A l’occasion de la 5ème séance de négociation de l’assurance chômage,
la CFE-CGC, la CGT et FO ont présenté des propositions unitaires de
recettes nouvelles.
Une
Majoration des cotisations, notamment par une surtaxation de l’ensemble
des contrats courts pour inciter à la conclusion de contrats longs et
dégager plusieurs centaines de millions d’euros de recettes
supplémentaires pour l’UNEDIC,
le
déplafonnement des cotisations et allocations jusqu’à 8 fois le plafond
de la sécurité sociale, de façon à aligner l’UNEDIC sur l’assiette
AGIRC - ARRCO, recettes estimées : 700 à 800 millions d’euros. Seraient
concernés les 130 000 personnes, gagnant plus de 12 000 euros bruts
mensuels et les plus grandes entreprises.
La taxation des ruptures conventionnelles des seniors de plus de 50 ans.
Recettes estimées : 300 millions d’euros,
La
réalisation de l’égalité professionnelle F/H avec la mise en place de
sanctions dissuasives pour toutes les entreprises dans lesquelles
l’égalité n’est pas réalisée.
Recettes estimées 3 à 5 milliards.
Le Medef a maintenu son attitude de blocage et de chantage en
refusant par principe toute nouvelle recette pour l’assurance chômage.
Par contre, le MEDEF a beaucoup d’imagination pour baisser les droits
des privés d’emploi et précaires.
Pour le Medef, s’il n’est pas possible d’accepter une cotisation sur
les salaires de plus de 12 000 euros, il est "équitable" de faire
basculer sous le seuil de pauvreté des milliers de précaires !
L’accord professionnel sur les annexes 8 et 10 a montré la voie. Avec
des règles de négociation loyales (lieu neutre et présidence tournante)
et une large mobilisation, on aboutit à un accord ambitieux : des
recettes nouvelles (1% d’augmentation de la cotisation) et des droits
nouveaux (507 heures calculées sur 12 mois au lieu de 10, meilleure
indemnisation après un congé maternité...). Si les 1% d’augmentation de
cotisation s’appliquaient sur le régime général, 5 milliards de recettes
supplémentaires seraient dégagées !
La CGT exige que cet accord, signé à ce jour par la CGT, FO, la CFTC
et la CFE CGC et la FESAC soit repris dans la convention Unedic.
Le blocage et le chantage du patronat sont inacceptables. La CGT
appelle les salariés à amplifier leur mobilisation pour obtenir le
retrait de la Loi Travail et exiger de nouveaux droit pour les précaires
et privé-es d’emploi. Rendez-vous le 1er Mai !
Montreuil, le 28 avril 2016
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