L'Union Locale sur le ouèbe


Désormais, pour suivre l'Union Locale CGT de Cherbourg, il faut se rendre sur :

mercredi 29 juillet 2020

Une immense voix s’est éteinte

La CGT salue la mémoire de la militante inlassable que fut, durant toute sa vie, Gisèle Halimi.

Ses combats pour un monde plus juste sont toujours et plus que jamais indispensables à notre société. Ils doivent se poursuivre, car, comme elle le disait concernant les droits des femmes, « rien n’est jamais acquis aux femmes, encore moins qu’aux hommes ».

Active militante contre les dominations religieuses, patriarcales et coloniales, pour l’indépendance de l’Algérie, ardente défenseuse du droit des femmes, combattante acharnée contre la peine de mort, pour la dépénalisation de l’homosexualité, pour la criminalisation du viol et pour le droit à l’avortement…

Ses combats et son parcours personnel en font une des figures qui font honneur à la France, à notre République et au mouvement social.

Le plus bel hommage à lui rendre de la part de ceux qui, comme elles, sont empreints de justice, d’humanisme et de liberté, est de s’engager dans les combats de notre temps pour un monde meilleur et de paix.

Montreuil, le 29 juillet 2020

Les chômeurs toujours plus nombreux, les solutions du gouvernement toujours pas à la hauteur

Tandis que le gouvernement maintient sa réforme régressive de l’assurance chômage et se contente de la reporter temporairement (jusqu’au 1er janvier 2021), le nombre de chômeurs explose, comme le confirment les chiffres publiés ce matin par la Dares.

Au deuxième trimestre 2020, le nombre de chômeurs s’élève à 6 760 100 toutes catégories confondues, ce qui correspond à une hausse de 5,3 % par rapport au trimestre dernier. Même s’il faut prendre les variations des inscriptions à Pôle Emploi avec précaution (elles peuvent varier rapidement du fait de la conjoncture), il s’agit d’un chiffre record, qui n’avait pas été atteint depuis les années 90.

À la lecture de ces chiffres, on peut tirer quatre grands constats :

  • - Les travailleurs précaires deviennent des chômeurs « complets »

Pour la première fois depuis 30 ans, le nombre de travailleurs précaires (chômeurs des catégories B et C) est en baisse (-21,3 % sur le trimestre). Non pas parce que le gouvernement a engagé une réelle politique de lutte contre le travail précaire et les contrats courts, mais parce que ces travailleurs précaires sont passés en chômage « total ». Cela se répercute sur le chômage de catégorie A (chômage total) qui enregistre une importante augmentation (+ 24,5 % sur le trimestre). -

  • Les jeunes sont particulièrement impactés Les jeunes sont plus fortement impactés par le chômage.

En catégories ABC, le chômage des jeunes augmente de 13,8 % sur le trimestre (contre +6,7 % tous âges confondus). Pire ! En catégorie A, la hausse est de 34 % pour les – de 25 ans (contre +24,5 % tous âges confondus). Dans les catégories B et C, le chômage des jeunes (comme des autres tranches d’âges) est en baisse ce qui est parfaitement logique puisqu’il y a un report des chômeurs des catégories B et C vers la catégorie A. -

  • Un taux d’indemnisation toujours insuffisant

Sur 6 760 100 chômeurs, seuls 3 299 000 indemnisés. Autrement dit, même pas 1 demandeur d’emploi sur 2 est indemnisé. En cette période de crise sanitaire et économique, il est nécessaire de trouver des solutions pour fournir des moyens de subsistance à tous les privés d’emploi.

  • Une hausse des entrées liées aux licenciements pour motif économique

Sans surprise, on retrouve dans les chiffres de la Dares les premiers licenciements pour motif économique, qui sont en hausse de 8,7 % sur le trimestre et de 20,5 % sur l’année. C’est le seul motif d’entrée au chômage en hausse sur le trimestre (par exemple, les ruptures conventionnelles ou fin de mission d’intérim sont, elles, en baisse drastique). Et encore, les grands plans de licenciement annoncés ces dernières semaines n’ont pas encore fait de victimes… L’été sera meurtrier !

