôt demandé à baisser les cotisations, confirmant la mise en danger de la solidarité interprofessionnelle.
- mise en œuvre d’une indemnisation pour quelques milliers de travailleurs indépendants et de démissionnaires
- Au 1er janvier 2020
- bonus-malus, limité à 7 secteurs d’activité, avec variation de 1 point de la cotisation : autant dire une mesure symbolique qui ne fera pas vraiment renoncer le patronat à la précarité
- taxe forfaitaire de 10 euros par contrat d’usage
- Au 1er avril 2020
- baisse de l’indemnisation avec sans doute un plafond mensuel qui baissera les droits de 1 chômeur sur 5
Le gouvernement n’a retenu aucune mesure proposée par les syndicats en particulier de la CGT, qui a proposé d’augmenter le nombre d’indemnisés en abaissant le seuil ou de mettre à contribution les gros employeurs qui abusent des contrats précaires et les imposent à leurs sous-traitants.
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