Sortie de l’accord sur le nucléaire iranien, taxes
sur l’acier et l’aluminium, la politique de Trump oblige à s’interroger
sur les conséquences de ces décisions et sur la capacité de la France
et de l’Europe à développer une politique industrielle. Les seuls
perdants d’une guerre économique seraient les travailleurs de tous les
pays.
Il est nécessaire d’agir pour impulser la construction d’une réponse, en France et en Europe, qui parte de la satisfaction des besoins des populations et de la prise en compte des défis environnementaux. C’est le seul chemin pour bâtir la paix ici et ailleurs.
La mise en compétition des pays, la mise en concurrence des travailleurs font que la politique industrielle européenne est inexistante. C’est encore plus vrai pour la France dont l’obsession à offrir aux actionnaires des dividendes toujours plus élevés a conduit à des sous-investissements massifs dans l’appareil productif, la recherche, la formation, les qualifications, les salaires. Cela rend notre système productif encore plus sensible aux politiques des autres pays en la matière avec des répercussions directes sur l’emploi.
L’arme de justice extraterritoriale américaine a déjà servi à liquider certains de nos fleurons industriels. Le scandale d’Alstom et de la vente de la branche énergie à Général Electric revient sur le devant de l’actualité avec le piétinement par Général Electric de son engagement à créer 1000 emplois en France.
Nous sommes dans un affrontement qui dépasse les enjeux commerciaux à court terme.
Pour résister, il est nécessaire d’avoir une véritable politique industrielle pour notre pays et que la France joue son rôle pour impulser la construction d’une politique industrielle européenne qui fait cruellement défaut.
Pour la CGT, le moment est venu d’une mise à plat des questions fondamentales :
clarification de la logique des échanges. Multilatéralisme maîtrisé. Ni libre-échange, ni fermeture des frontières ;
remise en ordre du système monétaire international et fin du privilège du dollar. Mobilisation de la création monétaire en euro au service d’un nouveau développement ;
élaboration d’une politique industrielle européenne et nationale ouverte aux coopérations mutuellement avantageuses ;
prise en compte des intérêts sociaux et climatiques dans les échanges. Mesures en faveur des pays les moins développés ;
fin du privilège juridique d’extraterritorialité de la législation américaine.
Loin d’un repli, la mise en place de mécanismes de coopération ainsi que de filtres aux frontières de l’Europe pour « avantager » les produits correspondants à des normes sociales, environnementales, fiscales dignes de ce siècle et la vérité des prix pour favoriser les produits issus d’une économie réellement circulaire avec des circuits courts constitueraient une ébauche de réponse.
Au final, il s’agit d’impulser une autre construction européenne, sociale, solidaire et démocratique avec l’intervention des citoyens, des travailleurs, pour peser dans le sens de l’intérêt des peuples.
Montreuil, le 28 juin 2018
Il est nécessaire d’agir pour impulser la construction d’une réponse, en France et en Europe, qui parte de la satisfaction des besoins des populations et de la prise en compte des défis environnementaux. C’est le seul chemin pour bâtir la paix ici et ailleurs.
La mise en compétition des pays, la mise en concurrence des travailleurs font que la politique industrielle européenne est inexistante. C’est encore plus vrai pour la France dont l’obsession à offrir aux actionnaires des dividendes toujours plus élevés a conduit à des sous-investissements massifs dans l’appareil productif, la recherche, la formation, les qualifications, les salaires. Cela rend notre système productif encore plus sensible aux politiques des autres pays en la matière avec des répercussions directes sur l’emploi.
L’arme de justice extraterritoriale américaine a déjà servi à liquider certains de nos fleurons industriels. Le scandale d’Alstom et de la vente de la branche énergie à Général Electric revient sur le devant de l’actualité avec le piétinement par Général Electric de son engagement à créer 1000 emplois en France.
Nous sommes dans un affrontement qui dépasse les enjeux commerciaux à court terme.
Pour résister, il est nécessaire d’avoir une véritable politique industrielle pour notre pays et que la France joue son rôle pour impulser la construction d’une politique industrielle européenne qui fait cruellement défaut.
Pour la CGT, le moment est venu d’une mise à plat des questions fondamentales :
clarification de la logique des échanges. Multilatéralisme maîtrisé. Ni libre-échange, ni fermeture des frontières ;
remise en ordre du système monétaire international et fin du privilège du dollar. Mobilisation de la création monétaire en euro au service d’un nouveau développement ;
élaboration d’une politique industrielle européenne et nationale ouverte aux coopérations mutuellement avantageuses ;
prise en compte des intérêts sociaux et climatiques dans les échanges. Mesures en faveur des pays les moins développés ;
fin du privilège juridique d’extraterritorialité de la législation américaine.
Loin d’un repli, la mise en place de mécanismes de coopération ainsi que de filtres aux frontières de l’Europe pour « avantager » les produits correspondants à des normes sociales, environnementales, fiscales dignes de ce siècle et la vérité des prix pour favoriser les produits issus d’une économie réellement circulaire avec des circuits courts constitueraient une ébauche de réponse.
Au final, il s’agit d’impulser une autre construction européenne, sociale, solidaire et démocratique avec l’intervention des citoyens, des travailleurs, pour peser dans le sens de l’intérêt des peuples.
Montreuil, le 28 juin 2018
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