Dans ce contexte, la CGT réaffirme la nécessité de repenser la politique gouvernementale en matière d'emploi et de chômage. On ne peut se contenter d’un simple report de la réforme de l’assurance chômage !

L'assurance chômage doit protéger mieux et protéger toutes celles et ceux qui en ont besoin. C'est pourquoi nous demandons :

  • L’annulation du décret du 26 juillet 2019 qui a réformé l'assurance chômage ;
  • La prolongation des droits pour toutes et tous jusqu'au 31 août 2021, comme cela a été prévu pour les intermittents du spectacle ;
  • Que des solutions soient trouvées pour indemniser tous les privés d'emploi, sachant qu'un certain nombre de précaires n'a pas accès à l'assurance chômage, tandis que moins d’ 1 demandeur d'emploi sur 2 est indemnisé ;
  • De faire de l'emploi des jeunes une priorité absolue, de même que la résorption des inégalités femmes/hommes. La crise actuelle souligne bien la nécessité de mettre en place la sécurité sociale professionnelle qui garantira à toutes et tous un revenu de remplacement : cela passe par l’annulation de la réforme scandaleuse de l’assurance chômage et la construction de nouveaux droits pour toutes celles et tous ceux que la crise met au chômage.

C’est le sens de la déclaration commune signée avec un grand nombre d’organisations « Plus jamais ça : un monde à reconstruire » et le sens de la pétition pour l’annulation de la réforme assurance chômage.

 

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Montreuil, le 27 juillet 2020

Conférence sociale : des premiers reculs à confirmer grâce à la mobilisation sociale

Conformément à ses engagements, le Premier ministre a reçu ce jour les organisations syndicales et patronales pour une « Conférence du dialogue social », confirmant ainsi les propos de son discours de politique généralequi placent le dialogue et la démocratie sociale aux cœurs des enjeux sociaux, économiques etenvironnementaux de la période.

Sur la forme, la CGT note un changement de méthode et une meilleure considération des organisationssyndicales comme actrices incontournables sur les sujets du travail, de l’emploi des jeunes, de la lutte contre le chômage et de la relance de l’économie.

Sur la méthode de travail présentée, la CGT prend acte avec satisfaction des engagements du Premier ministre concernant les projets de réformes de l’Assurance Chômage et des retraites. Au-delà d’un « simple » report decalendrier, c’est le contenu même de ces réformes qui sera ouvert à discussions/négociations.

Assurément, les mobilisations sociales de 2019 et 2020 ont lourdement influencé ce choix politique qui n’est en rien du seul fait de la crise sanitaire. C’est bien la démonstration que seul le dialogue social conjugué à unrapport de force permet des avancées pour le monde du travail.

La construction inédite de réunions de « suivi et d’évaluation » au plan national et en territoire est aussi à saluer.Les organisations syndicales territoriales auront en ce sens un rôle prépondérant.

La CGT s’inscrira dans l’ensemble des rendez-vous nationaux comme en territoire et organisera, autant que de besoin, les mobilisations sociales les plus larges afin de réellement peser sur chacun des dossiers.
Mais ces premières avancées ne peuvent cacher l’obstination gouvernementale et patronale qui considère le salaire comme l’ennemi de l’emploi.

Le Premier ministre refuse toute augmentation du smic et des minima sociaux ! Avec en plus un patronat bien plus prompt à recevoir des aides et des exonérations sans contreparties, à verser des dividendes auxactionnaires qu’à augmenter les salaires, le retour à la croissance via la consommation des ménages estimpossible.

Plus que jamais, la mobilisation sociale doit se faire entendre pour une politique publique d’investissement, pour l’emploi, pour les salaires et la diminution du temps de travail, pour notre système de protection social et nos retraites... C’est tout le sens de l’appel à la mobilisation et à la grève du 17 septembre prochain !

Montreuil, le 17 juillet 2020

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Discours de politique générale : Le premier ministre annonce un virage... à 360° ! Rien pour les « premiers de corvée » !

C’est dans une intervention conjuguant négation de la réalité sociale et des aspirations du monde du travail que le Premier ministre a lu le discours de politique générale de son gouvernement de « combat »

Dans cette assemblée étonnamment bruyante pour un moment aussi formel, le premier ministre a confirmé qu’il ne changerait pas de cap : poursuite des cadeaux aux entreprises et particulièrement aux grands groupes, protection des actionnaires et de leurs dividendes, sans apporter aucune réponse à celles et ceux qui, quotidiennement comme durant la crise sanitaire, ont œuvré avec courage et abnégation au bon fonctionnement de la nation.

Malgré 100 milliards d’euros dédiés au « Plan de relance », aucune mesure salariale n’est envisagée pour les « bas salaires », alors que le gouvernement pourrait décider sans attendre de l’augmentation du SMIC et des minima sociaux.

Les aides aux entreprises et autres allègements de cotisations sociales ne sont soumis à aucun contrôle, aucune exigence de devoir rendre des comptes... juste une « invitation » à modérer le versement de dividendes aux actionnaires !

Aucun soutien à la hauteur des enjeux pour l’industrie, comme le propose la CGT, notamment dans les domaines de l’imagerie médicale, de la fabrication de bouteilles d’oxygènes, du tri et du recyclage, de l’aéronautique, etc...

Pour réduire les inégalités et les déficits publics, il faut, tout au contraire, travailler moins pour travailler tous, en opposition à la baisse du pseudo « coût du travail » et du « travailler plus ». La CGT revendique le passage aux 32h et l’augmentation générale des salaires.

L’annonce d’un nouvel acte de décentralisation au travers d’un projet de loi « organique » est sans doute la seule annonce véritable de ce discours convenu. Il conviendra de conjuguer les spécificités territoriales, tout en maintenant un des principes fondateur de notre République « une et indivisible ».

Pour ce qui est de la forme, le premier ministre dit faire de la concertation et de la négociation sociale sa méthode. Il renvoie dès ce vendredi à une « Conférence sociale » afin de convenir d’une méthode et d’un calendrier de discussions et de négociations dans le cadre de la mise en œuvre du « Plan de relance ». Pêle-mêle, y seront abordés les questions d’un « Plan pour la jeunesse », la réforme de l’assurance chômage, la création d’une 5ème branche de la Sécurité Sociale, le partage de la valeur dans les entreprises (intéressement et participation). La CGT y participera et présentera, de nouveau, ses propositions et revendications.

La CGT porte des propositions, notamment :

- Augmentation du SMIC et des minima sociaux,

- Contrôle des aides publiques aux entreprises et conditionnement des aides au maintien et au développement de l’emploi,

- Mise en place de filières industrielles et réappropriation de secteurs stratégiques et de recherche,

- Renforcement des moyens pour la fonction publique et les entreprises publiques, arrêt des privatisations,

- Sécurité Sociale Professionnelle...

Concernant le projet de réforme des retraites, l’annonce de la suppression des « régimes spéciaux » est caractéristique de la non prise en compte de la mobilisation sociale historique de fin 2019 / début 2020.

Même s’il est contraint de temporiser son projet de réforme systémique, le gouvernement vise à la poursuite «quoi qu’il en coute » de son projet de réforme des retraites alors même que toutes les organisations syndicales de salarié-e-s comme patronales ont demandé à ne plus mettre cette question dans l’agenda social.

Elément politique surprenant pour quelqu’un qui se dit héritier d’un « gaullisme social », le lien fait entre les questions de la laïcité, la lutte contre l’Islam radical et les violences dans certaines villes et lors de manifestations publiques... la CGT dénonce cet amalgame et ce virage sécuritaire qui va à l’encontre des valeurs républicaines.

Montreuil, le 15 juillet 2020

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L’emploi et les salaires pour de meilleures retraites

Après un passage en force avec le 49.3 – que personne n’a oublié –, le gouvernement semble résolu à rouvrir le dossier explosif des retraites.

Pourtant, le contexte actuel montre combien il est important que le système de retraite soit stable et solide, afin d’assurer un niveau de pension qui ne dépende pas de la conjoncture économique.  
L’urgence n’est pas à une telle réforme.
La CGT le réaffirme : pour sortir de la crise économique consécutive à la crise sanitaire, la priorité c’est l’emploi et, spécifiquement, celui des jeunes.
L’Unedic annonce près d’un million de chômeurs supplémentaires d’ici fin 2020, alors que près d’un million de jeunes vont arriver sur le marché de l’emploi en septembre. Dans ces conditions, il n’est pas acceptable de voir se multiplier les plans de licenciements massifs, déguisés sous des termes de novlangue tels « qu’accords de performance collective » ou « plan de sauvegarde de l’emploi » et, ce, alors que les entreprises bénéficient d’aides de l’État financées par des exonérations de cotisations qui creusent un peu plus les déficits sociaux.
Encore une fois, ce sont les  travailleur.euse.s (particulièrement les « salarié.e.s prem.ier.ière.s de corvée » durant la crise sanitaire) qui vont faire les frais de choix désastreux du gouvernement.
Que cherche le gouvernement sur les  retraites?
Satisfaire le patronat, avec un  nouvel allongement de la durée de cotisation, éloignant de plus en plus l’âge d’accès à une retraite à taux plein.
Pour la CGT, les solutions pour sortir de la crise, sont :  

  • de permettre à toutes et tous d’avoir un bon emploi et de pouvoir travailler mieux et non pas plus et plus longtemps ;
  • de partager le travail avec la réduction hebdomadaire à 32 heures pour toutes et tous ;
  • des augmentations de  salaires et, ainsi, plus de cotisations sociales attachées au salaire pour la sécurité sociale et les retraites.

C’est en augmentant les recettes, pour le financement de la retraite, que des perspectives de progrès seront possibles, notamment partir en retraite à 60 ans et même avant, en départ anticipé, pour les métiers pénibles. C’est cela qui permettra aux jeunes d’accéder plus rapidement à un emploi stable.
Dans ce contexte, la CGT juge particulièrement inquiétant de voir que le dossier des retraites est détaché du ministère des Solidarités et de la Santé, isolant la branche retraite du reste de la sécurité sociale, pour être rattachée au ministère du Travail. C’est un mauvais présage des intentions gouvernementales sur le devenir de l’ensemble de la sécurité sociale.
Avec les attaques sur les droits sociaux, on devine que le gouvernement veut  encore renforcer la part consacrée à l’épargne retraite. Cette dernière fait perdre tous les travailleur.euse.s, en réduisant les recettes de la sécurité sociale avec les exonérations qui y sont liées et en amenuisant les droits collectifs et individuels liés à ces cotisations.
La crise actuelle révèle d’ailleurs encore de nouveaux perdants, avec l’utilisation par les entreprises de l’épargne salariale comme variable d’ajustement sur les effets du chômage partiel.
Pour la CGT, les urgences sont :

  • la nécessité d’une autre politique de l’emploi, en particulier pour les jeunes, pour maintenir et développer l’emploi, en considérant celles et ceux qui travaillent, plutôt que les actionnaires et leurs dividendes ;
  • le besoin de nouvelles garanties collectives, avec une sécurité sociale professionnelle pour toutes et tous ; cela passe par des droits au chômage étendus immédiatement et l’abrogation de la réforme d’assurance chômage ;
  • une augmentation du financement de la protection sociale fondée sur la cotisation et mettant fin aux exonérations et autres exemptions.

Pour exiger une autre politique, en matière d’emploi et de salaire, et signifier l’arrêt de toute réforme régressive en matière de retraite, la CGT appelle à la mobilisation le 17 septembre.

Montreuil, le 10 juillet 2020

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lundi 13 juillet 2020

Passer de la parole aux actes !

Chantage à l’emploi, allongement du temps de travail, baisse des salaires, « accord de performance » et activité réduite pour le maintien en emploi (ARME), le gouvernement met en avant son arsenal pour détruire massivement les emplois, le droits des salariés et leurs conquis sociaux, au profit des politiques patronales mortifères.

Avec la retraite par point et la casse de l’assurance chômage notamment, ils s’acharnent à vouloir maintenir un vieux monde rétrograde pour satisfaire les intérêts du capital au détriment de l’intérêt des salariés, retraités et privés d’emplois.   
60 milliards d’euros versées aux actionnaires en 2019 par les entreprises du CAC 40, 90 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales patronales et cadeaux fiscaux en tout genre par an aux entreprises. C’est au nom du sacro-saint profit qu’ils veulent sacrifier des milliers de salariés, plonger dans la misère des milliers de familles et imposer la précarité comme avenir à la jeunesse.
Avec détermination, les salariés se mobilisent dans tous les secteurs, souvent dans l’unité syndicale, pour le maintien et le développement des emplois et du potentiel de production, face aux charrettes de licenciement annoncées chaque jour.
D’autres choix sont clairement possibles. Les revendications portées par les salariés et leurs syndicats CGT dans les luttes, les projets alternatifs de développement de l’emploi ouvrent des perspectives. Il y a urgence à obtenir satisfaction à leurs légitimes combats, mettant fin aux politiques de casse.
La semaine à 32h, le Smic à 1800 euros, le renforcement de notre sécurité sociale, avec notre système de retraite solidaire, sont indispensables et urgents. L’Assurance chômage doit jouer pleinement son rôle en assurant un revenu de remplacement pour tous, y compris les jeunes, sans condition de seuils d’accès.
Les mobilisations et la construction des luttes s’intensifient. Partout, dans les entreprises et les services, les cahiers revendicatifs doivent se construire. Partout, doivent s’organiser des assemblées générales des salariés pour décider des modalités d’actions afin d’avoir une rentrée combative.
Pas de trêve estivale ! C’est avec détermination que la CGT, avec les salariés et les agents, continuent à consacrer les jours et semaines à venir pour construire des mobilisations massives.  
Après la rencontre avec le Premier Ministre, toujours rien de concret pour l’emploi et les salaires. Il faut passer des paroles aux actes.
La CGT appelle les salariés, retraités, privées d’emplois à faire de la journée du 17 septembre 2020 une puissante journée nationale d’actions, de grèves et de manifestations.

Montreuil, le 9 juillet 2020

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Il y a urgence sociale !

Communiqué de presse intersyndical

Intersyndicale

Les organisations syndicales et de jeunesse ont fait l’analyse de la situation économique et sociale qui s’annonce tendue pour les prochaines semaines et en particulier à la rentrée de septembre.
La pandémie a durablement affecté de nombreux secteurs d’emploi, par exemple, dans le domaine de la production industrielle, le tourisme, la restauration, le spectacle, le commerce... Les services publics ont démontré leur rôle de première importance, que ce soit dans la santé, l’éducation, les administrations, au plus près des usagers, sans reconnaissance, ni en terme d’emplois à créer, ni en augmentation de salaire pour les personnels.
De nombreuses suppressions d’emploi sont engagées, par le biais de plans sociaux, de licenciements individuels et beaucoup de salarié.e.s, notamment dans les petites et moyennes entreprises, sont dans l’incertitude et, cela, malgré un fort recours au chômage partiel et des aides sans conditionnalité. Certaines entreprises profitent de l’effet d’aubaine pour licencier. L’intersyndicale souligne le rôle majeur des syndicats dans le combat pour préserver l’emploi, améliorer les conditions de travail et les rémunérations.
Plus de 800 000 jeunes risquent d’être sacrifiés dès septembre, privés de l’accès à la fois aux formations initiales, ou empêchés dans leur recherche du premier emploi. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le gouvernement refuse d’abroger une réforme de l’assurance chômage qui touche particulièrement les salariés les plus précaires.
La population pensait la réforme régressive du régime de retraite enterrée, le système universel par points avait été arrêté mi-mars en raison de l’épidémie, après des mois de mobilisations historiques et majoritaires dans le pays.
Le président de la République et son nouveau gouvernement veulent la remettre au centre de leurs projets, dès cet été. La crise sanitaire a pourtant démontré ce que nous disions cet hiver pendant le mouvement social : le système universel par points ne résisterait pas à une chute vertigineuse du PIB et entraînerait inéluctablement un effondrement des pensions des actifs, futurs retraité.e.s, comme des retraité.e.s actuel.le.s.
Le gouvernement annonce un « grand plan pour la jeunesse ». Nous exigeons qu’il en termine, enfin, avec la précarité des jeunes, apporte des droits et des accompagnements supplémentaires. Il ne peut reposer sur des contrats de travail au rabais et de nouvelles exonérations compromettant plus encore le financement de la protection sociale.
Face à tous ces risques de régression sociale en matière d’emploi, de salaires et de protection sociale, en particulier en matière de retraite, les organisations syndicales et de jeunesse restent mobilisées durant l’été et à la rentrée !

Paris, le 8 juillet 2020

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Le Conseil d'État interdit une nouvelle fois au gouvernement de fouler aux pieds la liberté de manifester

Saisi par le Saf, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, le SM, l'Unef, le Dal et Attac, le Conseil d'État vient de suspendre pour la deuxième fois les dispositions du décret du 31 mai 2020 qui, selon une nouvelle rédaction du gouvernement, soumettait la liberté de manifestation à un régime d'autorisation.

Nos organisations se félicitent de cette décision, l’épidémie de Covid-19 ne peut justifier une telle atteinte à la liberté de manifester, composante essentielle de la démocratie.
La liberté de manifester est donc, désormais, entièrement et pleinement rétablie, seule une déclaration suffit !
En revanche, nous déplorons que le Conseil d’État n'ait pas censuré l'interdiction de principe de tout rassemblement de plus de 5000 personnes qui limite de fait drastiquement la liberté de manifester et ouvre la voie à une part importante d'arbitraire dans la décision de l'administration.
Nous resterons vigilants pour assurer le respect de la liberté de manifester et nous nous opposerons à toute nouvelle règlementation, en application de la loi organisant la « sortie » de l'état d'urgence sanitaire, qui porterait atteinte à nos libertés fondamentales.

Montreuil, le 6 juillet 2020

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mardi 7 juillet 2020

Les propositions de la CGT pour le progrès social et environnemental

Semaine de 32h, nationalisation d'entreprises qui fabriquent des biens fondamentaux, relocalisation de la production, développement des transports collectifs... dans un document intitulé « Le progrès social et environnemental c'est possible et urgent ! », notre organisation développe ses propositions phares. L'objectif : créer le débat autour de ces sujets et peser dans le débat public.

En plein pic épidémique, la pénurie de masques et les ruptures de médicament de réanimation ont montré, non seulement les impérities du gouvernement, mais aussi l'absurdité d'un système économique au service d'intérêts privés.

La crise a mis en lumière et creusé encore plus profondément les inégalités économiques, sociales et  environnementales.

Les belles paroles du début de crise - Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché, avait déclaré le président lors de son allocution du 12 mars -, ont fait long feu. Le gouvernement n’entend pas tirer les leçons des conséquences des politiques d’austérité.

Le monde d'après risque de ressembler au monde d'avant : chantage à l'emploi, destruction des services publics et des conquis sociaux, pression sur les salaires. Pour la CGT, il est urgent et possible de rompre avec ce modèle. Les Français y sont favorables, comme le montre une étude (sondage Viavoice pour Libération, « Coronavirus : quel monde d'après ? », avril 2020) : 69 % jugent nécessaire de ralentir le productivisme et la recherche perpétuelle de rentabilité,  70 % jugent nécessaire de réduire l'influence de la finance et des actionnaires sur la vie des entreprises., tandis qu'ils sont 73 % à être favorables à la mise sous conditions écologiques et sociales des aides publiques versées aux entreprises. 


Pour construire ce monde d'après, la CGT développe un certain nombres de propositions et propose d'engager le débat sur leur contenu. Le 4-pages résume ces propositions, qui portent notamment sur le travail, la santé, l'environnement et les industries et services publics.

Concernant le travail, nous revendiquons la semaine à 32h, mais aussi : la revalorisation de l'ensemble des grilles de salaire, l'application de la loi concernant l'égalité homme-femme et la revalorisation des métiers à prédominance féminine - « Le gouvernement doit ratifier la convention n° 189 de l’OIT : « Travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques » -, et l'égalité des droits sur les lieux de travail. 


Malgré les multiples alertes de militants de la CGT sur l'état de l'hôpital public, mis à l'os par une succession de politiques austéritaires et libérales, il a fallu attendre une pandémie pour que le gouvernement en prenne la mesure. Cela n'a pas empêcher ce dernier de se payer de mots et de symboles.

Pour sauver l'hôpital public, nous demandons :

  • de former et d'embaucher du personnel avec un premier plan de 100 000 recrutements pour l’hôpital ;
  • d'annuler la dette des hôpitaux et augmenter immédiatement leur budget de 5 % ;
  • de stopper tous les plans de restructuration et de fermetures (au CHU de Nancy 1000 postes sont toujours menacés de suppression) ;
  • de supprimer les agences régionales de santé et revenir à des services déconcentrés de l’État à l’échelle des départements et des régions pour organiser une véritable démocratie sanitaire et un renforcement des services publics dans les territoires.

Par ailleurs, nous portons plus que jamais l’exigence d’une Sécurité sociale intégrale, couvrant tous les besoins.


Pendant le pic épidémique, les ruptures de médicament de réanimation ont mis en évidence notre grande dépendance à d’autres pays (Asie, États-Unis...), en grande partie à cause du morcellement des chaînes de production dans la mondialisation.

Un nouveau cadre social, écologique, économique doit être mis en place, qui s’appuie en France et en Europe sur des priorités nouvelles, en constituant de solides pôles publics dans les secteurs stratégiques, énergie, transport, médicament, finances, communication…

Pour se faire, la CGT revendique :

  • l’arrêt de tous les processus de privatisation en cours, de délocalisation ou restructuration des entreprises ;
  • l’identification des filières et entreprises dont le pays doit avoir la maîtrise et se donner les moyens d’agir sur leurs orientations, au service de l’intérêt général.

Premier pas vers la reconnaissance de la COVID-19 en maladie professionnelle

Hier, jour de grèves et d’actions des personnels soignants, acte 2 « des mardis de la colère », le ministère des Solidarités et de la Santé, accompagné du ministère du Travail, a enfin annoncé le dispositif de reconnaissance de la COVID-19 en maladie professionnelle, pour les travailleur.euse.s atteint.e.s. sur leur lieu de travail.

La CGT se réjouit que certaines de ses propositions aient été retenues : création d’un dispositif rapide, financement par la branche ATMP, prise en charge des frais de soins, d’invalidité et des indemnités journalières.
Pour autant, nous regrettons la différence de traitement entre les travailleur.euse.s soignants et non-soignants. Ceux-ci souffrent de la même maladie, contractée du fait de leur travail. Cette différence de parcours est une injustice.
Nous regrettons également un dispositif limité à la période de confinement, alors que l’urgence sanitaire court toujours. Ce sont des millions de travailleur.euse.s qui sont encore exposé.e.s, chaque jour, dans leur activité professionnelle.
En attendant les décrets d’application, nombre de questions demeurent en suspens.
Si la reconnaissance pour les soignants est systématique et automatique, la procédure pour les non-soignants, certes simplifiée, n’est pas précisée pour l’heure, notamment sur le risque de contestation des employeurs.
La plus grande transparence devra être de mise sur les recommandations adressées au comité national dédié pour traiter les dossiers des victimes. Une nouvelle instance dans laquelle notre syndicat est prêt à prendre toute sa place.
La CGT sera particulièrement vigilante quant à la rédaction des décrets qui mettront en place ce dispositif. Ils devront permettre la reconnaissance pour tou.te.s les travailleur.euse.s qui, par conviction ou par contrainte, ont continué leur activité professionnelle, au péril de leur santé.
Ces femmes et ces hommes doivent accéder facilement et rapidement à une juste réparation.

Montreuil, le 1er juillet 2020

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